Icône, extrêmement, ultime, détester, accomplir, précieux, poésie, destination, obsession, inattendu
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(Histoire fictive)
Aphrodite
On m'appelle Aphrodite, comme la déesse grecque de la beauté. Je pourrais en être extrêmement flattée mais j'ai dû parcourir un tel chemin et accomplir de tels prodiges pour arriver là où je suis, que je reste étonnée de ce qu'on dit de moi. Aphrodite, icône de la mode ! C'est tellement inattendu pour la personne que j'ai été avant de défiler sur les podiums !
Mon vrai prénom est Rébecca. Becky pour mes parents adorés, Peggy la cochonne à l'école et pour les enfants de mon quartier. Ce sobriquet a longtemps été mon obsession. Au point que je me suis même mise à détester l'affectueux "Becky" de mes parents que j'associais à cette Peggy la cochonne, trop grande, trop ronde, perpétuellement montrée du doigt éternelle souffre douleur des cours de récré. N'ayant ni frère ni sœur, j'étais une enfant solitaire. L'école a renforcé cette solitude et le mal-être qui en découlait. J'avais la terrible sensation que mon ultime destination était l'Enfer. C'est ce que criaient mes mots désespérés à travers ma modeste poésie d'écolière. Et plus je subissais les quolibets des autres enfants, plus je mangeais. Un véritable cercle vicieux ! Pas besoin de chercher plus loin, j'étais déjà en Enfer !
A 12 ans, j'ai voulu mourir. Ça aussi je l'ai écrit dans mon cahier de poèmes. Mes parents sont tombés dessus par hasard. Il ont lu et ont découvert, atterrés, ma souffrance cachée. Ils l'ont comprise aussi ! Sans leur amour précieux, je serais passée à l'acte. Pour eux, j'ai plutôt décidé de tuer Peggy la cochonne ! Aidée de leur amour inconditionnel, j'ai commencé un régime draconien. Passionnée par l'antiquité, en secret, je me suis baptisée Aphrodite, persuadée que ce prénom me donnerait le courage d'affronter les privations à venir. Peggy allait devenir une reine de beauté ! Il m'a fallu six ans pour y parvenir. J'ai souffert, sué, pleuré, failli plusieurs fois renoncer mais j'ai finalement tenu bon. Le sport et une nourriture équilibrée m'y ont aidée. Tandis que ma graisse fondait, je gagnais en muscles et en jolies proportions. Petit à petit l'admiration a remplacé la moquerie chez mes tortionnaires. Peggy sortait de l'Enfer, Aphrodite atteignait le Paradis.
Aujourd'hui je suis Aphrodite, un mannequin reconnu mais pour ma mère et mon père, je reste Becky, la grande petite fille trop ronde qu'ils aimaient telle qu'elle était.
Mon vrai prénom est Rébecca. Becky pour mes parents adorés, Peggy la cochonne à l'école et pour les enfants de mon quartier. Ce sobriquet a longtemps été mon obsession. Au point que je me suis même mise à détester l'affectueux "Becky" de mes parents que j'associais à cette Peggy la cochonne, trop grande, trop ronde, perpétuellement montrée du doigt éternelle souffre douleur des cours de récré. N'ayant ni frère ni sœur, j'étais une enfant solitaire. L'école a renforcé cette solitude et le mal-être qui en découlait. J'avais la terrible sensation que mon ultime destination était l'Enfer. C'est ce que criaient mes mots désespérés à travers ma modeste poésie d'écolière. Et plus je subissais les quolibets des autres enfants, plus je mangeais. Un véritable cercle vicieux ! Pas besoin de chercher plus loin, j'étais déjà en Enfer !
A 12 ans, j'ai voulu mourir. Ça aussi je l'ai écrit dans mon cahier de poèmes. Mes parents sont tombés dessus par hasard. Il ont lu et ont découvert, atterrés, ma souffrance cachée. Ils l'ont comprise aussi ! Sans leur amour précieux, je serais passée à l'acte. Pour eux, j'ai plutôt décidé de tuer Peggy la cochonne ! Aidée de leur amour inconditionnel, j'ai commencé un régime draconien. Passionnée par l'antiquité, en secret, je me suis baptisée Aphrodite, persuadée que ce prénom me donnerait le courage d'affronter les privations à venir. Peggy allait devenir une reine de beauté ! Il m'a fallu six ans pour y parvenir. J'ai souffert, sué, pleuré, failli plusieurs fois renoncer mais j'ai finalement tenu bon. Le sport et une nourriture équilibrée m'y ont aidée. Tandis que ma graisse fondait, je gagnais en muscles et en jolies proportions. Petit à petit l'admiration a remplacé la moquerie chez mes tortionnaires. Peggy sortait de l'Enfer, Aphrodite atteignait le Paradis.
Aujourd'hui je suis Aphrodite, un mannequin reconnu mais pour ma mère et mon père, je reste Becky, la grande petite fille trop ronde qu'ils aimaient telle qu'elle était.
C'est vrai qu'ils existent des souffrances longtemps ignorées
RépondreSupprimerEt qui restent toujours dans un coin de notre tête !
Moi on m'appelait souvent la binoclarde ou Madame je sais tout
Car j'étais souvent 1ere de la classe !!
Bonsoir, même si fiction, dans la vie cela existe, les moqueries qui blessent pour x raison, ah voir la paille dans l'oeil du voisin et non la poutre dans le sien... amitiés, JB
RépondreSupprimerTon histoire bien que fictive ressemble à beaucoup de situations que des enfants vivent à l'école, qui s'apparente à du harcèlement, tu as trouvé les mots justes, félicitations chère An-Maï.
RépondreSupprimerPS : ce soir j'ai publié un article pour vous les amies. Bisous du soir.
J'ai volé vers ton univers et je m'y suis posée, ravie ! Merci Emma
SupprimerDoux bisous
Une histoire fictive qui pourrait et est bel et bien le cas de plusieurs, hélas !!! Bravo pour ton texte !!! Bon mardi tout entier. Gros becs
RépondreSupprimerJ'avais le problème inverse, j'était trop maigre, vraiment beaucoup. Je me suis rattrapée depuis :)
RépondreSupprimerBonne journée.
Pareil pour moi. On m'appelait la grande asperge, le grand échalas et j'en passe. Dans un sens comme dans l'autre, il y en a toujours pour se moquer de l'apparence des autres. J'étais aussi la binoclarde, quatre zyeux et Brouard brouillon ou Brouard brouette pour mon nom de famille.
SupprimerBonne journée à toi aussi
Bonjour Anne Marie,
RépondreSupprimerJe suis contente que Aphrodite s'en sort bien, sa résilience a été bien récompensée .
Le harcèlement scolaire reste une problématique alarmante et malheureusement répandue alors que les établissements scolaires ont un rôle cruciale à jouer dans l'enseignement de la collectivité et des valeurs sociales.
Amicalement, Marie Sylvie
C'est sûr ! Pourtant on ne devrait pas avoir à se battre pour plaire aux autres. Si on est rond, en bonne santé et bien avec soi-même, pas besoin de vouloir ressembler à une gravure de mode !
SupprimerAmicalement. Bises