La fugue de Bouclette
A force de barnouiller à toutes lertes par monts et par vaux pour retrouver ma fugueuse cabrette j'avais les didettes en codron et je grinfalais comme une feuille secouée par mille vents. J'avais eu beau parcourir la collouste dans tous les sens, pas la moindre trace de ma Bouclette ! Cette barnouille m'épuisait autant que l'angoisse qui m'étreignait à l'idée que peut-être le loup avait fait un festin de Bouclette. La calorte était étouffante et j'avais le fifalin qui battait la breloque. Soudain, j'entendis stricader à quelques jerses devant moi ! Un bêlement léger dans les gruniers environnants, touffus et chargés de baies en cette saison.
-Bouclette, c'est toi ma belle ? Criais-je, remplie d'espoir.
Nouveau bêlement plus fort cette fois ! Et je la vis sortir toute grinfalante de derrière les gruniers ma Bouclette chérie ! J'en aurais pleuré de soulagement ! «Quelle idée de se faire autant de mouron pour une cabrette aventureuse ! » Me dis-je tandis que mon fifalin malmené reprenait un rythme normal.
- Ne me rejoue jamais la petite chèvre de Monsieur Seguin ma follette, tu as bien compris ? Grondai-je gentiment ! Elle me gratifia d' un «bêêê !» que je pris pour un oui mais comme je connais Bouclette, qui n'en fait qu'à sa tête, ça pouvait tout aussi bien dire «Cause toujours, tu m'intéresses !»
©An'Maï
C'est génial comme exercice, j'avais l'impression de connaître les mots et j'ai tout de suite retrouvé celui d'origine.
RépondreSupprimerBon week-end.
Quand on aime, qu'importe, on s'inquiète forcément, mais l'autre à l'air de s'en foutre, l'aventure plus forte.... bises jill
RépondreSupprimerChère Anne Marie,
RépondreSupprimerQuelle histoire géniale !
J'adore ces mots, ils donnent un charme fou à ton récit.
C'est trop mignon.
J'ai tellement grinfalé de soulagement en lisant que tu as retrouvé Bouclette !
J'ai même failli avoir le fifalin qui bat la breloque pour toi.
C'est une superbe histoire de barnouilleuse !
Bien amicalement, Marie Sylvie