01 octobre 2025

Un thème, quatre mots N°3

N°3

 Le thème : Une balade à la campagne
Les 4 mots : Expression - Affolement - Convaincre - Frapper
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26 septembre 2025

Atelier N°258 de Ghislaine

Sujet 1 .Heure, tôt, tard, après, surtout, avant.
Sujet 2. Certaine, pourquoi, dans, autre, fois, selon.
Sujet 3. Texte avec mots commençants par "" ou "" :
***

Cold cases

Il y a un dicton populaire que Philomène Larivière s'est totalement approprié : «L'heure, c'est l'heure ! Avant l'heure, c'est pas l'heure, après l'heure, c'est plus l'heure !». Qu'il fasse froid ou chaud, que ce soit l'hiver ou l'été, qu'elle ait bien ou mal dormi et surtout quelle que soit l'heure à laquelle elle s'est couchée, elle se lève chaque matin à 5 heures tapantes et se met à l'ouvrageAujourd'hui elle est en repos mais pas question de déroger à ses sacro-saintes habitudes. Un à un, elle ouvre les dossiers des affaires non élucidées, dans l'ordre exact elle les a rangés la veille, chaque fois le même : du plus ancien au plus récent. Tous ces crimes qu'elle n'a pas encore résolus, sont des oursins dans le caviar de sa vie, des outrages à sa perspicacité reconnue autant par ses pairs que par ses ouailles, comme elle se plaît à nommer Xavier et Agathe. 
«Allez ouste, au boulot !» Se dit-elle en saisissant résolument le premier dossier de la pile. Elle est certaine que dans les pages rassemblées elle trouvera tôt ou tard un indice, un détail qu'elle aurait oublié  et qui lui permettrait de ré ouvrir l'enquête. Elle n'a pas l'outrecuidance de penser qu'elle est la seule capable de résoudre ces maudits cold cases, ce serait comme croire qu'elle peut vaincre seule un ouragan ! Voilà pourquoi, régulièrement elle fait appel à l'un ou à l'autre de ses fidèles lieutenants, selon leur disponibilité, pour l'aider dans sa recherche de la vérité. Jamais elle n'outrepasse les limites en profitant de sa position de cheffe incontestée pour les déranger à tout propos hors de leurs heures de service. Agathe et Xavier ne sont pour elle ni des ouvriers à sa disposition, ni des outils utilisables à volonté. Elle les considère plutôt comme d'excellents collègues de travail qu'elle respecte pour leur efficacité et pour leur pugnacité. Eux non plus ne renoncent pas facilement ! Mais il viennent de se marier et sont en voyage de noce à Ouarzazate. Si c'est moins loin que les montagnes de l'Oural ils rêvaient de se rendre, c'est encore trop loin pour Philomène qui s'avoue qu'elle poussera un ouf de soulagement quand les tourtereaux rentreront ! En attendant, elle doit se débrouiller sans eux ! 
Ouille ! Déjà 10 heures du mat' ! Il faut qu'elle se glisse dans ses draps blancs ourlés à la main, par sa défunte mère. Cinq heures de taf sans interruption, soutenue par des litres de café décaféiné, puis 3 heures de repos. Un repas sur le pouce à 13 heures et hop, elle se remettra au boulot jusqu'à 20 heures. Elle mangera vite fait avant de se replonger dans ses affaires classées jusqu'à minuit au mieux, jusqu'à 2 heures du mat' dernier carat ! C'est le rythme d'enfer qu'elle s'impose quand elle est en repos depuis....
«A l'ouest rien de nouveau, demain il fera jour !» Se dit-elle en refermant le mince dossier étiqueté: « Meurtre de Marc Demolin-28 septembre 2015» dont l'auteur n'a jamais été retrouvé. D'un pas pesant, recrue de fatigue et rejointe par ses souvenirs, la commissaire Philomène Larivière, veuve Demolin, monte dans sa chambre et s'allonge sans même se déshabiller, dans le lit froid où depuis 10 ans, plus personne ne l'attend.
 

24 septembre 2025

Clash

 Lassitude extrême. Angoisse +++. Grosses crises de larmes et encore plein prêtes à couler. peur, poitrine oppressée... Des mots terribles prononcés  par le fils et le père après un clash né de trois fois rien...

Dure journée

22 septembre 2025

N° 311 ces "Croqueurs de môts"

 

N°311

Proposé par Jill Bill

Chatte sur un vélo de « Alain Séchas »
(Photo JB Bruxelles 2024)
*
Trois mots imposés : Lavoir, l'avoir, la voir
***
Rosa

Rosa sur son vélo
Au lavoir vite alla
Frotter short et maillot,
Tout ça sans tralala

Vous auriez dû la voir 
La chatte de gouttière
Qui jouait dans le noir
La jolie lavandière

Elle s'en est allée
Comme elle était venue
Sur la route pavée.
Je sais pour l'avoir vue

Fut immortalisée
L'étrange apparition.
Sur son vélo posée
Elle fait sensation !



21 septembre 2025

Mon ressenti pour l'image N°55

Il s'envole

Il s'envole, vole, au Temps qui passe accroché.
Il s'envole, vole et traverse les nuages.
Il fut, il est, sera avant d'avoir été
Du printemps à l'hiver, il n'est que de passage.

Le Temps bat la mesure au ciel de notre vie
Et qu'on le veuille ou non, c'est lui qui nous transporte.
C'est lui qui nous balade entre soleil et pluie
Puis un jour il nous lâche et se ferme la porte.

Il n'en fait pas exprès, il file au gré du vent,
Comme insensible tourne notre vieille Terre.
Le Temps n'éprouve pas le moindre sentiment
Pour nous, pauvres humains, ce n'est pas un mystère.

Il n'est que les poètes pour lui en prêter,
Pour l'accuser de tout. Il a le mauvais rôle !
Or, nous le savons bien, il ne fait que passer;
Il défile tic...tac,  tic...tac... Et puis s'envole.

©A-M Lejeune

20 septembre 2025

Participation au ujet N°153 de Mil et une suite :" Les flots de l'amer"

 

Sujet 153 - semaine du 13 au 20 septembre

Les flots de l'amer

J'ai souvent navigué
Sur les flots de l'amer
Mon esquif malmené
En a beaucoup souffert.

Le souffle des grands vents
L'a tant fragilisé
Que sa coque se fend,
Que son mât est brisé

Et sa voile autrefois
Si joliment gonflée,
Giflée par le noroît,
S'affale, déchirée.

Sur la toile les mots
Par les embruns trempés,
S'effaceront bientôt
Ou seront oubliés.

A l'angoisse enchaînée
Comme au banc de galère
Je rame fatiguée
Sur les vagues amères.

An'Maï
***
Ce poème, tristement d'actualité, fait écho à un autre, écrit en 2007
Les années se suivent et finissent toujours par se ressembler

Vague à l’âme

Je me sens mal,
Je vague à l’âme.
Je vogue triste
Sous les embruns
De mes larmes.
L’amer me griffe,
Mon cœur, fragile
Et frêle esquif
Craque et chavire.
Sa voile blanche
Que le vent déchire
En lambeaux sales,
S’affale.
Je coule,
La houle
M’avale…

A-M Lejeune

16 septembre 2025

Logorallye N°3 de Ghislaine

Ma chère Gigi, ne pas faire un de tes ateliers, ce serait comme te faire faux bond alors que tu as toujours été là pour moi, du coup je m'y suis mise pour te faire plaisir  même si mon histoire est aussi noire que mes pensées.
Bisous à toi ma copine.
***
L'assassin de la Saint -Jean

Subtile et sagace, telle est Philomène Larivière, chacun s'accorde à le dire. A cela, on peut ajouter tenace et dotée d'une patience à toute épreuve pour dénouer les fils d'une enquête difficile. Ces qualités conjuguées à la sagesse avec laquelle elle sait maintenir la cohésion dans son équipe, font d'elle une adversaire redoutable pour les voleurs, violeurs et assassins de tous poils qui ont le malheur de se retrouver un jour entre ses griffes acérées. L'auteur du crime sauvage qui venait d'être commis dans la petite station balnéaire ou elle se reposait d'une année difficile, ne savait pas encore que sa pire ennemie était dans la place, alors il dormait heureux son horrible forfait accompli.
Il n'en était pas à son premier meurtre et comme pour les quatre autres femmes qu'il avait déjà froidement trucidées, il s'était montré très habile. Il ne tuait jamais sur un coup de tête. Sans honte ni aucun état d'âme qui puisse le gêner aux entournures, il choisissait méthodiquement sa proie puis, aussi méthodiquement, il programmait sa mise à mort, à la Saint Jean, jour de la foire annuelle qui rassemblait une cohorte de colporteurs susceptibles de diriger sur eux les soupçons de la police. A dessein, il ne s'attachait pas à un style particulier, ni à une tranche d'âge définie. De la jeune fille à peine nubile à la mamie au dos voûté, de la très belle à la très moche, pourvu que ce soit une femme, il décidait qui serait sa prochaine victime et il s'en tenait là ! Premier magistrat de la commune, il n'avait pas besoin de se cacher pour les observer à loisir tout en échafaudant le plan machiavélique qui lui permettrait de commettre son crime en toute impunité. Paul Baraton était un quinquagénaire sympathique, pas mal de sa personne, liant, très aimé de ses administrés parce que toujours à l'écoute de leurs difficultés. Voilà quinze ans qu'il était marié à Jeannine Montout, la fille unique de l'ancien maire auquel il avait succédé. Ils avaient quatre enfants très bien élevés, deux garçons et deux filles qui faisaient leur fierté de parents. Il avait tout pour être heureux alors pourquoi le besoin de tuer des femmes sans aucun mobile apparent, s'était il emparé de lui sans crier gare cinq ans auparavant ?
Quand il s'est fait arrêter pour le meurtre de Mélanie Durieux, célibataire de 40 ans et secrétaire de  la mairie, au terme des investigations poussées de Philomène et de son équipe, le lieutenant Xavier Baudry et sa coéquipière Agathe Clermont, il a été incapable de répondre à cette question. Pour le reste, son avocat a bien tenté de lui conseiller de se taire, il a tout déballé d'un coup comme on vomit un flot de bile : les quatre premiers féminicides et celui là, le dernier de la série, élucidé par une femme qui plus est. Un comble pour lui. 
Quand les gendarmes l'ont emmené pour le conduire en détention, il hurlait des injures ordurières à faire rougir la plus coriace des commissaires. 
Durant son procès, la défense a plaidé la folie. Les jurés ne l'ont pas suivi. Paul Baraton a écopé de la perpétuité.

13 septembre 2025

Sujet N°152 de Mil et une suite-Hector et Caroline


Hector et Caroline

Un guéridon usé dont la peinture blanche quelque peu défraîchie. s'écaille, comme celle du mur derrière lui. Sur un livre posé, un vase où trois fleurs finiront fanées. Deux chaises de bistrot et leur galette bleue sur un parquet ancien qui ne dépare pas avec le reste... Le décor est brossé. Il attend les acteurs de la pièce qui va se jouer ici. Ils se sont donnés rendrez vous en ce lieu suranné qui les attend pour se réveiller.
Hector sera assis bien droit sur la chaise contre le mur. Pour la circonstance, il aura revêtu son costume le plus chic : noir à fines rayures blanches, chemise au col empesé rehaussé d'un nœud papillon. Sur la table, il posera son chapeau melon et ses gants, assortis à son complet des grands jours. Il aura apporté un bouquet de roses rouges, comme celle en bouton qui ornera la pochette de sa veste, côté cœur. En face de lui, Caroline émue, attendra le rouge aux joues qu'il se déclare. Plus belle que jamais dans son ensemble vieux rose, un adorable bibi à voilette sur son chignon dont quelques boucles blondes encadreront son visage, elle posera ses mains gantées de dentelle blanche sur ses genoux pour les empêcher de trembler.
Ce sera leur premier vrai rendez-vous, celui qui décidera de leur avenir commun à une époque où les codes très stricts, clament haut et fort qu'on ne badine pas avec l'amour.
Bientôt, les trois coups vont retentir et va pouvoir commencer l'histoire de Caroline et d'Hector.

12 septembre 2025

Lâcher prise

 Avant d'aller se coucher, en espérant pouvoir s'endormir, lâcher prise, lâcher du lest, lâcher les mots pour dire ras le bol !
Marre de faire semblant que tout va bien quand tout va mal ! Marre de tirer le diable par la queue juste pour survivre, pour garder la tête hors de l'eau.
Parce qu'avec mon mari, c'est ce qu'on fait, on ne vit plus, on survit, on surnage, pas loin de la noyade !
Pourtant, on mène une vie sans excès ! Pas de sortie, pas de ciné, plus de vacances dans notre vieille petite caravane. Une balade pas très loin de temps en temps. Les dernières que nous avons faites, c'était pour ramasser des prunes, puis on est passé au ramassage des pommes et des poires sauvages. Les prochaines, si on peut garder la voiture, ce sera pour aller aux noix et aux châtaignes ! On prend ce que la Nature veut bien nous donner gratuitement. de la promenade utile en somme.
Cette année, nous ne serons pas allés une seule fois à la mer qui n'est pourtant pas si loin de chez nous !
En fait nous passons notre vie à compter le moindre sou et finalement, on se retrouve quand même dans le rouge bien avant la fin du mois. Nous n'arrivons plus à nous en sortir. Et ça dure en fait depuis le mariage de notre fils que nous avons payé en partie et qui a abouti à un divorce 2 ans plus tard. Résultat de ce fiasco, le fiston  est revenu chez nous  sans un sou parce que sa garce d'ex femme l'a saigné à blanc. Ce foutu mariage nous a mis dedans comme dit mon homme et depuis, on n'arrive plus à remonter la pente. Notre fils nous donne un peu d'argent mais il n'a pas un gros salaire alors on ne peut lui en demander plus ! Et comme il est célibataire, il ne parvient pas à obtenir un logement malgré son emploi stabilisé. Pour essayer de nous en sortir, nous avons contracté de petits crédits à la consommation et nous avions réussi à nous maintenir sans incident de remboursement mais là, bing, ça nous est tombé dessus. En 52 ans de vie commune, ça ne nous était arrivé qu'une fois et nous avions pu régler rapidement le problème mais là, c'est le coup de massue. Mon mari a racheté une partie de son assurance vie pour rempoter les comptes mais tous calculs faits, ça bouche à peine une dent creuse. Il me reste à racheter une partie de la mienne mais là encore, c'est un tout  tout petit os à ronger pour nos créanciers. On se demande comment on a pu en arriver à cette extrémité alors qu'on ne fait aucune dépense somptuaire. Juste les courses pour manger ! Et on dit que les retraités sont riches ! Ils n'ont qu'à venir vivre chez nous ne serait-ce qu'un mois ceux qui disent ça et il verront comment vivent les petits retraités aujourd'hui alors que les produits de consommation courante ne cessent d'augmenter !
Voilà , j'ai vidé mon sac ! Qu'on me lise ou pas n'a pas d'importance en réalité ! , j'avais juste besoin de lâcher un peu de lest comme je le dis plus haut !  De mettre noir sur blanc mon mal être et mon angoisse permanente. Peut-être que ça m'aidera à m'endormir et si j'y parviens, j'espère ne pas retomber dans mes cauchemars habituels, parce que ça m'épuise.
Amies ou amis qui passez par ici, je vais me faire absente pendant quelque temps ! Je n'ai plus l'énergie ni l'envie de continuer à donner le change.
Je vous embrasse très fort
Anne-Marie

09 septembre 2025

Le grand échiquier

 Poème posté sur Facebook en 2013


Le Grand Échiquier

Sur le grand Échiquier de la Terre,
Trace ta route mon frère
Va de l’avant droit et fier
Toi le pion anonyme
Parmi les anonymes pions
Redresse-toi
Lève le front
Fait face et fonce !
Fait face en évitant l’amer
Suis ton chemin sur le damier
Noir et blanc de l’échiquier
En prenant garde aux fous du roi,
Aux rois des fous,
Aux reines déchues,
Aux tours de garde
Où ne t’attend nulle sœur Anne
Aux quatre cavaliers
De l’Apocalypse annoncée.

Sur le grand Échiquier de la Terre
Trace ta route mon frère
Repose-toi sous l’arbre vert
Abreuve-toi à la rivière,
Aux rayons opales de la lune
Au flot scintillant
D’un ciel de nuit...
Si tu fatigues mon frère,
Besoin d’amour et de lumière
Besoin de pain et de chaleur
Demande asile
Dans la maison du bonheur,
L’humble chaumière
Où tu entendras la chanson
De la tendresse,
Des rires d’enfant heureux,
Des bûches craquant
Dans la cheminée.

Sur le grand Échiquier de la Terre
Trace ta route mon frère !
Et quelles que soient tes misères
Tes rancœurs tes colères
Quand vient le soir
Illuminé d'étoiles
Pense aux pièges que tu as évités
Aux rêves qui t’ont fait voler,
Aux mains que l’on t’a tendues
Aux joies que tu as reçues
À celles que tu as données…
Alors lève tes yeux émerveillés
Vers la voûte constellée
Et dis- toi que tu as ta place
Là-haut, avec la Terre
Dans la Voie Lactée.
Toi, le pion anonyme
Parmi les anonymes pions
Tu es, n'en doute pas
Une pièce unique et irremplaçable
Sur le Grand Échiquier

12/04/2013

©A-M Lejeune