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Phrases : repris en boucle - les jours suivants- au bord de
l’apoplexie - à pleins poumons - aucune place libre - mettre la
clé sous la porte - vieux drap mal repassé.
- Mots ou expressions : urgent – quiétude – contenter – canailles – mollement.
- et/ou Thème :Prénom
Albert
Albert déteste son prénom depuis sa plus tendre enfance. En fait ça a commencé le jour de ses 8 ans, quand sa grand-mère maternelle qui avait raté tous ses anniversaires précédents, a décidé, Dieu sait pourquoi, de venir lui souhaiter celui-là. Il l'entend encore lui dire mollement :«Viens donc embrasser mémé Yvonne mon Bébert !». Si elle avait pu se contenter de ça ! Mais il a fallu qu'elle ajoute d'un ton apitoyé :«Pauvre pitchou ! Albert ! Qu'est-ce qu'il lui a pris à ma fille de te coller le prénom de son défunt père ? C'était la pire des canailles !»
A partir de ce maudit moment et les jours suivants, ses deux frères aînés qui ne s'étaient jamais intéressés à leur cadet, ont repris en boucle le foutu prénom pour se moquer de lui :«Albert , Bébert, le pitchou à sa mémé !». Ce souvenir le gratte autant que s'il dormait chaque nuit dans un vieux drap mal repassé ! Après cela, plus aucune place libre pour la quiétude de l'enfance qu'il avait connue jusque là ! Non seulement il s'est mis à détester cette grand-mère dont lui parlait sa mère et dont il avait si souvent espéré la venue, mais encore il n'a plus jamais réussi à entendre son prénom sans éprouver un besoin urgent de fuir très loin pour ne pas frapper celles et ceux qui le prononcent..
- Albert ! A table ! Hurle sa femme à pleins poumons.
Elle doit être au bord de l'apoplexie à brailler comme ça ! S'il elle pouvait s'étouffer...
Est-ce aujourd'hui qu'il va trouver le courage de mettre la clé sous la porte et de quitter sa mégère mal apprivoisée ?
Au boulot, il porte le prénom de son grand-père paternel : Charles ! C'est royal mais il préfère quand même qu'on l'appelle Charly.
- Mots ou expressions : urgent – quiétude – contenter – canailles – mollement.
- et/ou Thème :Prénom
Albert
Albert déteste son prénom depuis sa plus tendre enfance. En fait ça a commencé le jour de ses 8 ans, quand sa grand-mère maternelle qui avait raté tous ses anniversaires précédents, a décidé, Dieu sait pourquoi, de venir lui souhaiter celui-là. Il l'entend encore lui dire mollement :«Viens donc embrasser mémé Yvonne mon Bébert !». Si elle avait pu se contenter de ça ! Mais il a fallu qu'elle ajoute d'un ton apitoyé :«Pauvre pitchou ! Albert ! Qu'est-ce qu'il lui a pris à ma fille de te coller le prénom de son défunt père ? C'était la pire des canailles !»
A partir de ce maudit moment et les jours suivants, ses deux frères aînés qui ne s'étaient jamais intéressés à leur cadet, ont repris en boucle le foutu prénom pour se moquer de lui :«Albert , Bébert, le pitchou à sa mémé !». Ce souvenir le gratte autant que s'il dormait chaque nuit dans un vieux drap mal repassé ! Après cela, plus aucune place libre pour la quiétude de l'enfance qu'il avait connue jusque là ! Non seulement il s'est mis à détester cette grand-mère dont lui parlait sa mère et dont il avait si souvent espéré la venue, mais encore il n'a plus jamais réussi à entendre son prénom sans éprouver un besoin urgent de fuir très loin pour ne pas frapper celles et ceux qui le prononcent..
- Albert ! A table ! Hurle sa femme à pleins poumons.
Elle doit être au bord de l'apoplexie à brailler comme ça ! S'il elle pouvait s'étouffer...
Est-ce aujourd'hui qu'il va trouver le courage de mettre la clé sous la porte et de quitter sa mégère mal apprivoisée ?
Au boulot, il porte le prénom de son grand-père paternel : Charles ! C'est royal mais il préfère quand même qu'on l'appelle Charly.
Ah bonjour le trauma !!! Mon père se prénommait ainsi et ouf pour lui, il est resté Albert jusqu'au bout ;-) bises jill
RépondreSupprimerJ'ai pris plaisir à te lire. MERCI. Amusant son choix de se faire se prenommer Charles qui est aussi un prénom royal comme Albert. J"espère qu'on ne le surnommera pas Charlot.
RépondreSupprimerMartine Martin
J'avais un copain qui s'appelait Gilbert, il avait droit aussi à Bébert, il n'aimait pas.
RépondreSupprimerBon jeudi.
Pauvre Albert !! Un joli diminutif pourrait être plus facile a Porter !! Al comme Al Capone mdr !!!!!!!!
RépondreSupprimerBonjour Anne Marie,
RépondreSupprimerBravo, ton écriture est très efficace !
Les détails sont précis, les dialogues percutants, et tu as su rendre l'atmosphère pesant et oppressant. J'aime beaucoup la façon dont tu as utilisé les mots imposés pour construire cette histoire sombre et captivante. Pauvre Albert ! Quelle famille !
Bravo pour ce texte fort et émouvant !
Bien amicalement, Marie Sylvie
Coucou ma douce An' Maï
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé ton histoire, c'est vrai que c'est pas sympa de se moquer des prénoms des autres, j'ai eu ma part moi aussi ! C'est pour ça que je déteste entr'autre mon prénom Laurence ! Mais mon grand père s'appelait Albert et il ne s'est jamais plaint de quoi que ce soit, ma maman s'appelait Alberte et pareil ! Ces mauvaises langues devraient réfléchir avant de parler car ça peut gâcher une vie ! Bravo ma belle pour ce partage tellement pertinent ! Gros bisous et bon week-end, Lou