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16 juin 2025

N°309 des Crôqueurs de Môts


N°309
Dômi nous propose de créer un texte en mode abécédaire qui retracera l'année que nous venons de passer tous ensemble, une sorte de rétrospective joyeuse !,

Coup d'oeil dans le rétro

Ah les mots, les môts !
Bonheur infini des crôqueuses et crôqueurs !
Chacun à notre tour, capitaine du fabuleux rafiot
Dômi notre amirale était là pour nous guider
Et nous amener à bon port.
Fantastique voyage
Géniales découvertes
Ho ! Hisse et ho, Vaillants matelots !
Innombrables furent les îles
Joyeux fut l'équipage !
Kaléidoscope d'esprits subtils, nous
Larguions les amarres !
Mille mots, mille verbes
Nous attendaient au large !
Offrant à nos plumes vagabondes
Pleines de rêves et d'envie
Quelques raisons de mouiller l'encre
Riches furent les rencontres
Savoureux les mets de la cambuse !
Toutes et tous nous les avons goûtés
Unis (es) par le même appétit
Vorace pour notre belle langue !
Waouhhh ! Que de créativité !
X et x pétillantes idées
Y ont jailli, y jailliront encore
Zone pour longtemps ouverte à l'imagination !

Alors merci à Dômi pour cette belle année
Merci à tous les capitaines qui se sont relayés à la barre
Merci au joyeux équipage du fabuleux rafiot des Crôqueurs de môts.
Qu'il navigue encore longtemps, poussé par le vent de nos imaginations fertiles
 

02 juin 2025

N° 308 des Croqueurs de mots

 

N°308

Marie-Sylvie nous propose ce sujet : 

Des gastronomes de l'instant.*

Plongez dans l'esprit des " Bons Vivants "et explorez la philosophie du moment présent à travers les mots.  Ce défi vous invite à écrire un texte inspiré par la citation de François Garagnon .Laissez vos plumes célébrer les petits plaisirs et l'art de savourer la vie ...

***
Pour ce défi de Marie-Sylvie, j'ai choisi dans mon recueil "De la source à la mer", deux poèmes qui traduisent assez bien  à mon sens, mon côté "bonne vivante"
***
Qui suis-je ?

À mots couverts je veux vous dire
Ce que je suis, à quoi j’aspire.
Je me sens jeune au fond du cœur
Malgré les années de labeur
Qui pèsent sur mon corps usé
Et sur mes os si fatigués.
Mais dans ma tête caracole
Une adolescente un peu folle
Qui joue le clown depuis longtemps
Pour amuser petits et grands.
Ronde comme mon caractère,
Je suis capable de colères
Que je m’applique à réprimer.
L’amour, je sais le tricoter,
Point après point, jour après jour
Et si pour moi avec toujours
Il rime encor vaille que vaille,
C'est qu’avec ardeur j’y travaille.
Car ma nature percheronne,
Papa normand, maman bretonne
A fait de moi une entêtée
Aux vraies valeurs très attachées.
J’aime la vie passionnément
Et je la croque à pleines dents !

***
Potion philosophale 

Dans le chaudron de mon cœur
Je prépare ma potion :
Quelques pincées de bonheur,
Du concentré d’émotion,
Quatre kilos de sourires
Arrosés de bonne humeur,
Quelques morceaux de délire
Un gros bouquet de douceur,
Une poignée de tendresse
Émincée très finement,
J’ajoute de l’allégresse,
De l’humour, très largement.
Pour lier ce doux breuvage
À la fin je mets toujours,
-L’oublier serai dommage-
À profusion de l’amour.

19 mai 2025

N°307

Zaza nous propose !

Pensez à un objet usuel de la maison et écrivez une petite histoire en le faisant vivre et en insérant éventuellement des dialogues savoureux! L’humour est vivement conseillé.

L’heure du bain

Ouf ! C'’est l’heure du bain, enfin ! Après cette longue journée de boulot, c’est largement mérité ! Je suis sale comme mon pote Peigne qui vit à l’étage au-dessus et que je n’ai rencontré qu’en de rares occasions, tout à fait par hasard ! Soit dit en passant, je suis heureuse et soulagée que nous n’utilisions pas la même baignoire (Lol !)
Un vrai hippy celui- là ! Toujours plein de cheveux comme Brosse, sa meuf qui est encore plus chevelue que lui !
Bon, revenons-en à nos moutons ! Vous voulez savoir pourquoi je suis si dégueu en fin de journée ? C‘est à cause de mon taf : je suis touilleuse. C’est ma principale fonction même si mes patrons m’utilisent à d’autres tâches de bouche à l’heure du dessert en particulier, comme cela aurait dû être le cas aujourd’hui.
Que je vous raconte ma journée à présent.
Aujourd’hui donc, c’était réception des Grandes Occasions dans l’entreprise : le repas du nouvel an que les patrons fêtent chaque année avec toute la famille. Mes copines et moi, tout comme les autres membres de l’honorable confrérie de la Ménagère en Argent à laquelle je suis si fière d’appartenir, nous avons été sorties très tôt du grand dorbuffet quatre étoiles de la Salle-à-manger, puis retirées une à une avec beaucoup de ménagement, de la mallette-lit très confortable que nous partageons. Passage en revue des troupes, obligatoire !
La tenue se devait d’être parfaite : propreté impeccable, teint brillant, dos droit. Les tordus ou les ternis finissent inévitablement dans les casiers-lits de métal du dortiroir de la cuisine, réservé aux subalternes Un lieu horrible d’après que j’en sais par ouï-dire, où règne une abominable promiscuité ! Les exclus de la Ménagère en Argent y finissent leurs jours sans plus jamais connaître ces moments de gloire et d’intense satisfaction que nous autres, employés exclusivement pour ces grands moments, sommes les seuls à vivre !
Ouf, j’étais nickel chrome ! Les autres aussi ! Nous avons donc été disposés comme il se doit à la place qui nous revient. De même que mes amies Petites Cuillères d’Argent, on m’a installée au pied de deux potes des grandes occasions, Verre à Vin et Verre à Eau qui font partie de la confrérie des Verres en Cristal. Les membres particuliers de la joyeuse famille des Verres à Apéritif, ont été installés à part dans le salon. Quant aux gracieuses Flûtes à Champagne, elles ne nous ont rejoints qu’à la fin des agapes.
Verres en Cristal et Couverts en Argent, nous étions tous au garde-à-vous autour de celles qui dominent généralement la tablée de leur incontestable majesté, ces dames Assiettes en Porcelaine à Liseré d’Or, héritage sacré légué à son fils par la mère du patron.
Nous étions prêts pour le service ! Certains officièrent seuls, comme les Cuillères à Soupe, les Cuillères à Dessert et les Petites Cuillères, d’autres en doublon, comme les Fourchettes et les Couteaux, par catégorie et en respectant l’ordre donné.
Pour ma part, afin que vous compreniez mieux mon état de saleté avant ce bain tant attendu, il faut que je vous raconte finalement à quoi j’ai servi et à qui surtout !
J’étais à la disposition d’un enfant ! Ceci explique cela ! Il ne connaissait pas les règles en usage pour une Petite Cuillère en Argent digne de ce nom ! Il m’a trempée dans la mayonnaise, vous vous rendez compte ! Moi, dans de la mayonnaise ! Beurk ! Et plusieurs fois je vous prie ! Quel petit malotru ! Ils auraient dû lui prêter une des Cuillères en inox de la cuisine ! Pour pouvoir continuer à se servir de moi à sa guise, il m’a trempée dans son verre d’eau. Gloupsss ! J’ai horreur d’être ainsi baignée dans de l’eau froide sans savon ! Ensuite, il m’a essuyée sans délicatesse avec un coin de sa serviette !
Et ça a continué ! Après le saumon mayonnaise, j'ai eu droit au foie-gras généreusement tartiné par le sale gosse -avec mon aide bien sûr- de compotée de figue et d'oignons confits et hop, trempette dans le verre d'eau !
Puis ce fut la sauce du civet de sanglier "Grand-Veneur"! Nouvelle baignade forcée ! Pomme de terre en papillote tout juste sortie du four, ouille ! Ça brûle ! Vinaigrette, aïe ! Ça pique ! Il y a même un chien qui m’a léchée ! Dégoûtant ! Et chaque fois un tour dans Verre à Eau dont le contenu devenait de plus en plus infâme ! J’étais écœurée, lui aussi ! Pauvre Verre à Eau bafoué de la plus horrible des façons ! Servir de baignoire occasionnelle à une petite cuillère fût elle en argent, quelle indignité pour un verre en pur cristal de Baccarat !
Et je ne vous dis pas l’état de Serviette Blanche ! Tachée de partout, humide, froissée ! Comme tous les employés temporaires de ce sale gamin, elle avait hâte que ça se termine. Même Verre à Vin n’en pouvait plus ! Censé ne pas servir pour cet invité-là, on l’avait rempli d’un infâme jus de fruit trop sucré qui l’avait rendu aussi poisseux qu’un pot de miel ! Il déteste ça ! Quel déshonneur pour lui qui n’aime rien autant qu’être rempli comme il se doit, de grands crus millésimés  !
Pour en revenir à moi, j’ai terminé barbouillée de mousse au chocolat, de coulis de framboise et de crème Chantilly ! Je n’ai même pas eu droit à un bon café bouillant qu’on amène aux grands invités dans ces jolies demoiselles Tasses à Café, en porcelaine blanche assortie à celle de leurs aînées Assiettes ! J’aurais touillé avec un plaisir intense ce délicieux breuvage fumant !
Le petit sagouin m'a posée sans ménagement dans Assiette à son service, encore pleine de reliquats peu ragoûtants, en compagnie de Fourchette et de Couteau aussi sales que moi ! Il s’est essuyé une dernière fois avec Serviette Blanche si crasseuse qu’elle en aurait pleuré de honte, comme nous tous ! Puis il a quitté la table sans attendre d’en avoir la permission, en faisant tomber Chaise et en hurlant comme un goret qu’on égorge !
Vous comprenez mieux à présent, je l’espère, pourquoi j’ai attendu l'heure du bain avec impatience ! Un bain de luxe réservé uniquement à nous autres, dignes membres du Service des Grandes Occasions ! Dans une jolie baignoire remplie d’eau chaude, parfumée, savonneuse à souhait. Nous y sommes lavés puis essuyés avec une délicatesse infinie, avant d’être déposés dans nos mallettes-lits capitonnées de satin champagne, elles -mêmes ramenées avec moult précautions jusqu’à l’imposant dorbuffet fleurant bon la cire d’abeille. Là, nous profitons alors enfin d’un long repos bien mérité jusqu’à la prochaine Grande Occasion !
Tout compte fait, en dépit de ce type de désagrément pas si fréquent ma fois, je suis une touilleuse heureuse !
Je pense parfois à nos collègues de la cuisine !
Moins bien lotis que nous, ils doivent se contenter de la douche commune où ils sont lavés sans les douces mains de Maria et où ils sèchent seuls, enfermés jusqu’à ce que des mains secourables se rappellent qu’ils sont là. Parfois, c’est inimaginable pour moi, ils y passent même la nuit !
Ça y est, c’est le tour des membres de la Ménagère en Argent ! En douceur, nous sommes plongés dans la baignoire …
Ahhhh quel délice !  
 

05 mai 2025

Mon 306 pour les Croqueurs de môts

 

N°306

Jazzy nous propose le thème des métiers imaginaires.

Ce jeu d’écriture consiste à inventer un métier qui n’existe pas. Il peut être le plus proche de la réalité possible, ou même totalement loufoque. L’important est surtout de laisser libre cours à son imagination.
***
Le tisseur de rêves

    Ambroise Chamouillard est tisseur de rêves. Sans trêve il travaille, seul dans son petit atelier sous les toits. A l'ère du numérique, du prêt à porter , du prêt à cuire, du prêt à consommer pas cher mais pas très bon et autres productions à la chaîne, lui fabrique les rêves à la main de manière totalement artisanale, avec patience et méticulosité. Pour lui, vite fait bien fait, c'est une hérésie. Ce serait comme d'acheter un costume dans une de ces grandes surfaces de l'habillage où tous les vêtements se ressemblent. De loin,, ça fait peut-être illusion mais en y regardant de plus près, on a tôt fait de remarquer les défauts et le manque de finition. Lui se fournit chez un petit tailleur qui assemble encore ses costumes à l'ancienne. Un ouvrage remarquable qu'il n'effectue que pour une poignée de fidèles clients. Ambroise est de la même espèce, il ne tisse qu'à la demande, pour celles et ceux qui savent apprécier à sa juste valeur la perfection d'un rêve tissé main ! Nulle part ailleurs que chez ce Maître en la matière, on ne trouve de songes d'aussi bonne facture. Beaux, légers, colorés, bien finis, faciles à rêver. Pour les tisser, il utilise les fils les plus précieux : la soie des cocons des plus magnifiques papillons, celle des toiles d'araignée les plus parfaites, de préférence emperlées de rosée, les....
    -Chutttt ! Me fait-il l'index sur les lèvres.
    Il a raison, je ne vais pas dévoiler tous ses secrets de fabrication ! Mais sachez que si vous désirez faire de beaux rêves, il vous faudra entrer dans le cercle très fermé des clients d'Ambroise Chamouillard. En revanche, gardez vous bien de passer la porte de la boutique d'Esiorb Machouillard, le tisseur de cauchemars, sauf si vous êtes un amateur de frissons de peur  et d'angoisse !

07 avril 2025

Mon N°305 pour les Crôqueurs de Môts

Oupssss chers Croqueuses et croqueurs ! Bien que  j'ai écrit ma  participation quasiment dans la foulée après avoir proposé le défi et pensant l'avoir programmée pour aujourd'hui, je m'aperçois que je ne l'ai pas fait !
Nous sommes encore lundi du coup je la poste quand même !
J'ai écrit en observant mes propres consignes en faisant le choix de l'humour : poursuivre ce vers du poème de Verlaine :
"Il pleure dans mon cœur..."
Il n'est pas obligatoire que le texte soit mélancolique. Humour et fantaisie sont admis.
*

Ah larmes !

-Il pleure dans mon cœur...
Certes non !
Ce sont mes yeux qui pleurent
A cause des oignons
Que tu pèles mon cœur
Pour ton bœuf bourguignon !

-Je me disais aussi
Pas ton style
De pleurer cher mari
Pour des choses futiles
Tu m'as si souvent dit
Que tout ça t'horripile !

- Toi tu me connais bien
Ma Suzette
Je vais sortir le chien
Regarde, il fait la tête
Je l'emmène au jardin
Faire sa crottinette.

-Est-ce la vraie raison
De ta fuite
Ou l'odeur des oignons
Qui fortement t'irrite ?
Tes larmes sècheront,
Vas-t-en mais reviens vite !

-Il pleure dans mon cœur
Certes non
Chérie, à tout à l'heure
Pour ton bœuf bourguignon
Je lui ferai honneur,
Promis ! Il est si bon !


31 mars 2025

Défi N°305 pour les Crôqueurs de Môts

 

Ohé matelots ! Pour le défi N°305 des Croqueurs, c'est moi qui m'y colle !
Je vous propose de poursuivre, en vers ou en prose ce vers du poème de Verlaine :
"Il pleure dans mon cœur"

Je précise que bien que ce début paraisse mélancolique, il n'est pas obligatoire que votre texte  le soit. Humour et fantaisie sont permis.
Copie à rendre pour le lundi 7 avril bien sûr
A vos plumes !

24 mars 2025

Défi N°304 des Crôqueurs de Môts :D'art, d'art...



 
Proposé par Rose
Le rôle de l'art dans la société : est-il encore pertinent aujourd'hui pour vous ?
L'art comme moteur économique et culturel
Et vivre avec son temps
Évolution technologique et art numérique
*

D'art, d'art...
    Peinture, sculpture, écriture, cinéma, architecture, photographie, musique...Je n'en cite que quelques unes mais il existe tant de façons pour l'Être humain, d'exprimer sa créativité et son talent. Et autant de regards différents pour apprécier. Ou pas !
    L'une des premières formes de l'art est sans conteste la peinture pariétale s'il l'on en croit les traces laissées par nos ancêtres préhistoriques sur les parois de leurs grottes. La sculpture elle aussi, est née en ces temps reculés de l'aube de l'Humanité. De nombreux objets et statuettes témoignent de cet art primaire. C'était une façon pour les premiers habitants de notre planète, de transcrire et de partager ce qu'ils voyaient. Tout comme ils ont transcrit et partagé les sons qu'ils entendaient, d'abord vocalement puis en créant les tout premiers instruments de musique. Le chant  lui-même fut une incantation rituelle avant de devenir un art. Quant à  l'écriture qui préside à la création romanesque , elle aussi prend  ses racines dans le besoin de raconter ce qu'on a vécu. Pour arriver aux lettres qui composent mots et phrases, il y a eu des dessins et des signes gravés  d'une main parfois malhabile, d'abord sur la pierre, puis  sur  des supports de plus en plus perfectionnés.  Pour raconter l'histoire des Hommes, l'Art prenaient vie. et entamait sa longue évolution.
    Des Grottes de Lascaux ou de Chauvet à Léonard de Vinci, Michel Ange, Van Gogh, Picasso, Dali ou Mondrian, l'art pictural a évolué.
    De Phidias ou Praxitèle à Rude, Rodin, Maillol, César, Bartholdi, ou Niki de Saint Phalle, la sculpture a évolué.
    Avant la Tour Eiffel, le centre Pompidou ou les maisons construites en quelques jours avec des imprimantes 3 D géantes, il y a eu les pyramides égyptiennes ou mayas, le Pont du Gard, les arènes de Nîmes , Notre Dame, Versailles et j'en passe...
    Le Cinéma, qu'on appelle communément le Septième art a fait des bonds prodigieux depuis les frères Lumière. Du muet laborieux aux super productions en 3D et du noir et blanc au technicolor, il y a tout un monde de progrès. Et je ne parle pas de ces miracles technologiques que furent d'abord la radio, puis la télévision. Leur évolution est fulgurante !
    La technologie au service de l'art me paraît aussi incontournable qu'évidente. Elle a toujours révolutionné et révolutionnera toujours ce besoin inné qu'éprouve l'être humain de montrer ce qu'il sait faire. Aujourd'hui, c'est le numérique qui est le moteur de bien des créations, demain, nous inventerons d'autres moyens !
    Oui, l'art sous toutes ses formes évolue au fil du temps. Il a toujours fait partie intégrante de la société parce l'Homme a toujours eu le besoin de montrer cette part de lui même aussi unique pour chacun que les empreintes digitales. Montrer, transmettre et faire valoir ou fructifier si vous préférez ces dons q qui nous ont été octroyés est somme toute normal et naturel. 
    Un tableau posé retourné contre un mur, ne sert en rien à son auteur que ce soit humainement ou économiquement parlant. Pas plus que le manuscrit d'un roman ou la partition d'une œuvre musicale au fond d'un tiroir. 
    L'Art n'existe réellement que s'il est partagé et aujourd'hui, il l'est avec les technologies de notre époque. Il est même devenu possible de visiter virtuellement un musée ! On n'arrête pas le progrès !

Deus ex machina
Création numérique par une IA selon mes indications
Demande humaine mais création par une machine. 
Cela donne tout de même à réfléchir sur l'avenir de l'art !

10 mars 2025

Défi N°303 des Crôqueurs de Môts


Défi 303,proposé  par Durgalola...
Les jours rallongent, le mois de février n'est plus, et ce sera le printemps des poètes (du 14 au 31 mars) ; le thème est "volcanique" ; j'attends vos poèmes (toutes les formes permises, celles avec des vers, des acrostiches, sans, sous forme de texte également...). Possibilité d'éditer un poème volcanique d'un auteur aimé. Pour ceux qui préfèrent quelques mots pour pimenter votre texte, en voici quelques uns :
ardent - feu - Etna - rouge - lumière
***

Volcanique

Pour toi mon cœur, point de mystère
En éruption, tel un volcan
Est rouge et chaud, vive lumière,
Coulée de lave et feu ardent.

Je suis jalouse, je l'assume
Mais il te faut me pardonner
Si la colère me consume
Dès qu'une autre ose t'approcher.

Je sais que je suis tyrannique
Et que tu pourrais te lasser
D'un tempérament volcanique
Souvent trop prompt à exploser.

Je suis l'Etna, le Stromboli
Ou le Piton de la Fournaise,
En moi ces volcans réunis
Sans fin font rejaillir la braise..

©A-M Lejeune



 

24 février 2025

N°302-pour les Croqueurs de môts

*

N°302 proposé par Dimdamdom

Que vous souhaitiez écrire un message fictif, adresser un mot à un proche, ou même exprimer vos pensées à une personnalité politique ... tout est permis ! Laissez libre cours à votre imagination et à votre plume.

*

Coucou toi ! Où es tu passée ?
Ça fait bien longtemps que tu es partie maintenant ! Au fil des années, j'ai perdu ta trace et ça me peine parce que je t'aimais bien tu sais ! Je te garde en ma mémoire, petite fille blonde aux yeux bleus comme le ciel. .J'aimerais tant te retrouver et vivre encore ce temps où nous ne faisions qu'une. Partager avec toi notre aujourd'hui comme nous avons partagé nos hier. Partager tes rêves, tes espoirs, rire à toutes tes joies, pleurer à tous tes chagrins...
Avec toi je voudrais pouvoir encore jouer à la marelle et sauter, case après case, de la terre jusqu'au ciel. Avec toi, je voudrais pouvoir encore imaginer l'avenir et dire "Quand je serai grande..."
J'ai grandi et si je ne t'ai pas oubliée, je t'ai quand même perdue en route. Il m'arrive de penser que je pourrais te retrouver même si je sais que ce n'est qu'une illusion.
Un peu de toi subsiste en moi. Si je pars, partiras tu avec moi ?
Coucou toi ! Où es tu passée ?

©A-M Lejeune

10 février 2025

Défi N°301 des Croqueurs de môts

Le "Moulin" de mon enfance
*
Le lavoir communal

***
Pour Le N°301 des Croqueurs de Môts, Les Cabardouche à la barre proposent : 
Dans son livre intitulé "Je me souviens", l'écrivain Georges Perec relate 480 petits souvenirs de la vie quotidienne, tels qu'ils lui reviennent à l'esprit, tout en invitant le lecteur à continuer cet inventaire.
À la manière de G. Perec, faites l’inventaire de vos souvenirs d’enfance, tels qu’ils surgissent. 
NB : D'avance, je vous prie de bien vouloir excuser la longueur de mon texte. J'ai énormément de souvenirs. Il a suffi que j'écrive le premier pour qu'une foule d'autres remontent à la surface. Et encore me suis-je cantonnée à ceux qui remontent à l'époque de ma vie où nous vivions en Seine et Oise, jusqu'au décès de mon père en 1959.
***
Je me souviens de l'odeur du béret de papa quand j'étais perchée sur ses épaules.
Je me souviens de celle de la brillantine Forvil dans son petit flacon bleu.
Je me souviens de la voix cassée de maman quand elle chantait les chansons de Berthe Silva.
Je me souviens du feuilleton "La famille Duraton" à la radio. et du jeu "Quitte ou double" Nous écoutions en silence. La radio, c'était notre "télé" de l'époque.
Je me souviens de "Sur le banc", la chronique de Jeanne Sourza et Raymond Souplex.
Je me souviens de la lessive Sunil et du célèbre "Ça va bouillir" de Zappi Max.
Je me souviens que mon père n'aimait pas De Gaulle. Ma mère se contentait de dire comme lui.
Je me souviens de Limetz , le village où nous habitions dans le département qu'on appelait alors la Seine-et-Oise.
Je me souviens du "Moulin" où nous logions gratis comme toutes les familles des ouvriers de l'usine du village. Nous y étions les seuls français. Il y avait des italiens, des portugais, des algériens, des pieds noirs... Il y avait même un turc.
Je me souviens de mon premier couscous chez Pacha et Jeannette et des pâtes à l'italienne chez les Tondato, les parents d'Isabella, ma meilleure amie que tout le monde appelait Isabelle.
Je me souviens d'elle, ma copine, elle avait une super dinette dans laquelle nous faisions notre tambouille avec de l'herbe et de la boue.
Je me souviens des baignades dans l'Epte, l'été. Nous sautions dans l'eau de la barre d'étendage du lavoir. Les vaches venaient boire à la rivière et nous barbotions au milieu des bouses !
Je me souviens de la clique des pompiers du village où papa était grosse caisse et où mes frères jouaient du clairon. Je rêvais d'y devenir cantinière et je m'entraînais à marcher au pas.
Je me souviens de la première fois où j'ai vu la télé chez Raoul, un camarade d'usine de papa. Fascination totale de voir des gens en noir et blanc bouger et parler dans la petite boite.
Je me souviens de la distribution de pain béni à la messe du dimanche. Mon père se moquait. il disait qu'il gagnait assez bien sa vie pour nourrir sa famille sans l'aide du bon Dieu.
Je me souviens de ce jour où un rayon de soleil a frappé le tabernacle. En rentrant à la maison, j'ai dit à maman que j'avais vu Dieu.
Je me souviens du mois de Marie et de la récompense finale quand on avait bien tout suivi : un protège cahier de chez Alexi avec les tables de multiplications au dos. Alexi tenait l'un des deux cafés de Limetz. c'est chez lui que nous achetions nos bonbons à un centime, sortis d'un grand pot sur le comptoir.
Je me souviens de mon premier jour d'école. Je suis tombée dans un trou au milieu de la cour. Il y avait de travaux pour je ne sais plus quoi. C'est Olivette Dhermy, une "grande" qui m'a aidée à en sortir !
Je me souviens de ce qu'Olivette disait quand elle était en retard : "La tromilette de papa est tombée en panne".
Je me souviens de monsieur Picandet le directeur et de son épouse, et surtout de mademoiselle Jacques, mon institutrice que je vénérais.
Je me souviens d'une des fêtes de Noël de cette école durant laquelle sur scène, j'ai chanté "En passant par la Lorraine avec mes sabots" avec le costume ad hoc.
Je me souviens de la visite médicale dans une des classes. On passait en petite culotte devant l'infirmière. Tous les gamins avaient peur de la piqûre dans le dos.
Je me souviens des départs en Bretagne pour les grandes vacances. Nous partions avec Tonton Lucien, tante Simone, une sœur de maman et les cousins et cousines Pierre. Il nous fallait 2 compartiments dans le train. Il faut dire que nous étions nombreux ! Sept enfants de chaque côté plus les parents ! Une véritable expédition.
Je me souviens des roudoudous qu'on léchait jusqu'à s'en faire saigner la langue et des œufs durs pour tromper notre faim. Il était long le voyage des vacances. 
Je me souviens de la fois où pendant un arrêt à Paris, papa est allé acheter un paquet de gauloises. Il a fait semblant d'être en retard et a sauté dans le train qui démarrait. Maman était terrifiée ! Lui riait comme un fou !
Je me souviens de ces merveilleuses vacances à Kerhostin dans la presqu'île de Quiberon, chez notre grand-mère maternelle et notre tante Mimi. Avec les cousins de Bretagne, que d'aventures nous avons vécues.
Je me souviens du dernier soir, une année,  du  grand feu de joie sur la falaise, face à la mer. Nous avions fait un spectacle. Des gens du village et d'autres vacanciers étaient venus.  Nous avons chanté "Ce n'est qu'un aurevoir..."
Je me souviens de  l'épicière du principal "café épicerie" qui nous piquait les DH des carambars pour que son fiston gagne le ballon de foot.
Je me souviens des bals musettes du samedi soir, dans l'arrière salle de ce café épicerie. Maman mettait sa plus jolie, robe, papa son pantalon de costume et sa chemise blanche. Ils étaient si beaux tous les deux ! On dansait au son de l'accordéon. Et Papa essayait de m'apprendre à danser la valse. Parfois, on allait guincher dans les guinguettes au bord de l'eau à Giverny.
Je me souviens des séances de cinéma du jeudi dans cette même arrière-salle. Les films de cow-boy, les films de cape et d'épée..."La flèche brisée", "D'Artagnan", "Le capitaine Fracasse"... Là est née ma passion pour le septième art.
Je me souviens en particulier d'un film merveilleux : "L'enfant à la voix d'or", interprété par Joselito Jimenez. Et aussi d'un autre film avec lui : "Le petit colonel".
Je me souviens des acteurs qui me faisaient rêver: Victor Mature, Gary Cooper, Johnny Weissmuller, Jean Marais...
Je me souviens que j'ai appris à lire avec les "Nous deux" et les "Intimité" de maman, au grand dam de ma grand-mère paternelle.
Je me souviens des "Akim","Kit Carson" "Blek le Rock", " Tex le petit ranger"... Toutes ces petites BD que je piquais à mes frères.
Je me souviens de "Mickey" et de "Vaillant" que nous lisions à tour de rôle. Un jour j'ai lu terrifiée que la fin du monde allait avoir lieu dans trois cent milliards d'années. Avec ma copine Isabelle, nous pensions pouvoir y échapper en nous réfugiant sur les collines de Giverny.
Je me souviens du triporteur jaune du marchand de glace. Nous guettions le pouêt- pouêt de son klaxon. Parfois avec nos petites économies de "corvées", nous achetions une glace à trois boules.
Je me souviens des colères de papa quand nous faisions des boulettes avec la mie de pain.
Je me souviens que quand nous demandions "Qu'est-ce qu'on mange", il répondait :"Des briques à la sauce caillou".
Je me souviens que quand maman racontait ses rêves, il plaisantait en disant "Et moi j'ai rêvé que mon c... était une fontaine. Vous étiez des petits canards et vous nagiez dedans".
Je me souviens de notre île au milieu de l'Epte. Notre bande en défendait l'accès aux autres gosses du village. Pour avoir le droit d'y poser le pied, j'ai dû avaler un ver de terre tout cru ! Puis j'ai dû traverser en marchant sur le tronc d'arbre couché qui servait de pont ! La première fois, je suis tombée à l'eau ! Mes frères n'étaient pas fiers !
Je me souviens de tant de choses qu'il me faudrait comme à Perec, écrire un livre pour tout raconter avant de tout oublier. Il y en a de bonnes et belles mais aussi de très tristes comme la mort de Sylviane, une de nos petites sœurs à l'hôpital de Vernon. Elle allait avoir 4 ans.
Je me souviens surtout de ce voyage des pompiers dont notre mère est revenue seule. C'était en 59. Papa s'est noyé en baie de Somme cette année là. Et nous avons dû déménager puisque personne ne pouvait le remplacer à l'usine.
Je me souviens...Je me souviens souvent avec bonheur ! Parfois pourtant, je voudrais ne pas me souvenir. 

13 janvier 2025

Atelier N°299



N°299

Proposé par Marie Chevalier

Une réflexion sur une situation donnée et il faudrait que ces cinq mots y figurent : plaisir, joie, tendresse, film et gentillesse.

Il y a vingt ans, vous avez connu un(e) ami(e) et vous êtes tout de suite entendus. Vous êtes toujours en accord quend vous parlez des grands problèmes de société. Il(ou elle)sait tout de vous et réciproquement ;tous vos petits secrets mais nous ne vous êtes jamais rencontrés « en vrai ».

Comment ressentez-vous ou ressentiriez vous cette situation ? Dites-le nous!

Le Môt de Dômi !

... Il (ou elle) sait tout de vous et réciproquement ; tous vos petits secrets ...

ou pas 😀

*

Une vieille amitié


Vingt ans que nous nous connaissons et que nous échangeons nos points de vue et tout le reste. S'il y a entre nous de petits désaccords qui pimentent notre relation, nous nous entendons sur l'essentiel. Notre vision du Monde et de la société est sensiblement la même. Cela nous a  évité de nous fâcher durablement sur ces sujets épineux qui finissent trop souvent par semer la discorde entre les meilleurs amis. Quand je dis que nous nous connaissons depuis vingt ans, ce n'est pas tout à fait vrai puisque jusqu'à peu, nous ne nous étions jamais vus réellement..
Il a fallu un programme d'échange scolaire par correspondance pour que nous fassions connaissance et ce fut d'abord plus par obligation que par plaisir, il faut bien l'avouer ! Nous étions au lycée, toi au Québec, moi en France. 
La première année, celle de ma seconde, en dehors des consignes de nos profs, nous avons rempli notre devoir très studieusement, sans partager plus  que des banalités. Le dernier film vu, le dernier livre lu, nos hobbies respectifs, le sport et la randonnée pour toi, la musique et l'écriture pour moi...Tu m'as envoyé ta photo, je t'ai envoyé la mienne. Tu me trouvais mignonne, je te trouvais pas mal.
La deuxième année, de nous-même, nous avons poursuivi notre correspondance et approfondi nos sujets de conversation, évoquant nos joies, nos peines, nos déceptions ,nos craintes pour l'avenir, le nôtre et celui de la planète. Petit à petit, je découvrais ta gentillesse naturelle tandis que tu t'amusais de mon tempérament volcanique. Nous devenions des amis et nous acceptions de nous livrer  sans faux-semblants. Tu apprenais tout de moi, j'apprenais tout de toi. Nous partagions nos petits secrets, nous nous moquions gentiment de nos travers, nous  évoquions librement nos expériences amoureuses...
L'année de la terminale, la troisième de notre amitié encore bien jeune, nos échanges épistolaires furent empreints de beaucoup d'humour et d'auto dérision. Je me souviens comme nous avons ri de notre mutuelle évolution capillaire. Tu t'étais laissé poussé les cheveux à la mode Hippie et moi, je les avais complètement rasés !  Un acte de rébellion contre mes parents que j'ai très vite regretté. 
Ainsi a continué notre amitié contre vents et marées !  Au fil du temps,  nous sommes passés des lettres aux réseaux sociaux. Sans que j'y prenne vraiment garde, la tendresse que j'éprouvais pour toi s'est muée en amour. Je n'ai jamais jamais osé te le dire. Je ne ne voulais pas briser notre belle entente plus que cordiale. Vingt  ans de mensonge en fait !  Tu savais tout de moi et je croyais savoir tout de toi jusqu'à notre rencontre Dominique, quand j'ai découvert en me rendant chez toi au Québec, que tu étais une femme et que les photos que tu m'envoyais depuis toutes ces années, étaient celles de ton frère.

NB : Cette histoire est purement fictive

07 octobre 2024

Défi des croqueurs de mots N°294

 

N°294

Pour "Les croqueurs de môts" , proposé par Jeanne Fadosi

Illustrer à votre manière (prose, vers, dessins, images)un monde où le temps serait aboli.
(Celui de l'Histoire ou celui de la météo ou les deux)


Ô temps...

Assise en haut de la dune, Julia regardait les vagues lécher paresseusement la grève. Une brise légère et iodée courbait doucement les oyats. Quelques rares promeneurs arpentaient encore la plage abandonnée par les baigneurs. Des escadrilles de mouettes criardes survolaient les derniers bateaux de pêche. L'océan turquoise commençait à se teinter de rouge et d'or. Le soleil entamait sa descente à l'horizon. Julia ne se lassait pas de ce spectacle somptueux. Elle allait en contempler chaque minute, jusqu'à l'ultime instant, quand l'astre éteindrait ses derniers feux dans le flot miroitant. Tandis qu'elle laissait glisser une poignée de sable entre ses doigts, quelque chose l'interpella. Plusieurs même à dire vrai. Les promeneurs en contrebas, paraissaient figés dans leur marche tranquille. Là-bas, à la limite des vagues, le jogger avait été stoppé en plein élan. La paisible rumeur de la marée descendante s'était tue et le mouvement du ressac avait cessé, tout comme s'était tu le criaillement des mouettes arrêtées en plein vol. Le soleil flamboyant avait d'un seul coup interrompu sa course au ras des flots. Au loin, les bateaux qui rentraient au port, ne voguaient plus. A présent, dans le scintillement désormais figé de l'océan rougeoyant, leur sillage écumant semblait peint.. Sur la dune, le vent ne soulevait plus le sable dont les dernières envolées étaient comme suspendues dans l'air immobile. Les oyats ployés ne relevaient plus la tête. Même ses longs cheveux blonds dénoués, ne voletaient plus autour de son visage Le plus étrange était qu'entre ses doigts, les grains dorés ne s'écoulaient plus, bloqués entre sa main et le sol. Inquiète, elle tenta de se lever sans y parvenir. De la même stupéfiante façon que tout le reste autour d'elle, elle était figée dans le tableau d'un sublime soleil couchant. Prisonnière, condamnée à l'immobilité éternelle. Le temps s'était arrêté. Seul son cerveau fonctionnait encore à plein régime. Alors elle se souvint que juste avant que ne débute l'étrange phénomène, les vers d'un poème de Lamartine appris au collège, avaient résonné dans sa tête :"Ô temps, suspends ton vol ! Et vous, heures propices, suspendez votre cours ! Laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours ! "
Vite, vite, retourner en arrière et effacer ces mots de son esprit avant que ses pensées elles aussi ne se figent !
Autour d'elle, le tableau s'anima, la vie reprit son cours et le temps sa course folle. Ouf ! Il était moins une !