01 septembre 2025

Un thème, quatre mots N°2

N°2

Le thème : Déclaration d'amour
Les 4 mots : Survivre - Errances - Trempé - Cachette






Sujet N°110 pour Filigrane

Retour vers le futur

        Avec leur cher papa, Meg, Jo, Beth et Amy, les quatre filles du Docteur March, qui soit dit au passage, n'est pas docteur mais pasteur, font un voyage dans le Temps totalement inattendu. En manteaux à carreaux et chapeaux élégants, les quatre demoiselles font la queue devant un guichet pour reprendre un train qui les ramènera à Concord où elles ont vécu leur enfance et connu les heures sombres d'une terrible guerre fratricide.
        Cette étonnante aventure a commencé tout à fait par hasard. Ayant fait leur vie chacune de leur côté, les quatre sœurs ont décidé d'entreprendre ensemble un genre de pèlerinage à Concord, la ville qui les a vu naître. Elles ont accepté que Robert, leur père les accompagne. Lui aussi voulait revoir la ville où il avait été pasteur. Elles sont donc parties de Washington où se sont installés leurs parents. Mary March n'a pas voulu se lancer dans un tel périple ! 
        En route pour le Massachussets, à mi-chemin de leur destination, leur train brinquebalant a été pris dans un violent orage. Il faisait tellement sombre qu'on aurait pu croire que la nuit était tombée. De gros dégâts sur la voie ont obligé le train à s'arrêter dans une gare perdue...presque un siècle plus tard ! Tout a changé sans même qu'elles s'en soient rendu compte : le train, le décor, leurs tenues à la pointe d'une mode qui n'a plus rien à voir avec leurs longues robes si peu commodes...Elles sont descendu de leur wagon pour en avoir le cœur net. Leur père les a suivies, aussi bouleversé qu'elles. Il faut reconnaître que commencer un voyage en 1868 et être catapulté en cours de route près d'un siècle plus tard, a de quoi terrifier même quelqu'un d'aussi téméraire que Jo par exemple ! Laquelle aurait pourtant bien aimé explorer un peu plus cette époque bizarre, image d'un futur qu'elle n'aurait jamais pu aborder sans cette défaillance du flux temporel ! Un sacré roman à écrire ! Mais ses trois sœurs et son père n'ont qu'une envie, retrouver leur monde, leur siècle, leur vie bien rangée. Dans celui-ci ils ne se sentent pas à leur place ! Le journal qu'a acheté Robert avec l'argent qu'il a trouvé dans une des poches de sa veste, parle d'un conflit mondial qui a eu lieu quelques années auparavant. Une guerre tellement plus cruelle et meurtrière que celle qu'il a connue ! Les hommes de ce temps sont devenus fous !
        «Nous devons rentrer à Washington ! Votre mère, vos époux nous attendent ! » A-t-il décrété. Montrer son autorité paternelle lui fait oublier sa terreur grandissante à l'idée que ce soit impossible !
        Amy s'occupe des billets de retour. Meg et Beth tournent le dos . Regardent-elles vers ce passé qu'elles ont quitté, alors que Jo, la plus intrépide des quatre est résolument tournée vers le futur ? Le nez dans son journal, leur père prie intérieurement qu'aucun orage ne vienne perturber leur retour. Sans savoir d'où lui vient cette idée, il soupçonne en effet cet épisode météorologique tumultueux d'avoir changé le cours du Temps.
         Le train arrive enfin ! Les cinq voyageurs égarés en 1950 s'y engouffrent, soulagés. Ils sont si épuisés par leur étrange aventure qu'ils ne tardent pas à sombrer dans un sommeil de plomb.
        Ni les quatre jeunes femmes ni leur père ne se doutent que ce voyage de retour va effectivement les ramener à Washington en...2025 !

©An'Maï


30 août 2025

Participation au défi N°150 de Mil et une-Suite

 


Les mots inventés d'Emma
pour le Sujet 150 

La fugue de Bouclette

A force de barnouiller à toutes lertes par monts et par vaux pour retrouver ma fugueuse cabrette j'avais les didettes en codron et je grinfalais comme une feuille secouée par mille vents. J'avais eu beau parcourir la collouste dans tous les sens, pas la moindre trace de ma Bouclette ! Cette barnouille m'épuisait autant que l'angoisse qui m'étreignait à l'idée que peut-être le loup avait fait un festin de Bouclette. La calorte était étouffante et j'avais le fifalin qui battait la breloque. Soudain, j'entendis stricader à quelques jerses devant moi ! Un bêlement léger dans les gruniers environnants, touffus et chargés de baies en cette saison.

-Bouclette, c'est toi ma belle ? Criais-je, remplie d'espoir.

Nouveau bêlement plus fort cette fois ! Et je la vis sortir toute grinfalante de derrière les gruniers ma Bouclette chérie ! J'en aurais pleuré de soulagement ! «Quelle idée de se faire autant de mouron pour une cabrette aventureuse ! » Me dis-je tandis que mon fifalin malmené reprenait un rythme normal.

- Ne me rejoue jamais la petite chèvre de Monsieur Seguin ma follette, tu as bien compris ? Grondai-je gentiment ! Elle me gratifia d' un «bêêê !» que je pris pour un oui mais comme je connais Bouclette, qui n'en fait qu'à sa tête, ça pouvait tout aussi bien dire «Cause toujours, tu m'intéresses !»

©An'Maï

29 août 2025

Arc-en-ciel poétique d'Elea d'août


Mot imposé : Bulles
***
Les bulles de savon
Légèrement s'élèvent
Pour les enfants qui rêvent
A d'autres horizons...
Avant de se dissoudre,
Où donc s'envolent-elles ?

©A-M Lejeune


23 août 2025

Clin d'œil à Gigi...

 Pour faire écho à sa publication sur son logorallye  ici https://lesmotsdeghislaine.blogspot.com/2025/08/mon-texte-loggorallye-no-2.html
Pour moi, ragots = ragoût infame de médisance
Il y a des années- ma fille a 52 ans, mon fils 45-, j'avais l'habitude de retrouver les autres mamans devant l'école où nous attendions la sortie de nos enfants en bavardant gentiment.
L'une d'elle habitait mon quartier et  je la croyais mon amie jusqu'au jour où, arrivée après elle devant l'école, je l'ai surprise en pleine conversation animée avec une autre maman que je connaissais sans vraiment beaucoup l'apprécier.  Très occupées à "blablater", ou plutôt à déblatérer, elles ne m'avaient pas vue. C'est mon nom  que j'ai entendu prononcer alors j'ai tendu l'oreille, masquée par les toilettes publiques tandis que ces deux charmantes dames cassaient joyeusement du sucre sur mon dos ! A l'époque, j'étais conseillère municipale. Ceci explique peut-être cela mais ça n'excuse pas la méchanceté gratuite ! Et celle que je croyais mon amie n'était pas la moins virulente ! Je me suis approchée avec un "Bonjour mesdames" innocent. Elles sont devenues rouges comme des coquelicots et celle qui se disait mon amie et dont la fille jouait avec la  mienne devant la maison m'a dit d'un air un peu gêné  : 
- Oh, bonjour madame Lejeune, on ne vous avait pas vue, ça va ? 
-Pas trop bien !Je vous écoute depuis quelques minutes, du coup...
Après ça, on ne s'est plus parlé pendant quelque temps. Un jour, elle a frappé à ma porte. Elle voulait s'excuser. J'ai pardonné mais ça n'était plus pareil entre nous. Puis elle a déménagé. Fin de l'histoire. Nous ne nous sommes  jamais revues par la suite. Après cela, je n'ai plus essayé de me faire d'amies dans mon quartier. Juste des relations de bon voisinage, ça me suffit ! On papote un peu  de jardin à jardin, on cause des de nos enfants, de la pluie et du beau temps... et sitôt que ça dévie vers des "on dit" sur l'un ou sur l'autre, je prétexte une occupation urgente pour  couper court !


Les commères (2001)

Bla bla bla ! Bla bla bla…
Les voici, les voilà !
Sur le pas de leur porte
Elles lancent des mots
Et le vent les emporte
Comme des feuilles mortes.
Que de gentils ragots,
Que de mielleux poisons
Distillent les commères !
Que de soupes amères
Cuisent en leurs maisons !
Qu’elles touillent en chœur,
Qu’elles mangent en sœurs
Bavassant, l’air gourmand !
Quand grondent les orages
Chargés de commérages,
N’écoute pas le vent
Qui enfle la rumeur !
Barricade ton cœur
Puis ferme tes volets
Et d’un coup de balai,
Chasse donc les sorcières,
Les commères !

©A-M Lejeune

22 août 2025

Ghislaine, une plume de talent !

 Elle ne brille pas que dans les ateliers d'écriture ! Sa plume talentueuse nous ouvre les portes sombres et mystérieuses du crime en compagnie de ses inspecteurs fétiches  Madison Verrand et Pierrick Mandal dont vous pouvez suivre les aventures ici :https://gigidome.blogspot.com/
Les nouvelles de Gigidome, tout un monde fascinant de suspens à découvrir et à savourer sans modération
Allez y, ça vaut le coup ! Frissons garantis à chaque nouvelle enquête de Madison et de Pierrick

20 août 2025

Atelier N°257 de Ghislaine



Sujet 1 .Aise, confort, esprit, liberté, place, pose.
Sujet 2.. Bagnole, torgnole, Turbin, gamin, mandale, scandale
Sujet 3. Texte avec mots qui commence par "" S ""(Au moins 5)

Qui a tué Claire Maugein ? (3)

La légendaire sagacité de Philomène Larivière a encore fait ses preuves !
«Oui, l'enquête serrée concernant le crime commis à X sur la personne de Claire Maugein, directrice de la seule école du village, touche effectivement à sa fin !» Aurait elle pu répondre au journaliste qui a essayé de la cuisiner pour savoir où elle en était avec son équipe de choc. La liberté de la presse lui pose toujours autant de problème, surtout quand elle est sur le point de résoudre une affaire de meurtre aussi sordide que celle-ci. Bon sang de bois, elle lui aurait bien retourné une mandale à ce fouineur de m....! Un gamin, genre premier de la classe, dont l'essentiel du turbin est justement de fouiller la m.... histoire de déterrer le moindre scandale qui puisse le faire mousser et faire la une des infos ! A voir la grosse bagnole tout confort avec laquelle il s'est pointé à X, il est à l'aise le mec ! En tout cas, son taf paye mieux que le sien, c'est sûr ! Si elle ne lui a pas collé une torgnole comme ça la démangeait de le faire, elle l'a bien envoyé paître ce simple d'esprit, non mais ! Décidément, elle n'aime pas les journalistes ! Ni ceux de la presse écrite, ni eux des journaux télévisés qui fourrent partout leurs caméras et leurs micros indiscrets et qui s'appuient sur que dalle pour tirer des conclusions aussi hâtives qu'erronées !
-Vous soupçonnez quelqu'un ? Lui a demandé le gamin.
- Secret professionnel, vous connaissez ? Lui a t-elle rétorqué sans aménité avant de lui tourner le dos
Elle n'allait pas lui balancer que son principal suspect était ce si brave curé tellement aimé de ses paroissiens. Allez savoir pourquoi, c'est vers ce saint homme trop poli pour être honnête que se sont immédiatement portés ses soupçons.
Après un interrogatoire poussé, il a tout avoué. Il en pinçait pour Claire, elle en pinçait pour lui. Elle le rejoignait presque chaque soir à l'église dont il lui avait donné la clé. Jusqu'à cette fameuse nuit où elle l'a surpris en pleine action avec..le charpentier du village chargé de la réfection du clocher. Furieuse et blessée, elle les a menacés tous les deux de déballer ça sur la place publique. Et là- dessus, juré craché, elle s'est effondrée. Malaise vagal. Rien de mortel néanmoins. Alors paniqués à l'idée qu'on découvre leur liaison, les deux hommes, ont décidé de finir le travail pour s'assurer de son silence éternel. Le charpentier est sorti discrètement puis il est revenu fissa avec de la mort-aux-rats, un bon vieux truc à l'ancienne pour se débarrasser de ces nuisibles. Il en a mélangé une bonne dose à du vin de messe que le curé patelin a fait boire à Claire Maugein qui revenait péniblement à elle, soit disant pour l'aider à reprendre connaissance ! Radical ! Le remède censé la remettre sur pied l'a proprement achevée ! Quand il ont été sûrs qu'elle ne se réveillerait plus, les deux hommes ont hissé le cadavre encore chaud et malléable de la pauvre femme sur l'échafaudage dressé pour les travaux. Il leur a suffi de déplacer quelques tuiles, de faire passer le corps dans l'espace ainsi dégagé. Là, il l'ont accrochée solidement au coq avec une corde. L'idée c'était de faire croire à un crime rituel. Le curé est redescendu par le trou dans le toit, le charpentier a remis les tuiles en place et a rejoint le sol par la gouttière côté presbytère. Après quoi, chacun est rentré se coucher, ni vu ni connu.
La jalousie est un vilain défaut ! Claire Maugein l'a appris à ses dépens. Mais un crime ne reste jamais impuni quand Philomène s'en mêle et ça, c'est le curé et le charpentier qui l'ont appris à leurs dépens.

18 août 2025

Mon ressenti pour l'image N°54

 

La petite fille et la rose

Regarde ,dit la rose
A l'enfant qui l'admire,
Dans la ville morose
Où la haine déchire,
Je me suis épanouie
Avec peu de lumière
Mais arrosée de pluie !
Dans cette rue austère
Au milieu des pavés,
Vois combien je suis belle
Et comme j'ai poussé !
Un jour tu seras telle
Si le veut bien la vie.
Profite de l'enfance
Fillette si jolie
Et puis saisis la chance
Grandis !


16 août 2025

N°149 -Mil et une-Suite

Sujet 149 - QUINZAINE du 9 au 23 août

 Luna mater

Suis-je née de la Lune,
Si belle Séléné
Qui berce tendrement
Bien trop de mes nuits blanches?
Parfois si blond croissant
Qu'enfant je voulais mordre
Et parfois médaillon
Sur un collier d'étoiles,
Qu'un pierrot amoureux
Offre à sa Colombine,
Je voudrais tant l'atteindre
Mais je suis prisonnière.
Sous la charpente obscure
De ma prison nocturne,
Mon lit est la cellule
Où les yeux grands ouverts
Je rêve d'évasion.
Et pendant que certains,
Croyant faciliter
Leur endormissement,
Recomptent les moutons
Épargnés par le loup,
Qui n'est qu'un chien courant
sur une morne plage,
Moi je compte les arbres
Pour trouver le sommeil.
Un deux trois...tous pareils !
Des arbres alignés
Sur fond de gris nuages...
Tourne tourne ma vie
Sur les rubans usés
D'une vieille cassette
Tournent tournent les pages
Avant que tout s'arrête...
Avant qu'au bout du bout,
Je traverse le pont
Qui mène à cet ailleurs
Auquel je crois si peu.
En attendant je nage
Comme tant d'autres nagent
Dans l'océan profond
De ces bizarres nuits
Où le sommeil me fuit.
Et quand enfin pourtant,
La cruelle me prend,
Je rêve en souriant
Que je suis un enfant
Endormi et confiant
Dans les bras de la Lune.

An'Maï


13 août 2025

Logorallye N°2 de Ghislaine

 



(clique sur l'image)

Qui a tué Claire Maugein? (2)

Le mystère de la mort de la directrice de l'école communale de X bientôt élucidé ? A en croire les témoignages qu'a recueillis Paul Duchemin, notre correspondant sur place, tout tendrait à le prouver. Bien que la victime, une célibataire sans histoire- n'ait eu à subir aucune violence en apparence, son bol stomacal aurait révélé la présence d'une substance hautement toxique. Elle aurait donc été empoisonnée avant d'être hissée sur le toit de l'église et accrochée au clocher, on ne sait toujours pas comment ni par qui. Une information à prendre avec des pincettes ! A X en effet, les ragots vont bon train. On dit que la personnalité de Claire Maugein était plus sombre qu'il n'y paraissait de prime abord. On la voyait parfois sortir à la tombée de la nuit. Un soir, intrigué par son manège un villageois plus curieux que les autres l'a suivie à son insu, jusqu'à l'église où il l'a vue entrer, puis ressortir environ une heure plus tard. C'est d'autant plus bizarre, a-t-il dit à notre correspondant, que chaque soir l'église est fermée à double tour pour éviter toute intrusion malveillante. Une mesure de précaution nécessaire, pas mal d'édifices religieux du département ayant été visités et des objets de culte dérobés.
-Ça se vend bien y paraît ces trucs-là, a ajouté le paroissien !
Paul a interrogé le maire de X ! Comme tout le monde dans ce village paisible, il connaissait bien la victime. Elle y était venue comme simple institutrice avant de devenir la directrice de l'école.
-Je l'appréciais beaucoup lui a t-il confié. Elle était serviable, polie et gentille avec tout le monde. Les gamins l'adoraient ! Il faut vite retrouver le coupable, sinon il recommencera, c'est certain ! Plus personne ne dort tranquille depuis qu'on a retrouvé madame Maugein perchée là-haut ! Ça ressemble à un crime rituel et ça pue le satanisme à plein nez ! Notre bon curé, un saint homme soit dit en passant, ne s'en remet pas ! Il dit qu'on a souillé la maison de Dieu ! Il dit aussi qu'il n'éprouve aucune compassion pour ceux qui sont capables de commettre de telles atrocités ! Il a raison ! Nous souhaitons reprendre au plus vite notre vie d'avant, sans cette crainte que nous ressentons tous à l'idée qu'un assassin de la pire espèce, rôde dans les parages !
Face aux sollicitations répétées de Paul Duchemin, la célèbre Philomène Larivière réputée pour sa perspicacité, est restée muette comme une tombe mais les membres de son équipe, le lieutenant Xavier Baudry et sa coéquipière Agathe Clermont, ont laissé entendre que l'enquête suit son cours et que ça avance bien ! La question reste donc posée : qui a tué Claire Maugein ? Et pourquoi son assassin l'a-t-il accrochée au clocher de l'église de X ? Son ou ses assassins...