Être humain aujourd'hui
Être humain aujourd'hui
©A-M Lejeune
Que vous souhaitiez écrire un message fictif, adresser un mot à un proche, ou même exprimer vos pensées à une personnalité politique ... tout est permis ! Laissez libre cours à votre imagination et à votre plume.
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Poème écrit le 24 janvier 1969
- Phrases : intense lumière irradiante - deuxième maillon de la chaîne - la gent féminine - avec le plat de la main - règlement intérieur - un sourire de victoire - faire la une des journaux.
- Mots ou expressions : c’est parti, mon kiki ! - zinc – motiver – compliment – vacarme.
- et/ou Thème : Désespoir
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Alexandre
Ô rage, ô désespoir !
Avec le plat de la main, Alexandre lisse nerveusement le règlement intérieur sur le zinc poli du bar du Club-House local. Ce n'est pas à lui que le président de la fédération de tennis fera le moindre compliment susceptible de le motiver. "Allez ! Pour la France ! Tu es le plus fort ! C'est parti mon kiki !".Comme il aurait aimé entendre ça ! Ce n'est pas pour lui que la gent féminine totalement irrespectueuse dès règles des courts de tennis, fera un vacarme de poulailler en folie. Ce n'est pas lui qui risque d'être ébloui par l'intense lumière irradiante des flashes des photographes à l'issue victorieuse d'une rencontre. Sur l'écran, l'Autre, le héros du jour, arbore une fois de plus un sourire de victoire. qui étire ses lèvres sur des dents d'une éblouissante blancheur. Il va encore faire la une des journaux, pendant que lui, le minus de service, n'a jamais réussi à décoller de son petit club local où de plus, il n'est même pas le deuxième maillon de la chaîne. Une blessure à l'entraînement il y a déjà 10 ans, l'a définitivement éloigné du terrain ! Il avait 15 ans ! Depuis, il est collé au sol du Club House comme homme à tout faire alors qu'il rêvait de la terre battue et d'une carrière internationale.. Ô rage, ô désespoir !
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Confiance et trahison
Je ne peux oublier ce solitaire à mon annulaire. Je voudrais l'enlever que je ne pourrais le faire ! Il paye ma crédulité légendaire ! Désormais, je suis comme un manteau abandonné au grand vestiaire de la vie ! Même si mon quotidien peu à peu s'éclaire, dans mon cœur règne un froid polaire. Je ne suis pas suicidaire, non ! Pas assez téméraire pour me soustraire à ce monde. Je t'ai tellement fait confiance et toi tu m'as odieusement trahie ! Tu m'as fait vivre un calvaire en vérité ! J'entends encore la déclaration d'amour incendiaire que tu m'as servie en préliminaire à notre relation ! Tu aurais mieux fait de te taire Je crois que ton silence m'aurait été salutaire. J'avoue même aujourd'hui qu''il aurait mieux valu que je ne te rencontre jamais ! Toi, le faux millionnaire au compte bancaire soit disant bien garni ! Penser encore à toi me donne de l'urticaire ! Ce n'est pas le fait que tu ne sois que le secrétaire d'un vétérinaire et pas un riche diamantaire comme tu as voulu me le faire croire, mais plutôt que tu m'aies menti. Croyais-tu pouvoir me plaire avec cette fausse fortune ? Ton simple salaire m'aurait bien convenu tu sais ! A bien y réfléchir, je suis plus triste pour toi que pour moi, surtout depuis que j'ai appris par un de tes amis, que tu payes une pension alimentaire assez conséquente à ton ex femme. Un mensonge de plus de ta part mais que je pardonne !