20 février 2025

Atelier N°252 de Ghislaine

Atelier 252


Sujet 1. Texte avec des mots finissant par "" aire ""
Sujet 2. Texte sur le thème "" confiance ""
Sujet 3. Un texte qui commence par;" je ne peux oublier "
et qui finit par ;""Mais (ou) que je pardonne ""

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Confiance et trahison

Je ne peux oublier ce solitaire à mon annulaire. Je voudrais l'enlever que je ne pourrais le faire ! Il paye ma crédulité légendaire ! Désormais, je suis comme un manteau abandonné au grand vestiaire de la vie ! Même si mon quotidien peu à peu s'éclaire, dans mon cœur règne un froid polaire. Je ne suis pas suicidaire, non ! Pas assez téméraire pour me soustraire à ce monde. Je t'ai tellement fait confiance et toi tu m'as odieusement trahie ! Tu m'as fait vivre un calvaire en vérité ! J'entends encore la déclaration d'amour incendiaire que tu m'as servie en préliminaire à notre relation ! Tu aurais mieux fait de te taire Je crois que ton silence m'aurait été salutaire. J'avoue même aujourd'hui qu''il aurait mieux valu que je ne te rencontre jamais ! Toi, le faux millionnaire au compte bancaire soit disant bien garni ! Penser encore à toi me donne de l'urticaire ! Ce n'est pas le fait que tu ne sois que le secrétaire d'un vétérinaire et pas un riche diamantaire comme tu as voulu me le faire croire, mais plutôt que tu m'aies menti. Croyais-tu pouvoir me plaire avec cette fausse fortune ? Ton simple salaire m'aurait bien convenu tu sais ! A bien y réfléchir, je suis plus triste pour toi que pour moi, surtout depuis que j'ai appris par un de tes amis, que tu payes une pension alimentaire  assez conséquente à ton ex femme. Un mensonge de plus de ta part mais que je pardonne !

 

Atelier création N°88 de Séverine

Pour l'atelier création N°88 de Séverine
Avec les deux cadres proposés
*


17 février 2025

Mon ressenti pour l'image N°44

Elle écrit.
De sa tête s'envolent des nuées d'oiseaux,
Ils viennent se poser, mots légers sur ses pages.
Qu'ils disent  ses espoirs, ses joies ou ses orages
Elle applique sa plume pour qu'ils soient tous beaux.
Elle écrit...

14 février 2025

Elle court, elle court...

La maladie d'amour

Voici ma participation en OUR

💓💖💘💝

Amour 

On nous dit que l'amour
Ça rime avec toujours
Mais quand ça dure un jour
On dit juste bonjour
Puis adieu sans retour !
 Réussir en  amour
Ce n'est pas un concours.
Pour ne pas faire un four,
Ajouter au discours
Quelques pincées d'humour.
Puis mettre beaux atours
De soie ou de velours,
Qu'ils soient longs, qu'ils soient courts,
Qu'importe si l'amour 
Au rendez-vous accourt
Et parle sans détours !
Quand votre cœur trop lourd,
Fermé à double tour
Aux autres devient sourd
Et seul, crie au secours,
Est-il autre recours
Que de battre tambour
Pour appeler l'amour ?

💖💞💘💝

13 février 2025

Liste 97-Spéciale Saint Valentin

Saint Valentin oblige, je propose mon atelier un peu plus tôt  que d'habitude et  je vous invite à célébrer l'amour avec cette liste spéciale.

Amour, toujours, jour, discours, retour, humour, atours, concours, bonjour, four

Vous pouvez si vous le souhaitez, ajouter à ceux-là,  autant de mots que vous le voudrez  se terminant par le son our (our, ours, ourt, ourd, ourre)

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"Amour , humour" chez Claudie
"Et vive Cupidon" Chez Jill Bill
"Amour gourmand" Chez Marie-Sylvie
"Amour" Chez moi
"Fête de l'amour" Chez Annick Lotus


12 février 2025

Anagramme N°7 de Nanou

Anagramme N°7 : Université

Les mots que j'en ai tirés sont en rouge  dans le texte

Le rêve d'Isée
Le rêve d'Isée va se réaliser. Le rêve de sa vie, celui qu'elle vise depuis qu'elle est entrée à l'école. En vérité, c'est là que très vite, elle a chopé le virus des études. Apprendre c'est tout son univers. Elle a compris qu'elle avait atteint les rives de son Eldorado dès la maternelle. Aujourd'hui encore, elle se souvient de sa première rentrée des classes. Sa maman l'avait habillée comme pour un dimanche, jolie robe, souliers vernis. Elle avait même noué un ruban rose à sa queue de cheval. Ivre de fierté, rien n'avait pu nuire à son bonheur, pas même d'être la risée des autres enfants. Elle était prête à suivre la "maîtresse" jusqu'au bout du monde. Elle était si belle. Elle avait réuni autour d'elle, tous les bambins dont certains pleuraient et les avait conduits, telle une mère poule avec ses poussins, vers la salle de classe de la petite section. Elle, n'avait pas versé une larme en lâchant la main de sa mère ! Finalement, ce premier jour avait servi de fil conducteur à tout son cursus scolaire et estudiantin. Les années n'avait pas usé sa soif d'apprendre et lui avait même inoculé un autre virus, celui de transmettre. Il y a quelques jours elle n'a fait que visiter, aujourd'hui, Isée rentre à l'université pour y enseigner

la mer et moi...


Côte sauvage-Morbihan
Janvier 2019
 
Mon âme, comme la mer

Mon âme comme la mer,
Gouffre infini mais plus amer
Gronde et mugît tout bas
Sans savoir pourquoi elle se bat.

Comme le flot qui se déchaîne
Lorsque le vent souffle trop fort,
Elle crie son désespoir, sa peine
Et se révolte de son sort.

Puis tout à coup, elle se tait,
Plus rien ne reste qu'une faible rumeur,
Elle recouvre enfin sa paix
Et son soleil et sa douceur.

Mon âme est comme la mer,
Elle se trouble et se tourmente,
Elle tempête à sa manière,
Capricieuse et changeante

AMB
12 octobre 1967

11 février 2025

Premières amours


Reviendra-t-il le temps

Reviendra-t-il le temps
Où nous allions main dans la main
Sans nous soucier des lendemains
Parce que nous étions des enfants ?

Dieu, qu'elle était belle
La route de l'école !
Et je ne sais lequel
De nos deux cœurs était le plus frivole.

Nous chantions insouciants
Les airs de ce temps-là
Mais un beau jour pourtant,
La vie nous sépara.

Nous nous sommes retrouvés,
Es tu toujours le même ?
Moi je n'ai pas changé
Et comme jadis, je t'aime.

Dis, reviendra-t-il le temps
Où nous irons main dans la main,
Pour vivre à deux nos lendemains
Tout comme avant ?

A M B
11 octobre 1967

10 février 2025

Défi N°301 des Croqueurs de môts

Le "Moulin" de mon enfance
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Le lavoir communal

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Pour Le N°301 des Croqueurs de Môts, Les Cabardouche à la barre proposent : 
Dans son livre intitulé "Je me souviens", l'écrivain Georges Perec relate 480 petits souvenirs de la vie quotidienne, tels qu'ils lui reviennent à l'esprit, tout en invitant le lecteur à continuer cet inventaire.
À la manière de G. Perec, faites l’inventaire de vos souvenirs d’enfance, tels qu’ils surgissent. 
NB : D'avance, je vous prie de bien vouloir excuser la longueur de mon texte. J'ai énormément de souvenirs. Il a suffi que j'écrive le premier pour qu'une foule d'autres remontent à la surface. Et encore me suis-je cantonnée à ceux qui remontent à l'époque de ma vie où nous vivions en Seine et Oise, jusqu'au décès de mon père en 1959.
***
Je me souviens de l'odeur du béret de papa quand j'étais perchée sur ses épaules.
Je me souviens de celle de la brillantine Forvil dans son petit flacon bleu.
Je me souviens de la voix cassée de maman quand elle chantait les chansons de Berthe Silva.
Je me souviens du feuilleton "La famille Duraton" à la radio. et du jeu "Quitte ou double" Nous écoutions en silence. La radio, c'était notre "télé" de l'époque.
Je me souviens de "Sur le banc", la chronique de Jeanne Sourza et Raymond Souplex.
Je me souviens de la lessive Sunil et du célèbre "Ça va bouillir" de Zappi Max.
Je me souviens que mon père n'aimait pas De Gaulle. Ma mère se contentait de dire comme lui.
Je me souviens de Limetz , le village où nous habitions dans le département qu'on appelait alors la Seine-et-Oise.
Je me souviens du "Moulin" où nous logions gratis comme toutes les familles des ouvriers de l'usine du village. Nous y étions les seuls français. Il y avait des italiens, des portugais, des algériens, des pieds noirs... Il y avait même un turc.
Je me souviens de mon premier couscous chez Pacha et Jeannette et des pâtes à l'italienne chez les Tondato, les parents d'Isabella, ma meilleure amie que tout le monde appelait Isabelle.
Je me souviens d'elle, ma copine, elle avait une super dinette dans laquelle nous faisions notre tambouille avec de l'herbe et de la boue.
Je me souviens des baignades dans l'Epte, l'été. Nous sautions dans l'eau de la barre d'étendage du lavoir. Les vaches venaient boire à la rivière et nous barbotions au milieu des bouses !
Je me souviens de la clique des pompiers du village où papa était grosse caisse et où mes frères jouaient du clairon. Je rêvais d'y devenir cantinière et je m'entraînais à marcher au pas.
Je me souviens de la première fois où j'ai vu la télé chez Raoul, un camarade d'usine de papa. Fascination totale de voir des gens en noir et blanc bouger et parler dans la petite boite.
Je me souviens de la distribution de pain béni à la messe du dimanche. Mon père se moquait. il disait qu'il gagnait assez bien sa vie pour nourrir sa famille sans l'aide du bon Dieu.
Je me souviens de ce jour où un rayon de soleil a frappé le tabernacle. En rentrant à la maison, j'ai dit à maman que j'avais vu Dieu.
Je me souviens du mois de Marie et de la récompense finale quand on avait bien tout suivi : un protège cahier de chez Alexi avec les tables de multiplications au dos. Alexi tenait l'un des deux cafés de Limetz. c'est chez lui que nous achetions nos bonbons à un centime, sortis d'un grand pot sur le comptoir.
Je me souviens de mon premier jour d'école. Je suis tombée dans un trou au milieu de la cour. Il y avait de travaux pour je ne sais plus quoi. C'est Olivette Dhermy, une "grande" qui m'a aidée à en sortir !
Je me souviens de ce qu'Olivette disait quand elle était en retard : "La tromilette de papa est tombée en panne".
Je me souviens de monsieur Picandet le directeur et de son épouse, et surtout de mademoiselle Jacques, mon institutrice que je vénérais.
Je me souviens d'une des fêtes de Noël de cette école durant laquelle sur scène, j'ai chanté "En passant par la Lorraine avec mes sabots" avec le costume ad hoc.
Je me souviens de la visite médicale dans une des classes. On passait en petite culotte devant l'infirmière. Tous les gamins avaient peur de la piqûre dans le dos.
Je me souviens des départs en Bretagne pour les grandes vacances. Nous partions avec Tonton Lucien, tante Simone, une sœur de maman et les cousins et cousines Pierre. Il nous fallait 2 compartiments dans le train. Il faut dire que nous étions nombreux ! Sept enfants de chaque côté plus les parents ! Une véritable expédition.
Je me souviens des roudoudous qu'on léchait jusqu'à s'en faire saigner la langue et des œufs durs pour tromper notre faim. Il était long le voyage des vacances. 
Je me souviens de la fois où pendant un arrêt à Paris, papa est allé acheter un paquet de gauloises. Il a fait semblant d'être en retard et a sauté dans le train qui démarrait. Maman était terrifiée ! Lui riait comme un fou !
Je me souviens de ces merveilleuses vacances à Kerhostin dans la presqu'île de Quiberon, chez notre grand-mère maternelle et notre tante Mimi. Avec les cousins de Bretagne, que d'aventures nous avons vécues.
Je me souviens du dernier soir, une année,  du  grand feu de joie sur la falaise, face à la mer. Nous avions fait un spectacle. Des gens du village et d'autres vacanciers étaient venus.  Nous avons chanté "Ce n'est qu'un aurevoir..."
Je me souviens de  l'épicière du principal "café épicerie" qui nous piquait les DH des carambars pour que son fiston gagne le ballon de foot.
Je me souviens des bals musettes du samedi soir, dans l'arrière salle de ce café épicerie. Maman mettait sa plus jolie, robe, papa son pantalon de costume et sa chemise blanche. Ils étaient si beaux tous les deux ! On dansait au son de l'accordéon. Et Papa essayait de m'apprendre à danser la valse. Parfois, on allait guincher dans les guinguettes au bord de l'eau à Giverny.
Je me souviens des séances de cinéma du jeudi dans cette même arrière-salle. Les films de cow-boy, les films de cape et d'épée..."La flèche brisée", "D'Artagnan", "Le capitaine Fracasse"... Là est née ma passion pour le septième art.
Je me souviens en particulier d'un film merveilleux : "L'enfant à la voix d'or", interprété par Joselito Jimenez. Et aussi d'un autre film avec lui : "Le petit colonel".
Je me souviens des acteurs qui me faisaient rêver: Victor Mature, Gary Cooper, Johnny Weissmuller, Jean Marais...
Je me souviens que j'ai appris à lire avec les "Nous deux" et les "Intimité" de maman, au grand dam de ma grand-mère paternelle.
Je me souviens des "Akim","Kit Carson" "Blek le Rock", " Tex le petit ranger"... Toutes ces petites BD que je piquais à mes frères.
Je me souviens de "Mickey" et de "Vaillant" que nous lisions à tour de rôle. Un jour j'ai lu terrifiée que la fin du monde allait avoir lieu dans trois cent milliards d'années. Avec ma copine Isabelle, nous pensions pouvoir y échapper en nous réfugiant sur les collines de Giverny.
Je me souviens du triporteur jaune du marchand de glace. Nous guettions le pouêt- pouêt de son klaxon. Parfois avec nos petites économies de "corvées", nous achetions une glace à trois boules.
Je me souviens des colères de papa quand nous faisions des boulettes avec la mie de pain.
Je me souviens que quand nous demandions "Qu'est-ce qu'on mange", il répondait :"Des briques à la sauce caillou".
Je me souviens que quand maman racontait ses rêves, il plaisantait en disant "Et moi j'ai rêvé que mon c... était une fontaine. Vous étiez des petits canards et vous nagiez dedans".
Je me souviens de notre île au milieu de l'Epte. Notre bande en défendait l'accès aux autres gosses du village. Pour avoir le droit d'y poser le pied, j'ai dû avaler un ver de terre tout cru ! Puis j'ai dû traverser en marchant sur le tronc d'arbre couché qui servait de pont ! La première fois, je suis tombée à l'eau ! Mes frères n'étaient pas fiers !
Je me souviens de tant de choses qu'il me faudrait comme à Perec, écrire un livre pour tout raconter avant de tout oublier. Il y en a de bonnes et belles mais aussi de très tristes comme la mort de Sylviane, une de nos petites sœurs à l'hôpital de Vernon. Elle allait avoir 4 ans.
Je me souviens surtout de ce voyage des pompiers dont notre mère est revenue seule. C'était en 59. Papa s'est noyé en baie de Somme cette année là. Et nous avons dû déménager puisque personne ne pouvait le remplacer à l'usine.
Je me souviens...Je me souviens souvent avec bonheur ! Parfois pourtant, je voudrais ne pas me souvenir.