20 août 2025

Atelier N°257 de Ghislaine



Sujet 1 .Aise, confort, esprit, liberté, place, pose.
Sujet 2.. Bagnole, torgnole, Turbin, gamin, mandale, scandale
Sujet 3. Texte avec mots qui commence par "" S ""(Au moins 5)

Qui a tué Claire Maugein ? (3)

La légendaire sagacité de Philomène Larivière a encore fait ses preuves !
«Oui, l'enquête serrée concernant le crime commis à X sur la personne de Claire Maugein, directrice de la seule école du village, touche effectivement à sa fin !» Aurait elle pu répondre au journaliste qui a essayé de la cuisiner pour savoir où elle en était avec son équipe de choc. La liberté de la presse lui pose toujours autant de problème, surtout quand elle est sur le point de résoudre une affaire de meurtre aussi sordide que celle-ci. Bon sang de bois, elle lui aurait bien retourné une mandale à ce fouineur de m....! Un gamin, genre premier de la classe, dont l'essentiel du turbin est justement de fouiller la m.... histoire de déterrer le moindre scandale qui puisse le faire mousser et faire la une des infos ! A voir la grosse bagnole tout confort avec laquelle il s'est pointé à X, il est à l'aise le mec ! En tout cas, son taf paye mieux que le sien, c'est sûr ! Si elle ne lui a pas collé une torgnole comme ça la démangeait de le faire, elle l'a bien envoyé paître ce simple d'esprit, non mais ! Décidément, elle n'aime pas les journalistes ! Ni ceux de la presse écrite, ni eux des journaux télévisés qui fourrent partout leurs caméras et leurs micros indiscrets et qui s'appuient sur que dalle pour tirer des conclusions aussi hâtives qu'erronées !
-Vous soupçonnez quelqu'un ? Lui a demandé le gamin.
- Secret professionnel, vous connaissez ? Lui a t-elle rétorqué sans aménité avant de lui tourner le dos
Elle n'allait pas lui balancer que son principal suspect était ce si brave curé tellement aimé de ses paroissiens. Allez savoir pourquoi, c'est vers ce saint homme trop poli pour être honnête que se sont immédiatement portés ses soupçons.
Après un interrogatoire poussé, il a tout avoué. Il en pinçait pour Claire, elle en pinçait pour lui. Elle le rejoignait presque chaque soir à l'église dont il lui avait donné la clé. Jusqu'à cette fameuse nuit où elle l'a surpris en pleine action avec..le charpentier du village chargé de la réfection du clocher. Furieuse et blessée, elle les a menacés tous les deux de déballer ça sur la place publique. Et là- dessus, juré craché, elle s'est effondrée. Malaise vagal. Rien de mortel néanmoins. Alors paniqués à l'idée qu'on découvre leur liaison, les deux hommes, ont décidé de finir le travail pour s'assurer de son silence éternel. Le charpentier est sorti discrètement puis il est revenu fissa avec de la mort-aux-rats, un bon vieux truc à l'ancienne pour se débarrasser de ces nuisibles. Il en a mélangé une bonne dose à du vin de messe que le curé patelin a fait boire à Claire Maugein qui revenait péniblement à elle, soit disant pour l'aider à reprendre connaissance ! Radical ! Le remède censé la remettre sur pied l'a proprement achevée ! Quand il ont été sûrs qu'elle ne se réveillerait plus, les deux hommes ont hissé le cadavre encore chaud et malléable de la pauvre femme sur l'échafaudage dressé pour les travaux. Il leur a suffi de déplacer quelques tuiles, de faire passer le corps dans l'espace ainsi dégagé. Là, il l'ont accrochée solidement au coq avec une corde. L'idée c'était de faire croire à un crime rituel. Le curé est redescendu par le trou dans le toit, le charpentier a remis les tuiles en place et a rejoint le sol par la gouttière côté presbytère. Après quoi, chacun est rentré se coucher, ni vu ni connu.
La jalousie est un vilain défaut ! Claire Maugein l'a appris à ses dépens. Mais un crime ne reste jamais impuni quand Philomène s'en mêle et ça, c'est le curé et le charpentier qui l'ont appris à leurs dépens.

18 août 2025

Mon ressenti pour l'image N°54

La petite fille et la rose

Regarde ,dit la rose
A l'enfant qui l'admire,
Dans la ville morose
Où la haine déchire,
Je me suis épanouie
Avec peu de lumière
Mais arrosée de pluie !
Dans cette rue austère
Au milieu des pavés,
Vois combien je suis belle
Et comme j'ai poussé !
Un jour tu seras telle
Si le veut bien la vie.
Profite de l'enfance
Fillette si jolie
Et puis saisis la chance
Grandis !


16 août 2025

N°149 -Mil et une-Suite

Sujet 149 - QUINZAINE du 9 au 23 août

 Luna mater

Suis-je née de la Lune,
Si belle Séléné
Qui berce tendrement
Bien trop de mes nuits blanches?
Parfois si blond croissant
Qu'enfant je voulais mordre
Et parfois médaillon
Sur un collier d'étoiles,
Qu'un pierrot amoureux
Offre à sa Colombine,
Je voudrais tant l'atteindre
Mais je suis prisonnière.
Sous la charpente obscure
De ma prison nocturne,
Mon lit est la cellule
Où les yeux grands ouverts
Je rêve d'évasion.
Et pendant que certains,
Croyant faciliter
Leur endormissement,
Recomptent les moutons
Épargnés par le loup,
Qui n'est qu'un chien courant
sur une morne plage,
Moi je compte les arbres
Pour trouver le sommeil.
Un deux trois...tous pareils !
Des arbres alignés
Sur fond de gris nuages...
Tourne tourne ma vie
Sur les rubans usés
D'une vieille cassette
Tournent tournent les pages
Avant que tout s'arrête...
Avant qu'au bout du bout,
Je traverse le pont
Qui mène à cet ailleurs
Auquel je crois si peu.
En attendant je nage
Comme tant d'autres nagent
Dans l'océan profond
De ces bizarres nuits
Où le sommeil me fuit.
Et quand enfin pourtant,
La cruelle me prend,
Je rêve en souriant
Que je suis un enfant
Endormi et confiant
Dans les bras de la Lune.

An'Maï


13 août 2025

Logorallye N°2 de Ghislaine

 



(clique sur l'image)

Qui a tué Claire Maugein? (2)

Le mystère de la mort de la directrice de l'école communale de X bientôt élucidé ? A en croire les témoignages qu'a recueillis Paul Duchemin, notre correspondant sur place, tout tendrait à le prouver. Bien que la victime, une célibataire sans histoire- n'ait eu à subir aucune violence en apparence, son bol stomacal aurait révélé la présence d'une substance hautement toxique. Elle aurait donc été empoisonnée avant d'être hissée sur le toit de l'église et accrochée au clocher, on ne sait toujours pas comment ni par qui. Une information à prendre avec des pincettes ! A X en effet, les ragots vont bon train. On dit que la personnalité de Claire Maugein était plus sombre qu'il n'y paraissait de prime abord. On la voyait parfois sortir à la tombée de la nuit. Un soir, intrigué par son manège un villageois plus curieux que les autres l'a suivie à son insu, jusqu'à l'église où il l'a vue entrer, puis ressortir environ une heure plus tard. C'est d'autant plus bizarre, a-t-il dit à notre correspondant, que chaque soir l'église est fermée à double tour pour éviter toute intrusion malveillante. Une mesure de précaution nécessaire, pas mal d'édifices religieux du département ayant été visités et des objets de culte dérobés.
-Ça se vend bien y paraît ces trucs-là, a ajouté le paroissien !
Paul a interrogé le maire de X ! Comme tout le monde dans ce village paisible, il connaissait bien la victime. Elle y était venue comme simple institutrice avant de devenir la directrice de l'école.
-Je l'appréciais beaucoup lui a t-il confié. Elle était serviable, polie et gentille avec tout le monde. Les gamins l'adoraient ! Il faut vite retrouver le coupable, sinon il recommencera, c'est certain ! Plus personne ne dort tranquille depuis qu'on a retrouvé madame Maugein perchée là-haut ! Ça ressemble à un crime rituel et ça pue le satanisme à plein nez ! Notre bon curé, un saint homme soit dit en passant, ne s'en remet pas ! Il dit qu'on a souillé la maison de Dieu ! Il dit aussi qu'il n'éprouve aucune compassion pour ceux qui sont capables de commettre de telles atrocités ! Il a raison ! Nous souhaitons reprendre au plus vite notre vie d'avant, sans cette crainte que nous ressentons tous à l'idée qu'un assassin de la pire espèce, rôde dans les parages !
Face aux sollicitations répétées de Paul Duchemin, la célèbre Philomène Larivière réputée pour sa perspicacité, est restée muette comme une tombe mais les membres de son équipe, le lieutenant Xavier Baudry et sa coéquipière Agathe Clermont, ont laissé entendre que l'enquête suit son cours et que ça avance bien ! La question reste donc posée : qui a tué Claire Maugein ? Et pourquoi son assassin l'a-t-il accrochée au clocher de l'église de X ? Son ou ses assassins...

11 août 2025

La nuit et moi : une longue histoire de désamour

Le marchand de sable
(extrait du recueil :"Mes histoires farfadesques")


Brusquement, le sommeil, s’est saisi de moi et m’a prise en otage sans ménagement !
Cela faisait des heures que je le fuyais avec une détermination à faire envie aux plus invétérés des couche-tard mais il a tout de même fini par me rattraper ce bougre de marchand de sable ! Pas le temps de dire ouf ! Le fieffé ensableur m’a balancé une grosse poignée de sa poudre de perlimpinpin en plein dans les mirettes ! Pas pu l’éviter ! Bon sang de bois, il vise encore bien pour son âge !
Et moi, pauvre cloche complètement sonnée, je n’ai rien trouvé de mieux à faire que de me frotter les yeux comme une forcenée, empirant la brutale envie de dormir qui s’est emparée de moi.
Je l’ai pourtant entendu venir ce grand benêt au doux regard, perché sur son nuage cotonneux ! C’est qu’il devient poussif avec le temps le vieux copain de Nounours et de ses protégés, Nicolas et Pimprenelle. Il est bien loin le temps où, fringant pilote de son blanc taxi du ciel en forme de barbe à papa, il envoyait pléthore de minots au lit, aidé dans sa quotidienne tâche vespérale par son complice en peluche dont la grosse voix prononçant le rituel « Bonne nuit les petits !», ne faisait même pas peur !
Mais à présent, son teuf-teuf magique est tout gris. Il broute les nuages fuligineux et son moteur dans le temps silencieux, a maintenant bien trop souvent de sonores et très inquiétants ratés. La pollution est passée par là ! Alors tout comme son véhicule céleste même plus coté à l’argus, le vénérable semeur de sommeil tousse et crache ses poumons! Voilà pourquoi on l’entend rappliquer de loin ! Et puis il fatigue ! C’est qu’il est tout seul à bosser !
Entre temps, en effet, pépé Ours a été mis à la retraite, usé jusqu’à la trame par des années de labeur. Il finit de rendre l’âme dans un grenier. Ses yeux de verre ternis ne voient plus que le fond de la malle où il git, pauvre joujou démembré. Son ventre crevé laisse échapper ses entrailles de paille au milieu desquelles niche une famille nombreuse de souris ! Quelle déchéance pour la grosse peluche débonnaire qui flirtait avec les étoiles. Quelle sordide fin de vie ! Ou fin de mort plutôt !
Alors pour le Marchand de sable, ces heures sup’ en solitaire vraiment, mais vraiment mal payées, c’est la goutte d’eau polluée qui fait déborder le vase ! Le travail de nuit, il en a ras les baskets ! Et respirer de l’air empoisonné aussi ! Il a beau avoir la tête dans les nuages, il a les pieds sur terre et il sait qu’à son âge, il n’y a pas de reconversion possible ! Sans compter qu’il n’a même pas le droit de démissionner, vu que la direction ne lui trouve pas de remplaçant !
Du coup, il est beaucoup moins patient, beaucoup plus brut de décoffrage dans l’exercice de sa profession devenue très ingrate de dispensateur de doux rêves ! Il faut dire aussi que les mômes d’aujourd’hui sont bien plus récalcitrants que ceux qu’il saupoudrait autrefois de galéjades et de poussière d’or ! Pour compléter le sinistre tableau noir de ses nuits blanches, afin de gagner un peu plus- si peu- il a dû étendre son activité aux adultes qui ne sont guère plus sages que les enfants lorsque vient le moment d’aller au lit ! De plus, vu la conjoncture économique morose et la perpétuelle augmentation du coût de la vie, il n’a même plus les moyens de jeter du sable ! C’est de la suie qu’il balance désormais !
Bien pour ça que j’ai des cernes !
Quant à Nicolas et Pimprenelle, ils ont troqué leurs douillets mais ringards vêtements de nuit en pilou contre des fringues dans le mouv’! Pour s’évader d’un réel pas très gai, ce n’est plus du sable qu’ils respirent ! La poudre qu’ils sniffent les envoie direct au septième ciel d’un univers psychédélique auprès duquel le monde merveilleux et magique du marchand de sable de leur enfance, leur paraîtrait bien pâle s’ils s’en souvenaient encore !
Voilà pourquoi, dégoûté du métier le brave homme ne l’exerce plus que forcé et contraint ! Ou devrais-je plutôt dire, que forçant et contraignant !
Voilà pourquoi il s’est brusquement saisi de moi, m’infligeant le sommeil comme une punition, me l’imposant sous la menace d’une nouvelle poignée de son sable au rabais si je n’obtempérais pas immédiatement !
« Et ensuite ? » Me demanderez-vous peut-être ?
Ensuite, mes paupières encrassées de suie se fermant malgré moi, je me suis retrouvée jetée manu militari sous la couette rose du lit que l’une de mes petites filles occupe lorsqu’elles viennent toutes deux en vacances chez nous…
« Parce qu’en plus, tu voudrais réveiller ton mari qui lui, dort comme une marmotte depuis des heures ? Non mais ! » M’a tancée vertement le vieux marchand de sable.
« Et ensuite ? »
Brusquement, je me suis réveillée avec l’impression saugrenue qu’une grosse voix me criait dans l’oreille :
« Hop faignante ! Debout ! Tu as assez dormi ! »
Près de ma tête encore posée sur l’oreiller, le « Bisounours » de Margot paraissait me sourire ! J’ai même cru voir le cœur rouge clignoter ironiquement sur son torse pelucheux !
Entre-temps, j’avais dormi d’un sommeil agité, rempli de rêves tumultueux où régnait un despotique marchand de sable répandant sa tyrannie sur le Monde sous forme d’énormes tempêtes de suie noire comme la nuit.

©Anne-Marie Lejeune
NB :texte écrit il y a déjà quelques années sur un forum d'écriture auquel je participais 
La contrainte pour celui-ci était de placer en début de paragraphe : brusquement, entre temps, et ensuite

07 août 2025

Sujet N°109 de Filigrane-Les vacances (2)


A quoi pensent-ils ?

Sandalettes aux pieds toutes identiques, bras et jambes nues, ils sont assis en rang d'oignons sur le quai d'une petite gare qui semblerait presque désaffectée s'il n'y avait la présence de cette drôle de famille pour nous dire qu'au moins un train y passe encore. Celui que manifestement ils attendent tous, en apparence bien tranquillement si l'on se fie à leur attitude et à leur position quasi similaire.
Le tag sur le mur attire mon attention. «Body language». Que nous dit-il le langage de leur corps ? Rien manifestement. Ni impatience, ni inquiétude dans leur posture. Rien sur leur visage qui nous apprendrait ce qu'ils pensent en cet instant précis. Rien ! Ils attendent, c'est tout, statues immobiles à jamais figées par un photographe qui passait probablement par là à tout hasard pour faire un cliché "urbex" et que cette famille sagement assise ne pouvait qu'intriguer.
Qui sont-ils, où vont -ils ? Partent-ils en vacances ? Si c'est le cas, ils voyagent léger, léger parce qu'il n'y a pas le moindre bagage visible dans ce décor un rien surréaliste ! Que nous dit-il ce club des cinq familial en noir et blanc ?
Le petit garçon avec des lunettes noires à la façon "Men in black" qui auraient troqué le costume et la cravate pour un short et un tee-shirt, rêve-t-il à de futures aventures mouvementées?
Le papa, sourire en coin, peut-être parce qu'il a capté la présence du photographe sur le quai d'en face, se dit il "Zut, j'ai oublié mon vieil appareil à  la maison, il fait des photos tellement plus chouettes que le portable !» ?
Les petites filles modèles qui regardent chacune de leur côté, se demandent sûrement pourquoi il n'y a pas d'autres voyageurs sur le quai. Ces deux là ne liront pas «Les malheurs de Sophie» de la Comtesse de Ségur dont leur a parlé leur arrière grand-mère comme d'une œuvre magistrale. Trop naze ! Elle yoyote grand-mamie ! Elles préfèrent jouer sur leur portable. Entre les deux sans piper mot, la maman guette sans doute l'arrivée du train en se félicitant intérieurement que tout le monde se tienne tranquille en attendant qu'il se pointe enfin.
Mais j'extrapole parce qu'en réalité, je ne peux savoir à quoi ils pensent, ni même ce qu'ils font là ! En fait, ils posent peut-être pour le photographe qui souhaitait mettre un peu de vie dans son "urbex"

An'Maï

02 août 2025

Sujet N°109 de Filigrane : les vacances


Les vacances

Ah les vacances ! Parlez-en à Sophie et à Jean Dubonnet, les parents de Chloé, Anaïs et Ewan ! Si les deux fillettes ne ressemblent pas à Madeleine et à Camille, les petites filles modèles de la Comtesse de Ségur, elles sont tout de même assez sages au regard des circonstances de ce départ en famille qui ne se déroule pas vraiment comme prévu ! Quant à Ewan qui se tient exceptionnellement tranquille lui aussi, c'est habituellement un bon petit diable toujours prêt à faire des bêtises. Non, les malheurs de Sophie et de Jean ne sont pas causés par leurs enfants - enfin pas tout à fait - mais par ce maudit train supplémentaire qui se fait attendre ! Tout ça parce que celui qui était censé les amener à bon port en Bretagne, chez les parents de Sophie qui les attendent, comme chaque année au mois d'août, est parti sans eux ! Le pire, c'est que leurs bagages, les cinq valises archi remplies pour trois semaines de vacances, sont bien dans le train qu'ils ont raté. Et le pire du pire c'est que dans la précipitation, ils ont mis avec les valises, les sacs à dos qu'ils devaient garder avec eux et qui contiennent leurs provisions de route, boissons et sandwiches, parce que, dixit le paternel : «Pas question d'acheter quoi que ce soit dans le train, leur jambon-beurre et leurs boissons coûtent la peau des fesses !» Heureusement tout de même, Sophie a gardé son sac à main et Jean, le sac banane qui ne le quitte jamais. Argent, portables, papiers... Tout est là, ce qui leur a permis de s'expliquer au guichet et de ne pas payer de supplément !
Comment une telle mésaventure a-telle bien pu leur arriver ? Me direz vous ! C'est tout bête, croyez moi ! Ils étaient installés et attendaient le départ qui était retardé de dix minutes à cause d'un incident sur la voie, quand Chloé a hurlé :
- J'veux mon doudou, j'veux mon doudou !
-Et il est où ton doudou ? A demandé Sophie le plus calmement possible.
- Je.. Je l'ai oublié dans la gare . Euhhh, je crois... A bégayé la fillette en larmes !
- Tu es assez grande pour t'en passer maintenant ! A fulminé Jean qui sentait la moutarde lui monter au nez !
-J'veux mon doudou ! A insisté Chloé en tapant du pied.
-Bon, on va aller le chercher, on a le temps ! A concédé Sophie.
Et les voilà tous descendus du train pour aller chercher un doudou tout baveux qui était en fait bien calé dans le sac à dos de la petite, dans la soute à bagages, en route pour la Bretagne !
Anaïs et Ewan boudent. ils ont faim ! Chloé ne cesse de geindre ! Jean et Sophie se retiennent, plus très loin d'exploser !
Ah les vacances ! Ça commence bien pour les Dubonnet !

Récap' liste N°106 et image N°53

Récap' pour la liste N°106 qui était aussi la dernière du genre
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"Le paon bleu" Chez Marie-Sylvie
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"Le chat Médor" Chez Claudie
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"La solution" Chez Colette
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"Le pernicieux" Chez Jill Bill
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"La revanche" Chez Annick Lotus

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Récap' pour une image des mots N°53
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"Sensible aux autres" Chez Colette
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"Haute couture" Chez Jill Bill
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"Le fil de ma vie" Chez Marie-Sylvie
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"Le prédateur" Chez François
***
"A cœur perdu" Chez moi
*
"Le coeurdonnier" Chez Claudie
 

01 août 2025

Un thème-quatre mots N°1-Ma participation


1/ Départ en vacances
Emprisonner -Recours - Cueillette - Semblable

On fait les valises

Ça y est, voilà le maudit moment arrivé, celui du départ en vacances ! Eux et leurs gosses ils adorent ça, mais pour nous c'est la galère habituelle. Ils vont encore nous emprisonner pendant des heures et des heures ! Nous serons dans le noir, serrés les uns contre les autres comme des sardines dans leur boîte, sans aucun autre recours que d'attendre l'arrivée pour être libérés.  Eux frémissent d'impatience, nous c'est d'angoisse que nous tremblons ! Les parents vont faire la cueillette dans les armoires et empiler ce qu'ils auront récolté sur le lit de chacun, près de chaque valise ouverte en attente d'être remplie.
Ça va râler tous azimuts, comme d'hab'! 
Mattéo voudra emmener trois jeans alors qu'un seul suffit.
- Il fait toujours beau !  Tu vas passer ton temps en bermuda ou en maillot de bain ! Braillera la mère excédée.
Tatiana voudra à tout prix caser ses trois poupées mannequins avec toute leur panoplie, quitte à se taper la grosse crise d'hystérie pour convaincre sa maman au bord de l'explosion. Mais le papa  dira d'accord ! Il lui passe tous ses caprices à la petite dernière. Il ira même jusqu'à l'aider à ranger tout son fourbi !
Charly, l'aîné, s'en fout royalement lui, du nombre de jeans ou de pulls qu'il va fourrer dans sa valise. La seule chose qui l'intéresse ce sont ses livres et il leur trouvera une place, ça c'est sûr !
Les parents eux, sont très raisonnables, heureusement. Ils  ne prennent que ce dont ils ont absolument besoin pour leur séjour à la mer. Ils font leurs bagages au carré, comme à l'armée !
Et nous,  bien ou mal rangés, il va falloir qu'on fasse avec !
Bien sûr, vous ne pouvez pas comprendre  la torture que nous endurons chaque année, sauf si vous êtes un de nos semblables : shorts, pulls, robes, pantalons, maillots de bain, chaussettes et tutti quanti !
Moi, la p'tite robe à fleurs, je vais me coltiner les poupées mannequins et le fouillis de la valise de Tatiana. J'étouffe déjà rien que d'y penser ! Vive les vacances !

Un thème, quatre mots-N°1

N°1
Le thème Départ en vacances
Les 4 mots  :Emprisonner -Recours - Cueillette - Semblable

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"Seconde classe" Chez Ghislaine
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*
"Le royaume des décharges" Chez Marie-Sylvie
*
"Autre temps" Chez Colette
*
"Rêve d'évasion" Chez Annick Lotus