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17 juillet 2025

Anagramme N°11 de Nanou

KAYAKISTES
Trouver au moins 10 mots et les intégrer dans un texte, un poème etc.
***


Kay

En regardant les kayakistes ramer avec vigueur, Kay se dit que le kayak, ce n'est pas pour lui même si les sites que montre le reportage sont très chouettes. Il sait bien qu'avec sa taille hors normes, il n'entrerait pas dans cette légère  embarcation ! Rien que d'y penser, il se tasse dans son fauteuil en skaï king-size. Il est loin le temps où il s'asseyait à l'aise dans un fauteuil "normal" ! Le skate non plus, ce n'est plus pour lui ! S'il essayait de réitérer ses exploits de jeunesse, la pauvre planche à roulette, aussi solide soit elle, ne résisterait pas !  Et ne parlons pas du ski ! Il se voit mal dévaler les pentes à toute vitesse sans risquer de finir en énorme boule de neige !
Il soupire et ferme les yeux en espérant que dans sa tête se taise la voix de son ex. Il l'entend encore lui répéter sans cesse : «Si tu étais moins paresseux, tu te remettrais au sport ! Tu skiais pas mal autrefois ! Si tu étayais quelques projets pour te bouger un peu, au lieu de rester là à glander» Si, si si.. Tous ces si, ça le scie ! Avant de pouvoir s'endormir, il se tisse des rêves en kit : il s'y voit parcourant l'Himalaya à dos de yak, à la recherche du mythique Yéti. L'aventure avec un grand A, loin de son fauteuil, loin des si et des Y'a qu'à grinçants de Katia. Et tandis que le sommeil l'emporte enfin, la tête sur la blanche taie de son oreiller,   c'est encore sa voix sarcastique  qu'il entend :"Pauvre Yak ! "

30 juin 2025

Homonyme N°10 de Nanou


Écrire un texte avec les homonymes :Tant, t'en, tan, taon, temps, tend(s)
et/ou
Si je vous dis tambourin vous pensez à quoi. Écrire un texte avec ce mot et ceux qui vous sont venus à l’esprit. taper, joyeusement, rythme, musique, joie, fête, , danser
et/ou
Acrosticher le mot tambourin

Le temps des taons

Voici venir le temps des taons. Ils piquent, piquent tant que le tendre tan de ma peau en est tout irrité ! Je t'en prie, tends moi la lotion anti taon ! Mais non ! Pas le tambourin ! Où as-tu entendu que le bruit les fait fuir ? Plus de lotion ! Tant pis ! j'attendrai en me grattant que finisse le temps des taons et des moustiques qui piquent piquent tant !

J'ai "mixé" acrostiche du mot tambourin et texte avec les mots qu'il m'a inspirés

Tape tape joyeusement
Avec tes mains sur le tambourin
Mets y du cœur, mets y du rythme
Bam, bam ! Mets-y de la joie !
Oublie les ans, le temps qui pique
Un deux trois, un deux trois !
Rions ensemble et puis dansons.
Ivres de fête et de musique
Nous le vaincrons ce fichu temps !
*


Un poème écrit en 2018

Pièges 

Piéger les taons
Qui piquent, piquent !
Piéger le temps
Qui pique autant...
Oui mais comment,
Ça tique, tique
Oui mais comment
Piéger le temps ?
Car pour les taons,
Je vous explique
Un piège à taons
Cela se vend !
Or pour le temps
Quelle tactique ?
Ce grand méchant
Passe en courant
Tic-tac...

(01-07-2018)
©A-M Lejeune


23 juin 2025

Proposition N°105 de Nanou


- Phrases : décider de son sort - moitié de la salle - protecteurs de la nature - sur le quai de gare - l’enquête suit son cours - une plaie ouverte - la boîte de Pandore.
- Mots ou expressions : sangler – vaste – pénétrer – pauvrette (mot ancien) – sommeil.
- et/ou Thème : Bien-être


Une coupable idéale

Pour son bien-être, Philomène Larivière doit sangler ses émotions de femme et enfiler sa dure carapace de commissaire. Elle connaît bien la pauvrette que l'on vient d'arrêter : Violette Latour, une jeune femme un peu simplette qui fait le ménage à la cantine de l'école. Elle ne ferait pas de mal à une mouche. Pourtant, sans même savoir ce que ça veut dire, elle a ouvert la boîte de Pandore de toutes les suspicions quand une bande de gamins dont c'est le terrain de jeux, l'a trouvée sur le quai de la gare désaffectée, à genoux devant le cadavre de Patrick Mercoux, le leader local de la ligue des protecteurs de la nature. Il gisait dans une mare de sang provenant d'une plaie ouverte au niveau du cœur. Elle tenait encore l'arme du crime à la main, un couteau de cuisine qui avait dû pénétrer profondément pour faire autant de dégâts ! L'air totalement hébété, elle ne cessait de répéter :«L'a beaucoup sommeil Patrick, j'arrive pas à le réveiller. ». Selon toutes les apparences, sa culpabilité ne fait aucun doute pour les partisans et amis de Patrick qui ont eu tôt fait de décider de son sort. Nora, sa fiancée, est de loin la plus acharnée des détracteurs de Violette «Ce n'est pas parce qu'elle n'a pas toute sa tête qu'elle est innocente ! Tout le monde sait qu'elle a le béguin pour Patrick depuis des années !» Clame t-elle à qui veut l'entendre, Philomène en tête, chargée d'élucider l'affaire.
A la mairie où la population s'est réunie dans le vaste salon d'honneur pour rendre un dernier hommage à Patrick, la moitié de la salle est d'accord avec Nora. l'autre moitié ne sait quel parti prendre.
- Nul ne doit tirer de conclusions hâtives tant qu'on n'aura pas toutes les preuves. Or, en l'état actuel des choses, rien ne prouve la culpabilité de Violette. Je ne peux vous en dire plus ! L'enquête suit son cours Nora ! Laisse-nous faire notre travail !
- Elle l'a tué je te dis ! Elle tenait le couteau plein du sang de Patrick ! Un couteau de cuisine de la cantine ! Ce n'est pas une preuve ça  Philo ?
-Non! Et tu le sais bien ! En lançant tes accusations sur la place publique, tu fais entrave à l'action de la police.
Elle aurait mieux fait de se taire Nora, se dira Philomène au terme de ses investigations. Son acharnement violent contre Violette a finalement orienté les soupçons sur elle. Des soupçons largement étayés par la présence de ses empreintes sur le manche du couteau -pas malin ça - et par la découverte d'une autre femme dans la vie de Patrick. De quoi provoquer sa jalousie maladive et justifier son acte criminel. Après avoir tué son fiancé elle a envoyé la simplette à la gare en lui disant que le jeune homme l'attendait là-bas. Elle savait comment fonctionnait Violette : sans réfléchir !  Et ça l'arrangeait bien ! Elle était sûre que la pauvre fille retirerait le couteau et espérait que les gamins seraient au rendez-vous de son coup monté. Bingo !
Elle aurait juste dû se souvenir que Philomène Larivière ne s'arrête jamais aux apparences.
Question bien-être, Nora va être servie ! Des années de prison l'attendent. Elle y sera logée, nourrie, blanchie gratis, pendant que Violette la simplette, continuera à trimer comme femme de ménage à la cantine scolaire.

11 juin 2025

Valse des mots n°12 de Nanou


Créativité – énergie – chanter – océan – forêt – rarement – défi – imagination – joie – amour.

Nature créative
La créativité de la Nature est inégalable ! Mise au défi, l'imagination humaine n'a que très rarement pu s'approcher d'une telle perfection. Grands poètes, peintres reconnus, musiciens renommés, architectes géniaux... Depuis la nuit des temps, tous ont essayé avec une énergie digne d'éloges certes, de faire aussi bien qu'elle. Ils n'ont pu que reproduire ce que la Nature, très justement, fait naturellement. Ils n'ont pu que l'imiter ou s'en inspirer. Musicienne, la Nature fait chanter l'océan, les ruisseaux, les rivières, les oiseaux...Elle crée des symphonies avec la pluie, le vent, l'orage... Peintre, à chaque saison elle étale ses milliers de couleurs sur les forêts, les champs, les fleurs...Architecte, elle érige des montagnes, dessine des collines, des vallons... Au sein de la Nature, nous sommes tout petits, minuscules parcelles d'un Grand Tout. Pourtant, nous avons une autre sorte de créativité en nous, celle des émotions, des sentiments qui font battre le cœur et qui sont le propre de l'Humanité. Nous ressentons la joie, l'amour, le chagrin, l'émerveillement et mille autres touches de couleur émotionnelle, mille autres notes de la musique de l'âme qui font de nous, non pas des êtres supérieurs mais à tout le moins, à part dans l'œuvre éternelle et grandiose de la Création.La Nature nous porte et nous supporte, alors n'utilisons pas notre créativité pour la blesser.

02 juin 2025

Anagramme N° 10 de Nanou

Anagramme n°10 : Abricotier


Salut Béa !

J'ai écrit à Bart pour lui faire le récit des dernières nouvelles d'ici. Je préfère ne plus l'appeler ! Quand je lui parle de tout ce qu'il a quitté, il se cabre et ne fait que crier qu'il n'en à plus rien à cirer de cette ville de m..., qu'il l'a rayée de sa carte personnelle, qu'il est heureux et libre  comme un cabri dans son petit abri côtier au milieu de son bric -à -brac , sous son arbre, un magnifique abricotier très prolifique !
En parlant de bric -à- brac, je suis en train de trier celui qu'il a laissé dans la colloc, j'y ai retrouvé son arc, un jeu de tric-trac, une photo de lui à ton bras, l'air béat et aussi ce mot rageur, seule trace de la dispute qui a amené à votre rupture. Je n'arrivais pas à m'ôter de l'esprit que c'était ma faute s'il s'était barré ! J'avoue tout à trac que j'ai été rassuré d'apprendre qu'il n'en est rien et que c'est toi la seule responsable ! Je comprends mieux maintenant qu'il ait eu envie de rebâtir sa vie loin de toi ! Il n'a fait qu'obéir à son instinct de survie ! En parlant de toi, il a dit, je le cite texto : "Je croyais que c'était une rose, j'aurais supporté, même avec les épines, mais non, Béa, c'est une saleté d'ortie ! Elle pique, elle irrite et le seul moyen de ne plus souffrir, c'était de l'arracher de mon cœur !"
Au fait, il m'a invité à l'inauguration de son resto-bar sur la côte. Au menu : crabe frais pêché, bar grillé et cocktail maison au jus d'abricot. On boira mais pas à ta santé. Ne viens pas ! Tu ne serais pas la bienvenue ! Il vit avec  Rita maintenant ! Tu peux tirer un trait sur lui !

26 mai 2025

Homonyme n°9 de Nanou

Homonyme n°9
Écrire un texte avec les homonymes : Ni – n’y – nid – nie(s/nt)
et/ou
Si je vous dis niaiserie vous pensez à quoi. Écrire un texte avec ce mot et ceux qui vous sont venus à l’esprit.
et/ou
Acrosticher le mot niaiserie
***
Correspondance

Mon cher fils,
Si je te dis qu'Alice est un peu niaise, n'y vois ni méchanceté, ni jalousie d'une mère abusive. Je ne nie pas que je ne la porte pas vraiment dans mon cœur mais c'est ton choix et je le respecte. Pour autant j'aimerais te voir ouvrir les yeux sur sa propension à une naïveté qui frise la bêtise ! Rappelle-toi ! Quand vous êtes venus me voir à Pâques, elle m'a soûlée avec ses enfantillages ! Quand je l'ai vue grimper à l'échelle, avec ses talons hauts, jusqu'au nid dans le cerisier, juste pour vérifier si les œufs étaient de toutes les couleurs comme ceux des paquets qu'on achète pour les gosses, je me suis dit qu'avec elle, la niaiserie gagnait ses lettres de noblesse ! Et toi idiot, tu étais tellement ému par sa candeur que tu paraissais aussi niais qu'elle à rire comme un gamin attardé. Tu avais l'air béat du crétin satisfait aurait dit ton pauvre père ! Tant de sottise, tant de crédulité me confondent ! Je suis sûre qu'elle croit encore que le Père Noël existe. Quand vous aurez des enfants, je crains le pire ! Hériteront ils de la stupidité de leur mère ?
Mon Jérémy, toi si intelligent, je pense que tu es devenu plus sot que le bredin du village le jour où tu t'es entiché de cette donzelle de la ville plus bête qu'une oie. J'aurais tellement aimé que tu épouses une fille de chez nous !
Je suis triste pour toi mais je t'aime mon fils !
 
*
Ma chère mère
Une fille de chez nous dis-tu. Je ne suis ni aussi candide ni aussi idiot que tu sembles le croire. Je sais bien que tu aurais préféré que je choisisse Blanche, la fille du boulanger qui m'a pourtant roulé dans la farine ! Mais ça, tu l'ignorais pas vrai ? Elle me faisait les yeux doux, se refusait à moi et couchait avec Jeannot. C'est même la raison pour laquelle je suis parti, désespéré de m'être fait avoir par cette oie pas si blanche que ça ! Oui, Alice est une fille de la ville. Oui, elle s'émerveille de tout ce qu'elle ne connaît pas de notre campagne: les champignons, les arbres, les fleurs sauvages, les oiseaux et leurs nids.. Elle te paraît niaise alors qu'elle est juste ignorante de notre monde comme j'étais ignorant du sien. Quand je suis arrivé à Paris, j'étais aussi perdu que le Petit Poucet dans la forêt ! Puis j'ai rencontré Alice dans son pays aux merveilles ! Je l'aime et tout ce que tu dis ou penses d'elle n'y changera rien !
Au fait, tu vas être grand-mère d'un petit gamin d'Paris !
Je suis triste pour toi mais je je t'aime maman.
***
N'est pas niais le campagnard
Ignorant de la ville
Alors que dans  son monde
I est le plus habile.
Sa science merveilleuse
En fait le roi des champs.
Respectant les saisons
Il cultive la terre
Et nourrit ses semblables.

14 mai 2025

Proposition N°104 de Nanou.

- Phrases : décrochage scolaire - formes souples et molles - chemise de nuit - militant écologiste - pendule énorme - chien de chasse - une mort instantanée.
- Mots ou expressions : sapé comme un milord – bouche – sandwich – couleur – grelotter.
- et/ou Thème : Animaux

Les souvenirs d'Éric

Depuis son algarade avec son père, Éric patauge dans la boue de ses souvenirs. Ils remontrent, tousde ce marécage nauséabond où il les avait jetésformes souples et molles, noires, puantes. C'est tellement douloureux qu'il en arrive à souhaiter une mort instantanée à celui qui lui a fait vivre cette enfance si peu enviable pour un gosse de riche, soit disant né avec une petite cuiller d'argent dans la bouche. Il revoit la pendule énorme qui trônait dans le salon. Une Comtoise en chêne, tellement grande qu'à 6 ans, il aurait presque pu se cacher dedans sans le balancier en cuivre. Il faut dire qu'il était plutôt de l'espèce des gringalets, au grand dam de son père qui ne cessait de lui répéter à quel point il avait rêvé d'un fils qui lui ressemble, grand et costaud comme lui ! Pas de cette espèce de fillette maladive qu'avait pondu sa femme ! Il la revoit, elle, sa mère, qui n'élevait jamais la voix contre le tyran mais venait en cachette le consoler dans son lit, le soir, quand il avait été envoyé grelotter pendant des heures en plein hiver dans la remise à outils du jardinier. «Juste histoire qu'il s'endurcisse un peu ce pleurnichard !» Prétextait le paternel. Il sent encore la délicate odeur de violette de sa chemise de nuit, quand elle le prenait dans ses bras et lui murmurait des : «Chutttt ! Ça va aller mon Ricou !» Jusqu'à ce qu'il s'apaise et cesse de trembler. Il se rappelle avec dégoût l'amour immodéré de son père pour les animaux. Morts de préférence et sous forme d'horribles trophées empaillés accrochés dans son salon particulier. Des têtes de sangliers, de cerfs, de chevreuils dont il avait une peur terrible. Le seul autre être vivant que cet homme acariâtre aimait plus que tout, c'était Octave, son chien de chasse. Lui avait droit à des caresses, pas le mioche qu'il avait pourtant engendré. Du moins le croyait il encore à l'époque. Éric lui, ce qu'il aimait c'était les animaux vivants, tous les animaux, avec une préférence pour les chats. Il rêvait d'en avoir un mais la présence détestable d'Octave l'interdisait. C'était une bête vicieuse qui ne perdait jamais une occasion de le mordre et de lui aboyer dessus, ce qui faisait rire son père. D'autres souvenirs le happent et le blessent. Il se rappelle l'école où il se rendait, sapé comme un milord, engoncé dans son costume de bourge de couleur bleu-marine stricte qui suscitait les quolibets de ses camarades de classe. Lesquels arboraient des tenues plus conformes à leur âge : jeans, sweat, baskets. Il les enviait, tout comme il enviait leur sandwich bien garni et dégoulinant de mayonnaise lors des sorties scolaires. Lui devait trimballer un panier pique-nique avec assiette, verre et couverts en bonne et due forme !
Tout cela ajouté au harcèlement que subissent souvent les premiers de la classe, lui fit perdre la motivation. Ses notes chutèrent ! Ce décrochage scolaire inadmissible déclencha la fureur de son père qui l'exila dans une pension très sévère loin de chez lui. Loin de sa mère qui ne s'en remit pas. C'est à cette époque-là, face au chagrin de sa femme, que cet homme fier et froid se mit en tête de lui faire un autre enfant pour la consoler. N'y parvenant pas, il fit des examens dont les résultats sans appel furent un énorme camouflet pour son orgueil de mâle dominant : il était stérile. Éric n'était donc pas de lui ! Pire, sa femme qu'il croyait loyale, soumise et dévouée, l'avait odieusement trompé ! Une seule fois, avoua-telle sous la contrainte, avec l'un de ses amis, militant écologiste de renom, de passage dans la région pour une série de conférences sur les méfaits de la pollution industrielle sur l'environnement. Il fit face, soucieux de l'opinion et continua à élever le bâtard avec une sévérité et une cruauté accrue. Quand Éric atteignit la majorité, l'homme bafoué cracha la vérité et le jeta dehors sans ménagement. Sa mère avait le cœur fragile. Elle en mourut ! Il trouva refuge chez les parents de son père biologique qui avait péri au cours d'une mission en Afrique. Auprès d'eux, entouré d'une tendresse qu'il n'avais jamais vraiment connue jusqu'alors, il finit par oublier celui qui l'avait tant fait souffrir. Jusqu'à ce qu'il l'appelle pour lui annoncer qu'il faisait de lui l'héritier de ses biens et de sa fortune.
Pas question ! Se répète-t-il ! Il est heureux avec Camille et leurs deux adorables garçons, plus leurs deux chiens et leurs trois chats ! Bientôt, il va fêter ses 40 ans au sein de sa famille, sa vraie, sa seule famille. Les parents de son véritable père seront présents. Et ceux de sa chère Camille. Loïc et Cédric s'en font une joie !
L'amour sera au rendez-vous.
 

04 mai 2025

Anagramme N°9 de Nanou


Anagramme n°9 : Superficie
Trouver au moins 10 mots et les intégrer dans un texte, un poème etc

Refus

-Je refuse
-Comment ça, tu refuses ? C'est une offre super que je ne te ferai pas deux fois !
- Hola ! Ne crie pas et ne me fais pas une crise ! Je n'ai pas peur de toi ni de ta face cireuse ! Tu n'as plus aucune prise sur moi ! Tu fripes et tu pues la mort cher père ! Tu peux faire scier ton cercueil pendant qu'on creuse ta tombe, je ne veux pas de ton fric !
- S'il te plaît Éric , ne me plante pas un pieu dans le cœur, accepte, en mémoire de feue ta mère !
-C'est bien de toi ça ! Tu as l'art de retourner le fer dans la plaie ! Tu as toujours utilisé la ruse pour parvenir à tes fins et ça l'a tuée ma mère ! Le sucre et le miel un jour, la furie le lendemain ! Un jour tu donnes puis tu reprends tout ! Je te connais, tes intentions ne sont jamais pures ! La fourberie fuse de toi comme le pus d'une blessure infectée.
- Tu es mon fils, mon seul enfant ! Je n'ai plus que toi ! Pardonne moi, je t'en supplie et accepte ce qui te revient de droit !
- Tu m'as jeté à la rue père ! Tes trémolos, je n'en ai cure ! Je ne suis plus chez moi depuis longtemps ici ! Si j'ai cru un jour que tu m'aimais, tu m'as vite fait comprendre que je me trompais ! Le pire, c'est que tu penses encore pouvoir m'acheter ! Je me fiche de la superficie de ce château, des terres qui l'entourent, de tout l'argent que tu as entassé. Je n'en veux pas ! Je ne veux rien de toi que ce que tu m'as déjà donné en me bannissant de ta vie, juste parce que tu croyais que je n'étais pas de toi : la liberté ! Et ça tu vois, ça n'a pas de prix !
-J'ai reconnu mon erreur Éric ! Je veux pouvoir mourir en sachant que tous mes biens resteront dans la famille. Et tu es ma famille !
-Tu n'as plus de famille. Je porte légalement le nom de jeune fille de ma mère. C'est celui que portent aussi ma femme et mes deux fils. Adieu père !
 

23 avril 2025

Valse des mots N°11 de Nanou


 Valse des mots N°11
Paix, travailler, grand, pluie, mal, univers, trop, papillon, partir, finir
*
Printemps

Ah ! Travailler en paix ! Voilà le grand défi
Du printemps qui s'installe entre soleil et pluie
« Quand allez-vous partir Serinent les oiseaux
Aux nuées qui s'entêtent à pleurer à seaux.

Hiver, tu dois finir Tu n'as que trop duré
Voici venu le temps des elfes colorés !
Laisse les fées ouvrir leurs ailes papillons,
Déjà sur les rosiers, se forment les boutons.

Je ne supporte plus ce costume hivernal,
Gémit Dame Nature, il gratte et me fait mal !
J'aime tant les porter ces jolis atours verts
Qui petit à petit habillent l'univers.

Que brille le soleil qui réchauffe les cœurs,
Que chantent les mésanges, qu'éclosent les fleurs !
Ah ! travailler en paix ! Voilà le grand défi
Du printemps qui s'installe entre soleil et pluie.

22/04/2025
©A-M Lejeune

22 avril 2025

Homonymes N°8 de Nanou


Écrire un texte avec les homonymes : Air – aire - ère - erre - hère (homme peu considéré) - haire (Vêtement de pénitence confectionné en poil de chèvre, crin ou autre matière irritante, porté à même la peau) – ers (variété de lentille).
et/ou
Si je vous dis Airbags vous pensez à quoi. Écrire un texte avec ce mot et ceux qui vous sont venus à l’esprit. confortable, sécurité, rondeur, déployer, confort,
et/ou
Acrostiche le mot "Airbags"
***

Jo et Nanard

- Eh Jo, t'as vu cette nana, elle a une sacrée paire d'airbags hein ! Ça paraît rudement confortable ! Tu crois pas qu'on serait en sécurité la tête posée là dessus ?
- J'ai vu mon Nanard ! répond l'interpellé dont le regard gourmand erre sur les rondeurs appétissantes  largement déployées de la "nana" en question. C'est sûr que c'est de l'oreiller tout confort, plus doux que nos sacs à dos pourris !
La jeune femme a entendu leurs remarques mais ne s'en formalise pas ! Elle ne voit pas l'habituelle moquerie dans leurs yeux. Même avec une haire sur le dos, elle sait qu'elle ferait envie à ces deux pauvres hères qui la dévorent des yeux. Elle, elle mange plus qu'à sa faim ! Pas comme eux qui sûrement, n'ont pas même un plat d'ers à se mettre sous la dent. En cette ère d'abondance et de surconsommation effrénée, ils font plus pitié qu'envie ! Affichant un large sourire, elle leur rend leur regard avec une gentillesse et une compréhension dont ils n'ont pas l'habitude, ça se voit ! Elle se demande ce que ces deux hommes manifestement pas gâtés par la vie, font sur une aire de repos de l'autoroute. Se sentant à leur tour observés, Jo et Nanard détournent leur regard des volumineux "airbags".
Constatant qu'ils sont prêts à fuir, elle lance tout à trac
-Eh les gars, ça vous dit un bon resto ? Je n'ai pas envie de manger seule aujourd'hui
Jo et Nanard ne se sont pas fait prier. Ils se sont forcés à manger lentement tout en faisant connaissance avec la sympathique "miss airbags" qui comme par hasard, avait besoin de main d'œuvre pour les nombreux travaux de la propriété campagnarde dont elle venait d'hériter. Désormais, ils ont le ventre plein tous les jours et dorment en sécurité. Après l'ère de l'erre et de la misère de deux pauvres hères aux haires en guenilles qui faisaient la manche sur une aire d'autoroute pour un plat d'ers  et vivaient le plus souvent de l'air du temps, les voici tels des coqs en pâte, sous la protection d'une jeune femme aussi douce et généreuse qu'elle est ronde. De leur ancienne vie, Joseph et Bernard n'ont gardé que leurs surnoms :Jo et Nanard


03 avril 2025

Proposition N°103 de Nanou

Proposition n°103

- Phrases : repris en boucle - les jours suivants- au bord de l’apoplexie - à pleins poumons - aucune place libre - mettre la clé sous la porte - vieux drap mal repassé.
- Mots ou expressions : urgent – quiétude – contenter – canailles – mollement.
- et/ou Thème :Prénom

Albert

Albert déteste son prénom depuis sa plus tendre enfance. En fait ça a commencé le jour de ses 8 ans, quand sa grand-mère maternelle qui avait raté tous ses anniversaires précédents, a décidé, Dieu sait pourquoi, de venir lui souhaiter celui-là. Il l'entend encore lui dire mollement :«Viens donc embrasser mémé Yvonne mon Bébert !». Si elle avait pu se contenter de ça ! Mais il a fallu qu'elle ajoute d'un ton apitoyé :«Pauvre pitchou ! Albert ! Qu'est-ce qu'il lui a pris à ma fille de te coller le prénom de son défunt père ? C'était la pire des canailles
A partir de ce maudit moment et les jours suivants, ses deux frères aînés qui ne s'étaient jamais intéressés à leur cadet, ont repris en boucle le foutu prénom pour se moquer de lui :«Albert , Bébert, le pitchou à sa mémé !». Ce souvenir le gratte autant que s'il dormait chaque nuit dans un vieux drap mal repassé ! Après cela, plus aucune place libre pour la quiétude de l'enfance qu'il avait connue jusque là ! Non seulement il s'est mis à détester cette grand-mère dont lui parlait sa mère et dont il avait si souvent espéré la venue, mais encore il n'a plus jamais réussi à entendre son prénom sans éprouver un besoin urgent de fuir très loin pour ne pas frapper celles et ceux qui le prononcent..
- Albert ! A table ! Hurle sa femme à pleins poumons.
Elle doit être au bord de l'apoplexie à brailler comme ça ! S'il elle pouvait s'étouffer...
Est-ce aujourd'hui qu'il va trouver le courage de mettre la clé sous la porte et de quitter sa mégère mal apprivoisée ?
Au boulot, il porte le prénom de son grand-père paternel : Charles ! C'est royal mais il préfère quand même qu'on l'appelle Charly.
 

23 mars 2025

Anagramme N°8 de Nanou-TERRITOIRE

 

Je vous propose aujourd’hui l’anagramme : Territoire
Vous devez trouver au moins 10 mots et les intégrer dans un texte, un poème etc.

Tabita

    Coincée à tout jamais dans le corps hideux d'un crapaud, Tabita erre sur son nouveau territoire en ruminant des projets de vengeance contre Fédora.
"Puisses tu rôtir en enfer maudite sorcière blanche ! Coasse-t-elle, perchée sur le monticule de terre d'où elle domine la mare, au bout du jardin de sa rivale.
    Ici elle n'est plus rien ! Elle a perdu le titre envié de reine des sorcières noires. En la métamorphosant en cette vilaine bête, Fédora lui a du même coup retiré tous les pouvoirs dont elle savait si bien tirer profit pour réduire à merci celles et ceux qui avait le malheur de l'irriter. Une simple potion à la poudre d'ortie pouvait leur ôter pour toujours l'envie de la contrarier. Voir un ennemi transformé en misérable lapin, filer en couinant vers son terrier, la faisait hurler de rire ! Et comme elle était incapable de trier entre ses pires adversaires et de pauvres gens qui n'avait fait que la regarder un peu de travers, la faune de son ancien terroir avait beaucoup augmenté ! 
    Aujourd'hui, elle en est réduite à se terrer quand un humain plus téméraire que les autres s'aventure jusqu'ici. Pire encore, quand c'est un sorcier à la recherche de bave de crapaud pour une de ses potions ! Savoir que dans le vieux grimoire rangé dans un tiroir de sa maison, il y a la formule pour inverser le mauvais sort, la fait coasser de rage et de dépit !
*

14 mars 2025

Valse des mots N°10 de Nanou

 

Valse des mots N°10

Nager – femme – savoir - intelligent - sérénité - espace – énergie - lire - optimisme – pourtant.

La revanche de Fédora

Fédora nage dans le bonheur et la sérénité. En redonnant sa forme humaine à l'homme qu'elle aime, elle est redevenue une femme comme les autres. Amoureuse, optimisme, pleine d'une inépuisable énergie. Une fois de plus, son savoir et son pouvoir de sorcière bénéfique, ont fait des merveilles. Il lui suffit pourtant de fermer les yeux l'espace d'un instant, pour revoir le regard intelligent d'un adorable toutou levé vers elle, rempli d'amour,  de confiance et d'espoir. Rodolphe, son Rodolphe bien aimé transformé en chien par sa pire ennemie. Elle n'oubliera jamais la haine intense qu'elle a pu lire dans les yeux de la sorcière noire qui leur a fait tant de mal, juste avant que par un sort ultime, elle ne la métamorphose en crapaud. Désormais, elle ne peut plus entendre un croassement sans penser à cette horrible et malfaisante créature. 

«J'aurais dû.." Se dit-elle parfois. Mais non, impossible ! Une sorcière bénéfique ne peut tuer sans risquer de devenir à son tour une sorcière noire !

La punition est assez lourde comme ça ! Tabita ne jettera plus de mauvais sorts ! Crapaud elle est, crapaud elle restera jusqu'à la fin de ses jours.

-Crôaaaaa ?

01 mars 2025

Homonyme n°7 de Nanou


Chaud-chaux-show – chaut (3ème personne du singulier de l’indicatif présent de chaloir)
et/ou
Si je vous dis Chaudron vous pensez à quoi. Écrire un texte avec ce mot et ceux qui vous sont venus à l’esprit.
et/ou
Acrosticher le mot Chaudron

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Fédora

Dans sa chaumière blanchie à la chaux, Fédora s'active. Dans la cheminée brûle un feu d'enfer. Il fait chaud, très chaud dans la cuisine mais peu lui chaut. Elle ne transpire même pas. Au dessus des flammes bouillonne un grand chaudron d'où s'échappe un fumet peu ragoûtant dont l'odeur ferait probablement fuir un promeneur égaré. Et si par hasard ,au lieu de fuir, ce promeneur se montrait un peu curieux voire même carrément téméraire et osait regarder à travers les vitres de la fenêtre, il verrait une femme étrange et magnifique se livrer à une espèce de show incompréhensible pour tout être humain normal. Mais nul promeneur ne s'aventure en ce lieu, comme s'il était protégé des intrus par un invisible bouclier. C'est donc tout à fait tranquillement que Fédora peut pratiquer l'ancestrale magie. Autour de la table où sont alignés pots et fioles, elle exécute sa danse rituelle avant de choisir l'un des récipients et d'aller en vider le contenu dans la marmite fumante. Puis elle touille soigneusement avec sa baguette en prononçant les formules consacrées. Elle ajoute une pincée de ci, trois pincées de ça dans le bouillon. Contrairement à tout cuisinier qui se respecte, elle ne goûte pas, même du bout des lèvres. Encore quatre gouttes, pas une de plus, d'une potion dont elle seule a le secret, un dernier tour de baguette avant de couvrir et de laisser mijoter. Enfin, elle va pouvoir se reposer. Couché à ses pieds, je la regarde avec adoration. Je sais moi que ce n'est pas un ragoût qui est en train de cuire dans le chaudron magique de Fédora. Demain, je boirai le philtre censé me redonner forme humaine. Je croise les pattes ! Alors ma bien aimée et moi, nous irons punir la sorcière noire qui par jalousie, m'a jeté cet horrible sort. Wouaffff !

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CHAUDRON

Chaudron magique
Humons , goûtons
Avec prudence !
Une odeur .. Mais...
De quoi , de quoi ?
Ragoût, bouillon
Ou bien potion ?
Nul ne le sait.

21 février 2025

Proposition N°102 de Nanou

- Phrases : intense lumière irradiante - deuxième maillon de la chaîne - la gent féminine - avec le plat de la main - règlement intérieur - un sourire de victoire - faire la une des journaux.

- Mots ou expressions : c’est parti, mon kiki ! - zinc – motiver – compliment – vacarme.

- et/ou Thème : Désespoir

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Alexandre

Ô rage, ô désespoir !

Avec le plat de la main, Alexandre lisse nerveusement le règlement intérieur sur le zinc poli du bar du Club-House local. Ce n'est pas à lui que le président de la fédération de tennis fera le moindre compliment susceptible de le motiver. "Allez ! Pour la France ! Tu es le plus fort ! C'est parti mon kiki !".Comme il aurait aimé entendre ça !  Ce n'est pas pour lui que la gent féminine totalement irrespectueuse dès règles des courts de tennis, fera un vacarme de poulailler en folie. Ce n'est pas lui qui risque d'être ébloui par l'intense lumière irradiante des flashes des photographes à l'issue victorieuse d'une rencontre. Sur l'écran, l'Autre, le héros du jour, arbore une fois de plus un sourire de victoire. qui étire ses lèvres sur des dents d'une éblouissante blancheur. Il va encore faire la une des journaux, pendant que lui, le minus de service, n'a jamais réussi à décoller de son petit club local où de plus, il n'est même pas le deuxième maillon de la chaîne. Une blessure à l'entraînement il y a déjà 10 ans, l'a définitivement éloigné du terrain ! Il avait 15 ans ! Depuis, il est collé au sol du Club House comme homme à tout faire alors qu'il rêvait de la terre battue et d'une carrière internationale.. Ô rage, ô désespoir !


 

12 février 2025

Anagramme N°7 de Nanou

Anagramme N°7 : Université

Les mots que j'en ai tirés sont en rouge  dans le texte

Le rêve d'Isée
Le rêve d'Isée va se réaliser. Le rêve de sa vie, celui qu'elle vise depuis qu'elle est entrée à l'école. En vérité, c'est là que très vite, elle a chopé le virus des études. Apprendre c'est tout son univers. Elle a compris qu'elle avait atteint les rives de son Eldorado dès la maternelle. Aujourd'hui encore, elle se souvient de sa première rentrée des classes. Sa maman l'avait habillée comme pour un dimanche, jolie robe, souliers vernis. Elle avait même noué un ruban rose à sa queue de cheval. Ivre de fierté, rien n'avait pu nuire à son bonheur, pas même d'être la risée des autres enfants. Elle était prête à suivre la "maîtresse" jusqu'au bout du monde. Elle était si belle. Elle avait réuni autour d'elle, tous les bambins dont certains pleuraient et les avait conduits, telle une mère poule avec ses poussins, vers la salle de classe de la petite section. Elle, n'avait pas versé une larme en lâchant la main de sa mère ! Finalement, ce premier jour avait servi de fil conducteur à tout son cursus scolaire et estudiantin. Les années n'avait pas usé sa soif d'apprendre et lui avait même inoculé un autre virus, celui de transmettre. Il y a quelques jours elle n'a fait que visiter, aujourd'hui, Isée rentre à l'université pour y enseigner