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23 mars 2025

Anagramme N°8 de Nanou-TERRITOIRE

 

Je vous propose aujourd’hui l’anagramme : Territoire
Vous devez trouver au moins 10 mots et les intégrer dans un texte, un poème etc.

Tabita

    Coincée à tout jamais dans le corps hideux d'un crapaud, Tabita erre sur son nouveau territoire en ruminant des projets de vengeance contre Fédora.
"Puisses tu rôtir en enfer maudite sorcière blanche ! Coasse-t-elle, perchée sur le monticule de terre d'où elle domine la mare, au bout du jardin de sa rivale.
    Ici elle n'est plus rien ! Elle a perdu le titre envié de reine des sorcières noires. En la métamorphosant en cette vilaine bête, Fédora lui a du même coup retiré tous les pouvoirs dont elle savait si bien tirer profit pour réduire à merci celles et ceux qui avait le malheur de l'irriter. Une simple potion à la poudre d'ortie pouvait leur ôter pour toujours l'envie de la contrarier. Voir un ennemi transformé en misérable lapin, filer en couinant vers son terrier, la faisait hurler de rire ! Et comme elle était incapable de trier entre ses pires adversaires et de pauvres gens qui n'avait fait que la regarder un peu de travers, la faune de son ancien terroir avait beaucoup augmenté ! 
    Aujourd'hui, elle en est réduite à se terrer quand un humain plus téméraire que les autres s'aventure jusqu'ici. Pire encore, quand c'est un sorcier à la recherche de bave de crapaud pour une de ses potions ! Savoir que dans le vieux grimoire rangé dans un tiroir de sa maison, il y a la formule pour inverser le mauvais sort, la fait coasser de rage et de dépit !
*

14 mars 2025

Valse des mots N°10 de Nanou

 

Valse des mots N°10

Nager – femme – savoir - intelligent - sérénité - espace – énergie - lire - optimisme – pourtant.

La revanche de Fédora

Fédora nage dans le bonheur et la sérénité. En redonnant sa forme humaine à l'homme qu'elle aime, elle est redevenue une femme comme les autres. Amoureuse, optimisme, pleine d'une inépuisable énergie. Une fois de plus, son savoir et son pouvoir de sorcière bénéfique, ont fait des merveilles. Il lui suffit pourtant de fermer les yeux l'espace d'un instant, pour revoir le regard intelligent d'un adorable toutou levé vers elle, rempli d'amour,  de confiance et d'espoir. Rodolphe, son Rodolphe bien aimé transformé en chien par sa pire ennemie. Elle n'oubliera jamais la haine intense qu'elle a pu lire dans les yeux de la sorcière noire qui leur a fait tant de mal, juste avant que par un sort ultime, elle ne la métamorphose en crapaud. Désormais, elle ne peut plus entendre un croassement sans penser à cette horrible et malfaisante créature. 

«J'aurais dû.." Se dit-elle parfois. Mais non, impossible ! Une sorcière bénéfique ne peut tuer sans risquer de devenir à son tour une sorcière noire !

La punition est assez lourde comme ça ! Tabita ne jettera plus de mauvais sorts ! Crapaud elle est, crapaud elle restera jusqu'à la fin de ses jours.

-Crôaaaaa ?

01 mars 2025

Homonyme n°7 de Nanou


Chaud-chaux-show – chaut (3ème personne du singulier de l’indicatif présent de chaloir)
et/ou
Si je vous dis Chaudron vous pensez à quoi. Écrire un texte avec ce mot et ceux qui vous sont venus à l’esprit.
et/ou
Acrosticher le mot Chaudron

***

Fédora

Dans sa chaumière blanchie à la chaux, Fédora s'active. Dans la cheminée brûle un feu d'enfer. Il fait chaud, très chaud dans la cuisine mais peu lui chaut. Elle ne transpire même pas. Au dessus des flammes bouillonne un grand chaudron d'où s'échappe un fumet peu ragoûtant dont l'odeur ferait probablement fuir un promeneur égaré. Et si par hasard ,au lieu de fuir, ce promeneur se montrait un peu curieux voire même carrément téméraire et osait regarder à travers les vitres de la fenêtre, il verrait une femme étrange et magnifique se livrer à une espèce de show incompréhensible pour tout être humain normal. Mais nul promeneur ne s'aventure en ce lieu, comme s'il était protégé des intrus par un invisible bouclier. C'est donc tout à fait tranquillement que Fédora peut pratiquer l'ancestrale magie. Autour de la table où sont alignés pots et fioles, elle exécute sa danse rituelle avant de choisir l'un des récipients et d'aller en vider le contenu dans la marmite fumante. Puis elle touille soigneusement avec sa baguette en prononçant les formules consacrées. Elle ajoute une pincée de ci, trois pincées de ça dans le bouillon. Contrairement à tout cuisinier qui se respecte, elle ne goûte pas, même du bout des lèvres. Encore quatre gouttes, pas une de plus, d'une potion dont elle seule a le secret, un dernier tour de baguette avant de couvrir et de laisser mijoter. Enfin, elle va pouvoir se reposer. Couché à ses pieds, je la regarde avec adoration. Je sais moi que ce n'est pas un ragoût qui est en train de cuire dans le chaudron magique de Fédora. Demain, je boirai le philtre censé me redonner forme humaine. Je croise les pattes ! Alors ma bien aimée et moi, nous irons punir la sorcière noire qui par jalousie, m'a jeté cet horrible sort. Wouaffff !

***

CHAUDRON

Chaudron magique
Humons , goûtons
Avec prudence !
Une odeur .. Mais...
De quoi , de quoi ?
Ragoût, bouillon
Ou bien potion ?
Nul ne le sait.

21 février 2025

Proposition N°102 de Nanou

- Phrases : intense lumière irradiante - deuxième maillon de la chaîne - la gent féminine - avec le plat de la main - règlement intérieur - un sourire de victoire - faire la une des journaux.

- Mots ou expressions : c’est parti, mon kiki ! - zinc – motiver – compliment – vacarme.

- et/ou Thème : Désespoir

***

Alexandre

Ô rage, ô désespoir !

Avec le plat de la main, Alexandre lisse nerveusement le règlement intérieur sur le zinc poli du bar du Club-House local. Ce n'est pas à lui que le président de la fédération de tennis fera le moindre compliment susceptible de le motiver. "Allez ! Pour la France ! Tu es le plus fort ! C'est parti mon kiki !".Comme il aurait aimé entendre ça !  Ce n'est pas pour lui que la gent féminine totalement irrespectueuse dès règles des courts de tennis, fera un vacarme de poulailler en folie. Ce n'est pas lui qui risque d'être ébloui par l'intense lumière irradiante des flashes des photographes à l'issue victorieuse d'une rencontre. Sur l'écran, l'Autre, le héros du jour, arbore une fois de plus un sourire de victoire. qui étire ses lèvres sur des dents d'une éblouissante blancheur. Il va encore faire la une des journaux, pendant que lui, le minus de service, n'a jamais réussi à décoller de son petit club local où de plus, il n'est même pas le deuxième maillon de la chaîne. Une blessure à l'entraînement il y a déjà 10 ans, l'a définitivement éloigné du terrain ! Il avait 15 ans ! Depuis, il est collé au sol du Club House comme homme à tout faire alors qu'il rêvait de la terre battue et d'une carrière internationale.. Ô rage, ô désespoir !


 

12 février 2025

Anagramme N°7 de Nanou

Anagramme N°7 : Université

Les mots que j'en ai tirés sont en rouge  dans le texte

Le rêve d'Isée
Le rêve d'Isée va se réaliser. Le rêve de sa vie, celui qu'elle vise depuis qu'elle est entrée à l'école. En vérité, c'est là que très vite, elle a chopé le virus des études. Apprendre c'est tout son univers. Elle a compris qu'elle avait atteint les rives de son Eldorado dès la maternelle. Aujourd'hui encore, elle se souvient de sa première rentrée des classes. Sa maman l'avait habillée comme pour un dimanche, jolie robe, souliers vernis. Elle avait même noué un ruban rose à sa queue de cheval. Ivre de fierté, rien n'avait pu nuire à son bonheur, pas même d'être la risée des autres enfants. Elle était prête à suivre la "maîtresse" jusqu'au bout du monde. Elle était si belle. Elle avait réuni autour d'elle, tous les bambins dont certains pleuraient et les avait conduits, telle une mère poule avec ses poussins, vers la salle de classe de la petite section. Elle, n'avait pas versé une larme en lâchant la main de sa mère ! Finalement, ce premier jour avait servi de fil conducteur à tout son cursus scolaire et estudiantin. Les années n'avait pas usé sa soif d'apprendre et lui avait même inoculé un autre virus, celui de transmettre. Il y a quelques jours elle n'a fait que visiter, aujourd'hui, Isée rentre à l'université pour y enseigner

31 janvier 2025

Valse des mots N°9 de Nanou

Beauté, sagesse, quête, jardin, toujours, voiture, harmonie, manger, nouveauté, content.
***
Romain

Son père venait de s'éteindre. Romain le regardait, pâle et figé sur son lit de mort. Il ne parvenait pas à pleurer. Il était seul auprès de lui. Sa sœur et ses deux frères qui vivaient à l'autre bout du monde, n'avaient pas voulu faire le déplacement pour ce père qui les avait si peu aimés et sa mère n'était plus là depuis longtemps. Sous le linceul mortuaire, le vieil homme paraissait enfin apaisé. Ses traits, qu'ils n'avait connus que sévères et d'une implacable dureté, s'étaient adoucis. Le masque lisse et serein de la mort effaçait l'autre, celui d'un homme sans pitié, avide de pouvoir et d'argent. Un homme acariâtre, jamais content, qui voulait toujours plus et qui, pour atteindre son but, avait sacrifié tout le reste, famille et amis. Face à cette quête incessante, sa femme et ses enfants ne pouvaient faire le poids ! A part lui, tous l'avaient fui. Sa mère, malade du cœur, en se laissant mourir, ses frères et sœur en s'éloignant le plus possible de sa néfaste influence. Romain lui,  n'avait pas quitté le sol natal mais pour autant, il n'avait pas suivi les traces dorées de son père. Il avait construit sa vie avec une sagesse née de l'expérience acquise en regardant vieillir et s'aigrir ce despote paternel pour lequel la seule nouveauté capable de le satisfaire un bref instant, était l'acquisition d'une voiture de luxe, d'une vaste propriété ou de quelque autre objet de prix susceptible de grossir encore sa fortune considérable.
Romain n'était pas comme son père ! Il avait choisi d'appliquer au pied de la lettre ces mots du Candide de Voltaire :"Cultivons notre jardin.". Il n'avait qu'une modeste maison à la campagne, roulait dans une vieille mais robuste camionnette avec laquelle Sarah et lui allaient vendre sur le marché, une partie de la production de leur grand potager. Juste ce qu'il faut pour vivre décemment et manger à leur faim ! Et Dieu qu'ils étaient heureux de cette existence simple et saine. D'autant plus heureux que leur premier enfant n'allaient plus tarder à naître !
Vivre au sein de la nature, la respecter, en apprécier chaque jour la beauté et l'harmonie, c'était ça la vraie richesse à leurs yeux.
©A-M Lejeune

25 janvier 2025

Homonymes N°6 de Nanou

 


Écrire un texte avec les homonymes : Maie : caisse dans laquelle le boulanger conservait la farine ou utiliser comme pétrin. Mais : conjonction de coordination. Mai : mois de l’année. Mets : plat de qualité. Met, Mets : verbe mettre. Mes : adjectif possessif.
Et/ou : Si je vous dis Maigreur vous pensez à quoi. Écrire un texte avec ce mot et ceux qui vous sont venus à l’esprit. 
Maigre, Régime, maladie, manger, anorexie, boulimie, regard, faible, maigrir , minceur.
Et/ou : Acrosticher le mot Maigreur.
(Une histoire un peu macabre à prendre au second degré SVP. Merci !)
La femme du boulanger

- Elle m'a roulé dans la farine et mis dans le pétrin, le comble pour un boulanger non?
- Elle a fait quoi pour t'énerver comme ça ?
- Non seulement elle piquait dans la caisse mais en plus, elle me trompait avec mon mitron !
- Et alors ?
- Je lui ai rendu la monnaie de sa pièce.
-Tu l'as trompée toi aussi ?
-Non ! Je l'ai proprement zigouillée, découpée en morceaux que j'ai mis dans un grand sac de farine. Et hop, dans le fournil, sous la maie.
-Ça n'a pas dû être facile !
- Elle ne prenait plus trop de place tu sais !
- Ah bon !
-Ben elle était passée de la boulimie à l'anorexie ! Une pitié à voir ! Elle était vraiment devenue ma moitié si tu vois ce que je veux dire ! Elle était d'une maigreur à faire peur. Quand je lui faisais remarquer, elle disait :"C'est mon régime minceur qui veut ça !"
- Un régime? Tu parles, c'est une maladie l'anorexie !
-Je sais bien ! Ça m'inquiétait de la voir s'étioler alors je lui préparais les mets les plus délicats histoire de la requinquer. Elle mangeait deux bouchées pour me rassurer et elle allait aussi vite se faire vomir ! Elle sortait de là faible, plus blanche que ma farine et me disait : "Tu vois, ça ne me vaut rien de tant manger !". Le pire c'est qu'elle ne semblait même pas remarquer les regards apitoyés des clients.
-Comment elle a pu séduire ton mitron si elle était devenue si maigre ?
-C'est pour lui qu'elle a voulu maigrir ! C'était un gringalet pas plus épais qu'une ficelle !
- T'as su comment pour eux ?
- C'était en mai, l'an dernier. Je les ai surpris en train de s'envoyer en l'air dans le fournil, sur mes sacs de farine ! J'aurais pu foncer mais je mets un point d'honneur à garder mon sang froid. Je les avais vus, eux pas! Ils étaient bien trop occupés pour ça !
-Et alors ?
-Alors j'ai attendu. Après leur partie de jambe en l'air, ils se sont endormis, comme de juste et là...
- Ne me dis pas que... Le mitron aussi ?
-Si si ! Pas question de les séparer ! Je leur ai réglé leur compte à tous les deux. Il y a deux sacs côte à côte sous la maie !
-Et te voilà condamné à partager ta cellule avec un cocu de boucher qui a foutu sa femme dans un four à pain. On fait une sacré équipe tous les deux !
*
Avec les homonymes
Le boulanger et ses enfants

Mes enfants, pour faire du bon pain, il faut de la bonne farine mais pas n'importe laquelle. Celle de ma maie, blanche et naturelle est parfaite pour ça !  Bien travaillée dans le pétrin, levée juste ce qu'il faut et cuite à point dans le four à bois, à l'ancienne, elle donne le meilleur pain que vous ayez jamais mangé ! Le pain c'est l l'un des mets les plus simples et les plus appréciés quand il est fait dans les règles de l'art ! Allez, on s'y met ! On attend pas le mois de mai ni la saint Glinglin !
                                      *
Mince alors !
Aucune chance que je maigrisse,
Il n'y a pas moyen !
Gardez pour vous vos conseils
Rangez vos recettes light
Et laissez moi manger tranquille !
Un jour peut-être
Régime sérieux je ferai...

17 janvier 2025

Proposition N°101 de Nanou

Proposition n°101

- Phrases : rien dans les mains - bouchon de sa ligne - jeter un coup d’œil - vaches maigres - changer de trottoir - voyage imprévu - piquer du nez.

- Mots ou expressions : dorer la pilule – extérieur – marmonner – garder – toutefois.

- et/ou Thème : Animaux

***

Charles n'a pas la pêche !

C'est le temps des vaches maigres pour Charles. Il a passé beaucoup de temps à se dorer la pilule avec l'héritage conséquent de ses parents. Il a dépensé sans compter : voyage imprévu au bout du monde, voiture, vêtements, montres de luxe, vacances aux Baléares et tutti quanti...Il a joyeusement tout dilapidé en à peine deux ans. Criblé de dettes, il s'est retrouvé à la rue. Rien dans les mains puisqu'il n'a jamais cherché à travailler et bien sûr, rien dans les poches. Si toutefois et vu de l'extérieur, il réussit encore à garder l'apparence d'un nabab, juste parce qu'il a refusé de ventre toute sa garde-robe de riche, à l'intérieur, il est vidé, usé, seul. Tous les amis qu'il s'était fait grâce à son argent, vont désormais jusqu'à changer de trottoir quand ils le croisent. Aucun de ceux qui ont profité de ses largesses, ne consent à lui marmonner ne serait-ce qu'un simple bonjour. Le chien abandonné qu'il a trouvé dans une ruelle, un petit bâtard pas très beau à voir, lui offre plus d'amitié et de tendresse qu'il n'en a jamais reçu de ces gens-là. Les animaux savent se montrer plus fidèles que bien des humains ! Mastic le suit partout. Un vrai pot de glue mais il l'adore. Assis près de lui au bord de la rivière où il tente de pêcher leur repas du jour, le brave toutou surveille le bouchon de sa ligne . Lui se contente de jeter un coup d’œil de temps à autre. Il peut piquer du nez tranquille et rattraper un peu de sa nuit sans sommeil. Si ça mord, Mastic le réveillera. Çà tombe bien car aujourd'hui, il n'a vraiment pas la pêche !


03 janvier 2025

Anagramme N°6 de Nanou



Anagramme n°6 : Production

Trouver au moins 10 mots et les intégrer dans un texte, un poème etc.

Les mots qui me sont venus :

Point, produit, court, cuit, tour ,rond, pont, pion, tronc, coin, coup, purin, croupion, nuit, pondu, cuir.


Debriefing de Noël

Et voilà ! Circuit bouclé, on a fait le tour en une nuit bien remplie, comme d'hab' ! On fera le point demain matin mais d'abord, je veux vous dire combien je suis fier de vous ! Pour le coup, vous êtes bien remué le croupion mes ch'tits lutins, Merci ! Vous avez une fois de plus damé le pion à tous les médisants qui disent que Noël c'est cuit, que ça ne vaut plus un rond, que je ne suis que le produit de l'imagination des gamins ! Vous leur avez mis le nez dans le purin à tous ces ronds de cuir qui ne jurent que par l'argent ! Je vous assure que ça m'en bouche un coin mes loulous de voir qu'après tant et tant d'années, vous êtes toujours avec moi sur le pont, de la production des jouets et autres cadeaux, à leur distribution bien plus compliquée qu'autrefois ! Je ne sais pas quels architectes malintentionnés ont pondu les plans de toutes ces tours inhumaines mais ils ne connaissent pas la puissante magie qui anime les troupes du Père Noël ! Tant que vous et moi nous serons là pour semer cette magie dans le cœur de l'Humanité, l'esprit de Noël perdurera. 
Et maintenant, au boulot mes amis ! Une année, c'est court !


21 décembre 2024

Valse des mots N°8 de Nanou

 


Valse N°8

Voyage, quitter, mauvais, finalement, jamais, grandir, nouvelle, abstenir, lecture, passion
***

Blanche

Quitter son sol natal, faire un grand voyage ? Blanche en avait souvent rêvé mais elle avait finalement préféré s'en abstenir. Partir, ce n'était décidément pas pour elle ! Elle avait toujours pensé que rien de mauvais ne pouvait lui arriver tant qu'elle demeurait à l'abri de sa maison, dans son petit village perdu au fin fond de la campagne picarde. 45 ans, célibataire, elle ne s'éloignait de chez elle que pour ses courses bimensuelles. Pour s'y rendre, le ventre noué, elle consentait à prendre le car jusqu'à la ville voisine distante  d'une dizaine de kilomètres. Une véritable expédition pour elle ! 
" La route, c'est trop dangereux ! Le train ? Inutile d'y penser, la gare est trop loin ! Le bateau ? J'aurais le mal de mer, à coup sûr ! L'avion ? Tu rigoles ! Rien que d'imaginer y être enfermée des heures, ça fait grandir mon angoisse à la vitesse grand V  ! Le car deux fois par mois c'est déjà presque trop pour moi !"
Voilà ce qu'elle répondait à sa meilleure amie quand elle évoquait ses fréquents voyages organisés, l'enjoignant de l'accompagner ne serait-ce qu'une fois, juste pour voir.
- Tente l'aventure ! Tu seras peut-être conquise et comme moi, tu ne pourras plus t'en passer ! Argumentait Hélène.
-Jamais ! S'obstinait-elle le visage fermé. Si ta passion c'est de t'envoler loin de chez toi, la mienne c'est la lecture. Les livres me font voyager sans bouger et surtout, sans danger !
Puis la terrible nouvelle était tombée. Un coup de fil en provenance du Canada. Hélène avait eu un grave accident. Coma profond. On ne savait pas si elle allait en sortir. Dans ses papiers on avait trouvé le nom et le numéro de portable de son amie française. Pour elle, Blanche était prête à surmonter sa phobie des moyens de transport. Pas question de laisser Hélène mourir seule à l'autre bout du monde !

 21/12/2024




12 décembre 2024

Homonyme N° 5 de Nanou

Homonyme n°5

Écrire un texte avec les homonymes :Poids – poix – pois – pouah !
et/ou
Si je vous dis Poisseux vous pensez à quoi. Écrire un texte avec ce mot et ceux qui vous sont venus à l’esprit.
et/ou Acrosticher le mot Poisseux


François

François a les mains gluantes en permanence à force de les plonger dans la tripaille. Il assume sa profession avec bonhomie. Tout en sa personne colle à ce métier de charcutier qu'il exerce avec autant de passion que de talent, de son poids :125kgs tout en rondeur, à son nom de famille : Legras, qu'il porte fièrement au contraire de sa sœur Joséphine qui a été si soulagée de l'abandonner quand elle a épousé Xavier Dubreuil, banquier de son état, un homme désagréable et hautain. Il se souvient de sa mine dégoûtée quand Joséphine est venue à la charcuterie le lui présenter. Il lui a dit bonjour d'un ton sirupeux que démentait son air pincé puis s'est discrètement essuyé les mains avec un mouchoir immaculé. C'est tout juste s'il ne s'est pas bouché le nez. Son attitude parlait pour lui "Pouah, écœurant !" Disait-elle. François s'est senti sale, plus poisseux qu'une tonne de poix, malodorant.
-Au fait, je ne t'ai pas dit mais Xavier est végan! A soudain lancé Joséphine comme on jette un pavé dans la mare.
Le repas concocté par sa chère Jacqueline a tenu ses promesses : plateau de charcuterie en entrée, boudin noir aux pommes, rôti de porc accompagné de petits pois aux lardons ...
La poisse quoi !


05 décembre 2024

Proposition N°100 de Nanou

 

Proposition N°100
- Mots ou expressions : payer rubis sur l’ongle – écoulement – ajouter – soucieuse - échappatoire
- Phrases : signaler votre présence - ronronnement du moteur - d’un geste de la main - un chapelet de jurons - analyser la situation - maillot et caleçon - errer des heures
- et/ou Thème : Automne
***
Michel
...On frappe violemment à la porte. Michel sursaute et lâche un chapelet de jurons bien sentis. Les cheveux ébouriffés, les yeux bouffis à cause du manque de sommeil, il dévale l'escalier en maillot et caleçon au risque de se rompre le cou !
-En voilà une façon de signaler votre présence ! Vous n'avez pas vu la sonnette ? Hurle-t-il excédé, avant d'ouvrir et de se retrouver nez à nez avec deux gendarmes. Leur mine soucieuse ne fait qu'ajouter à son inquiétude grandissante. Mathilde n'est toujours pas rentrée.
Il la voit encore partir au volant de sa petite voiture. D'un geste de la main, il lui fait coucou à la fenêtre. Elle s'éloigne. Le ronronnement du moteur s'atténue... La voila en route pour une de ces longues balades automnale en forêt qu'elle affectionne. C'est son échappatoire. L'automne est sa saison préférée. Elle est capable d'errer des heures sur les sentiers tapissés de feuilles craquantes. Elle va prendre des tas de magnifiques photos des arbres, des paysages colorés d'or et de rouille. Lui préfère rester à la maison. Il va l'attendre tranquillement en bricolant dans son petit atelier.
Écoulement des heures, tombée de la nuit...Pas de Mathilde à l'horizon !
Alors il tente d'analyser la situation sans laisser la panique prendre le dessus. Elle a dû pousser jusqu'à chez sa sœur qui habite non loin du "Bois des loges". Coup de fil... Non, elle n'est pas là. Accident, fugue, malaise, fuite avec un amant, meurtre...Toutes les hypothèse possibles et imaginables lui traversent l'esprit. Dans sa tête résonnent les paroles de la chanson de Brel "Mathilde est revenue..."
On l'appelle d'en bas. Une voix connue et aimée entre toutes, même quand elle hurle à lui crever les tympans.
-Micheeeel ! Tu descends ? Le petit déj' est prêt !
C'est Mathilde, sa Mathilde. Il a encore fait cet horrible cauchemar ! Il serait prêt à payer rubis sur l'ongle n'importe quel psy pour en être débarrassé !
Il se lève d'un bond , enfile maillot et caleçon à la va vite et dévale l'escalier au risque de se rompre le cou, pressé de retrouver sa chérie et de la serrer dans ses bras.

13 octobre 2024

Valse des mots N°6 de Nanou

Valse N°6

Nuage – bien – vérité – courage – ouvrir – rapidement – montagne – découverte.

*

Laura

La vie n'est jamais sans nuage ! Cette vérité, Laura l'a rapidement découverte ! C'était il y a bien longtemps mais elle s'en souvient comme si ça datait d'hier. Elle était alors encore une petite fille heureuse, entre deux parents qui s'aimaient. Elle avait 12 ans. Ce dimanche là, tranquille dans sa chambre, elle était en train de recopier de vieilles expressions populaires dans un cahier. "La pluie ne fait pas le beau temps", "Les chiens ne font pas des chats", "Qui vole un œuf vole un bœuf !", l'habit ne fait pas le moine"... Il y en avait des tas, à ses yeux toutes plus amusantes les unes que les autres. Elle s'apprêtait à en noter une nouvelle :"La montagne accouche d'une souris", très drôle aussi celle-là, quand elle entendit du bruit en bas. Des gémissements et deux voix dans le bureau de son père., alors qu'il était à la pêche. La peur l'étreignait, pourtant, n'écoutant que son courage elle se précipita dans l'escalier. Devant la porte du bureau où les gémissements s'intensifiaient, elle n'hésita qu'une seconde.
"Ouvrir la porte, sauver maman !" Voilà tout ce qui lui importait. Elle joignit le geste à la pensée...
Allongée à moitié nue sur le canapé, sa mère s'agitait dans les bras de tonton Pierre. Elle faisait avec lui ce qu'elle n'était censée faire qu'avec papa.
Ce jour là, la vie de Laura s'était écroulée. Un mois après, ses parents divorçaient.


06 octobre 2024

Homonyme N°3 de nanou

 

Homonyme n°3

Écrire un texte avec les homonymes : lai, lais, laid, lait, laie, laye

et/ou Si je vous dis Laideur vous pensez à quoi. Écrire un texte avec ce mot et ceux qui vous sont venus à l’esprit : .âme corps; pensées, beauté, subjective, regard, voir, intérieur

et/ou Acrosticher le mot Laideur

***

Baptiste

Comme la beauté, la laideur est subjective. Les deux sont liées au regard que chacun porte sur le monde qui l'entoure. En vérité donc, la laideur, comme la beauté, est dans les yeux de celui ou de celle qui regarde. Dans l'être humain, ce qui est beau ou laid, ce n'est pas uniquement le corps qui se voit, mais l'âme ou les pensées qui elles, ne se voient pas. Ainsi, Baptiste, frère lai de son état, n'avait point reçu la beauté physique en lais. Au regard de tout quidam qui ne sait voir que la surface des choses, il était laid. Son corps, comme taillé à coups de laye, était difforme,. Des jambes courtes et tordues, de longs bras terminés par de larges mains elles aussi déformées par l'arthrose. Un visage dissymétrique à la peau plus blanche que le lait où des yeux noirs surmontés de sourcils roux broussailleux, tranchaient de façon étrange, presque effrayante. Mais cette enveloppe de laideur apparente cachait une âme belle et pure et une bonté naturelle qui attiraient à lui la faune craintive des jardins du couvent dont il assurait l'entretien. Ainsi le quidam qui ne sait voir que la surface des choses, aurait il pu découvrir une scène des plus émouvantes derrière le de hauts ifs qui entourent ce jardin : une laie -mère farouche pourtant -et ses marcassins, se laissant caresser sans crainte aucune par cet homme si laid dehors, si beau à l'intérieur.

***

Laisse-moi te regarder
Autrement qu'avec les yeux !
Il y a tant de beauté
Dans ton âme ! Et tant de bleus
Enfouis que tu me tais
Un jour, je les effacerai
Rien qu'avec mon amour.

***

A savoir :

Le lai est un petit poème narratif du Moyen-Âge

Ou : frère lai, sœur laiereligieux non prêtre, religieuse non admise aux vœux solennels et qui assuraient des services matériels dans les couvents.

Le lais est le mot ancien pour legs

La laie est la femelle du sanglier bien sûr

Une laye  ou laie, est  une sorte de hache à un ou deux tranchants finement dentelés, servant à dresser la pierre tendre.

01 octobre 2024

Proposition N°98 de Nanou

 

Proposition n°98

- Phrases : forme de violence muette - capot d’une voiture - salon du livre – mais pourquoi non ? - hausser les épaules - un regard noir - une tasse de café.

- Mots ou expressions : futur – guerre – mourir – sombrer – fanfare.

- et/ou Thème : Injustice

Anabelle

"La vie est d'une injustice ! " Pensait Anabelle assise devant une tasse de café en train de refroidir. Lasse à mourir, elle n'était pas loin de sombrer dans la déprime. Son futur d'auteure à succès était lui aussi en passe de sombrer ! Les maisons d'édition avaient toutes refusé son premier roman, un récit d'anticipation intitulé "La quatrième guerre des mondes". 850 pages et des mois d'écriture. Mais pourquoi non ? Avait-elle insisté chaque fois. "Trop long pour un premier ouvrage et pas dans l'air du temps ! Lui avaient unanimement répondu ces maudits éditeurs !
En lisant leurs froides fins de non recevoir, elle aurait pu hausser les épaules et passer à autre chose mais elle ne s'en remettait pas. Elle avait été si sûre qu'au moins l'un d'eux aimerait son histoire ! C'était décidément trop injuste !
La télé était allumée. Le journal de 13 heures passait un reportage qui retournait le couteau dans la plaie. On y voyait un célèbre écrivain qui posait pour les photographes et les reporters spécialisés devant le capot d'une voiture hors de prix ! Le salon du livre de Paris allait l'accueillir en fanfare lui ! Elle lui jeta un regard noir à travers l'écran. Une forme de violence muette inutile, elle en convenait.
"Je ferais mieux de me remettre à écrire plutôt que de ressasser ma déception  et de crier à l'injustice !"
Elle allait pondre un de ces romans que les maisons d'édition s'arracheraient et justice serait enfin rendue à son talent d'écrivaine, foi d'Anabelle Moriarty !

24 septembre 2024

Valse des mots N°5 -Anagramme N°3

 

Comme pour l'atelier de Ghislaine, je tenais à honorer tes deux derniers défis, puisque j'étais absente pour la valse des mots N°5

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Valse des mots n° 5

Aventure – Boire – Cailloux – Nature – Oreille – Vieux – Rire - Fleur

 

Je partirai

 

Je partirai à l'aventure

Et je boirai l'eau de la source,

Je m'enivrerai de nature

A bout de souffle, à bout de course.

Je fatiguerai mes godasses

Aux cailloux de tous les sentiers

Et lorsque je serai trop lasse,

J'irai enfin me reposer.

Dans la forêt feuilles et fleurs

Seront mon lit, quelle merveille !

Aux bruits du bois sans nulle peur

En paix je prêterai l'oreille.

Un arbre vieux m'abritera,

J'écouterai battre son cœur

Tandis qu'il parlera tout bas

Pour que je m'endorme en douceur.

Ce que je dis va faire rire

Les incrédules cartésiens,

Qu'importe ce qu'ils peuvent dire

Sereine je vais mon chemin.

La vie pour eux c'est marche ou crève

Sur des routes bien balisées,

Pour moi c'est plutôt marche et rêve

Même perdue dans mes pensées.

Je partirais si je pouvais,

Jusqu'aux confins, vers la Grande Ourse

Et l'Univers m'accueillerait

A bout de souffle, à bout de course

***

Anagramme n°3

Nombreuses

J'ai trouvé ces mots mais je ne les ai pas tous utilisés : Nom, nombre(s), ombre(s), ruse (s) brume(s) robe, orbe, bure, sures, rues, murs, bons, morne(s); bornes, sermons; semons, berne; nouer, nouées roues, rousse, ourse, sème, sens (verbe sentir), sons, une

L'armée des ombres

La morne et noire armée des ombres

En robe de brume et de bure

Sème la mort dans les rues sombres

Sur ton cou sens-tu sa morsure ?

Ces soldats -là n'ont pas de nom,

Les sons, la vie, le temps s'effacent,

Se taisent aussi les sermons.

Sitôt que leurs cohortes passent.

Nombreuses les âmes succombent

Leur orbe pâlit puis s'éteint,

Alors une à une elles tombent

Dans l'enfer d'une nuit sans fin.

Si tu croises ces noirs soldats,

Rase les murs, deviens une ombre

Si de leurs rangs tu ne veux pas

Venir trop tôt grossir le nombre

24/09/2024