Affichage des articles dont le libellé est Ecrits sur le vif. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Ecrits sur le vif. Afficher tous les articles

08 juillet 2025

Bonjour !




Bonjour !

Bonjour ...

Bonjour ?

Pas de réponse ?
Me voyez-vous ?
Pas de réponse.
Apparemment, vous ne me voyez pas !
Normal, j'ai perdu la face.
Pas dans le vrai sens du terme hein ! Mais c'est tout comme puisque vous ne me voyez pas. Ou du moins, vous me voyez mais vous ne me regardez pas.
Pour vous, je ne suis qu'une ombre anonyme au milieu du nombre anonyme. Une silhouette indistincte, à peine entrevue, déjà oubliée.
Je suis transparent(e), invisible ou le mot que vous voulez pour décrire ce fantôme que je suis devenu(e) à vos yeux.
Je ne suis pas muet(te) mais je suis inaudible, puisqu'aussi vrai que vous que vous ne me voyez pas, vous ne m'entendez pas.
Vous ne voyez pas mon regard perdu. Je n'ai plus de visage
Vous ne voyez pas ma main tendue. Une ombre n'est pas tangible.
Vous n'entendez pas mes cris silencieux, mes appels au secours, lancés à travers ce bonjour timide que je vous offre. Vous êtes sourds. Votre cœur est sourd;
Vous n'en faites pas exprès ! Á vrai dire, vous ne vous en rendez même pas compte.
Vous n'avez pas le temps ! La vie vous presse, vous bouscule. Vos propres préoccupations quotidiennes vous submergent et finissent par vous noyer.
Et lorsque l'on se noie, on ne voit plus rien, on n'entend plus rien. On ne pense plus qu'à une chose, survivre !
Bonjour !
Je suis la femme de ménage qui part au boulot puis qui en revient, harassée. J'ai encore la force de vous dire bonjour mais vous ne m'avez pas vue, pas entendue.
Bonjour !
Je suis le ramasseur de détritus, le balayeur, l'éboueur. Je vous ai souri, salué de la main mais vous ne m'avez pas vu.
Bonjour !
Je suis le SDF du coin de la rue là-bas. J'ai tendu la main vers vous mais vous avez évité de croiser mon regard.
Bonjour !
Je suis le gamin à qui ses parents ont appris qu'on doit dire bonjour. Je l'ai fait mais vous ne m'avez pas répondu.
Bonjour !
Je suis le facteur qui dépose le courrier dans votre boîte à lettres, le distributeur de prospectus, la dame-pipi, le monsieur qui promène son chien, la maman qui emmène son bambin à l'école, la caissière du supermarché, votre voisin (e).
Je suis, je suis, je suis....Toutes ces personnes que vous croisez sans les voir, sans les entendre, sans vous arrêter ne serait-ce qu’une seconde.
Je suis tous ces passants, ces ombres anonymes, ces fantômes sans visage qui n'attendent qu'un mot, un regard pour exister : BONJOUR !
Je demande pardon à toutes les personnes que j’ai croisées sans leur offrir ce bonjour pourtant si simple à dire.
Je vous demande pardon pour toutes ces fois où je l’ai lancé si vite que je n’ai pas eu le temps de penser à ce qu’il veut réellement dire: « Bonne journée »
Á toi, à toi, à toi… Á vous toutes et tous aujourd’hui, je le dis du fond du cœur ce joli mot si rempli de sens  : BONJOUR !
Bisous

25 juin 2025

Les trois petites


Les trois petites, Anne-Marie, celle à lunettes, Evelyne à droite et Marie-Lise, à l'autre bout de la table.. C'est comme ça qu'on nous a vite appelées quand on a débarqué dans notre famille d'accueil en 1962. Les trois petites qui sont chez madame H disait-on aussi quand on nous croisait, toujours ensemble sur le chemin de l'école. Trois petites filles de la fratrie des B qui compte 7 enfants, tous enlevés à leur maman, veuve et tombée dans le pot au noir après la mort accidentelle de son mari.  7 frères et sœurs séparés et placés  par "l'assistance publique" dans différentes familles. Nous étions censés être placés deux par deux en fonction des âges. Mais 7 est un chiffre impair ! Vous voyez le topo Du coup, j'allais me retrouver seule  mais poussée par l'assistante sociale,  la nourrice choisie pour mes deux petites sœurs a accepté de me prendre à l'essai pour un mois. J'allais sur mes 12 ans et madame H craignait que j'aie une mauvaise influence sur les deux petites. Elle m'a finalement gardée. Bénie soit-elle ! C'est ainsi que nous sommes devenues "les trois petites" mais  je suis longtemps restée blessée par  cette "prise à l'essai". Une espèce d'épée de Damoclès toujours brandie au-dessus de ma tête. 
Notre nourrice, mère de 11 enfants et  qui venait elle aussi de perdre son mari de façon tragique, avait besoin d'un supplément de revenus. et d'un dérivatif à son chagrin. En bonne chrétienne, je dois l'admettre,  elle a fait un peu plus que son "travail" de famille d'accueil et ses enfants nous on bien intégrées, même s'il y a eu - et c'est bien normal -, quelques tiraillements de temps en temps. Elle aurait pu nous mettre à l'école laïque comme le souhaitait l'administration mais elle a préféré ne faire aucune différence en nous mettant à l'école privée, comme ses filles encore scolarisées. 
Le hic, c'était lors des  réunions familiales. Imaginez  autour de Thérèse la  Nounou :  Anne-Marie, l'aînée longtemps célibataire puis finalement mariée à Pierre-Alphonse,  Pierre, Renée son épouse et leur fille Nathalie, Jean-Claude et Françoise sa femme, Marie-Françoise, religieuse, Francis et Colette, sa femme, Marie-Josée (qui restera célibataire toute sa vie), Marie- Paule qui finira mariée à Pierre, un vieil ami de la famille, Michel, qui épousera Françoise,  Dominique qui elle épousera Gérard, Elisabeth, et enfin la petite dernière Marie-Christine.  Plus, dans les grandes occasions, la tante Marie, Annick et Eric,  les cousins de Paris et leur père veuf Léo et les parents de la femme de Jean- Claude.  Et enfin,  nous, les 3 petites pièces ajoutées à cette grande famille. Puis, plus tard, les enfants des uns et des autres viendront grossir les rangs ! Une sacrée tablée pas vrai ! Le dimanche, en général, nous mangions dans la cuisine où se trouvait la "grande table". Autour d'elle, même avec les rallonges, il n'y avait pas de place pour tout le monde alors nous, les 3 petites, nous étions installées à la "petite table", rabattable contre le mur. Avec les autres mais à part, jusqu'à ce que Pierre, le vieil amie de la famille décide de venir se caler avec nous tant bien que mal parce que , disait-il, il n'y a pas de raison !
Dans les grandes occasions donc, même à la petite table, nous n'avions pas notre place. Du coup, on nous installait, "comme au restaurant" songions nous, à la table de la vraie salle à manger (celle de la photo) bien trop petite donc plus utilisée comme telle depuis longtemps. Pour faire passer cet isolement du reste de la famille comme une espèce de privilège,  notre nounou venait nous servir,  avec son beau tablier blanc et faisait comme si , effectivement, nous étions des clientes d'un restaurant chic.  Et hop, un joli sourire pour la photo souvenir

Ma communion solennelle.
Ce jour-là, pour caser tout le monde, on avait débarrassé la chambre de  la nounou et on y avait installé la tablée de fête avec de grands draps blancs en guise de nappes.

*
Une partie de ma famille d'accueil, plus mon parrain (frère de ma mère) à côté de ma nounou(en noir), et sa femme, tante Giselle, une main sur mon épaule. C'est la seule fois en 10 ans où ils sont venus nous voir

*
Elles ont poussé les 3 petites

Je n'avais pas encore pris mon vol.
***

16 mai 2025

Ch'tit clin de cœur pour Séverine



 Des pensées amicales pour toi Séverine, en attendant ton retour

Je les ai postées sur mon blog créas mais à tout hasard, je les dépose ici aussi à ton intention. Bisous

11 juillet 2024

Ouf !!!!

 Notre petite Bobine retrouvée, apeurée, assoiffée, affamée mais elle va bien !

Où es-tu Bobine ?

C'est la plus âgée des 4 chats qui vivent chez nous. Elle ne va plus jamais très  loin depuis qu'elle a pris de l'âge (presque 14 ans) mais elle n'a pas reparu depuis hier soir. Elle est partie faire son petit tour après notre repas, comme d'habitude. Comme nous laissons une porte entr'ouverte quand il fait bon pour que les chats puissent sortir même la nuit (ils aiment dormir sur la terrasse, sous la pergola),  mon mari qui leur donne leurs croquettes le matin, s'attendait à les voir tous  devant leur gamelle. Mais Bobine qui est pourtant la plus gourmande, n'était pas là ! Il a donc commencé à l'appeler et à la chercher sans résultat. Puis nous avons espéré la revoir ce midi à l'heure du repas, d'autant plus qu'il y avait du poulet à notre  menu et qu'elle adore ça !
Mais toujours pas de Bobine au rendez-vous !
Je crains le pire et ça me désespère ! Je n'avais déjà pas trop le moral alors là, ça commence à faire beaucoup