01 décembre 2025

N° 316 dse Crôqueurs de Môts :la panne d'électricité


Défi 316 : Proposé par Josette 
Plus d'électricité. Face à l'inattendu. Suite à un phénomène imprévisible, l'électricité: vient à manquer pour une durée indéterminée. Il vous reste une bougie et des allumettes... Vous nous racontez cette expérience. Avec 4 mots imposés ;Atourneuse - Marsouinage - Tranche montagne.
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Une soirée tranquille.
19 heures, un début de soirée tout ce qu'il y a de plus tranquille un 1er décembre pluvieux de chez nous dans le Noooord ! Pluvieux et un peu frais il faut bien le dire ! Mais rien de grave, pas de quoi s'en faire ! Nous sommes bien au chaud dans notre logement où les radiateurs fonctionnent impeccable grâce à la fée Électricité. Comme tous nos appareils ménagers au demeurant. Sur la plaque de cuisson mijote notre dîner, une bonne soupe aux châtaignes ramassées cet automne, une petite atourneuse à ma façon comme dit mon mari en parlant de mes recettes. Je ne sais pas où il est allé pêcher ce drôle de mot. Ça lui vient de sa grand-mère maternelle à ce qu'il paraît. Une vieille bretonne opiniâtre qui détestait qu'on la contredise et qui avait un vocabulaire bien à elle. Quand elle parlait de marsouinage, ça n'avait rien à voir avec la pêche au marsouin. Pour elle, le marsouinage, c'était les  éternelles querelles des "bonnes femmes" du quartier qui passent leur vie à s'embarbotter pour des riens. Le genre à faire un tranche-montagne d'un  d'une crotte de souris
Pour en revenir à notre soirée pépère, notre soupe avalée, nous nous installons dans la canapé devant la télé pour regarder la fin de notre série préférée du lundi "Menace imminente", avec Patrick Bruel ! Soudain tout devient noir. Une panne intempestive et générale comme le constate vite fait mon mari en allant jeter un coup d’œil dehors. Plus qu'à attendre que le courant se rétablisse ! Le problème c'est que ça dure et que nous n'avons même pas une lampe de poche. Pour moi, être dans le noir complet, c'est l'angoisse absolue. Je panique tandis que mon mari tâtonne à la recherche de la boîte d'allumette et de l'unique bougie que nous gardons pour ce genre d'imprévu rarissime. Je l'entends se cogner à la table de la cuisine. Il lâche un "merde !" retentissant avant de me rejoindre, victorieux, à peine éclairé par la maigre lueur de la flamme vacillante de la bougie. Une soucoupe, un peu de cire fondue et notre petite chandelle miraculeuse tient debout. Côte à côte sur le canapé, une couverture sur les genoux, nous la regardons se consumer en évoquant d'autres jours comme celui-ci dans notre enfance. Des soirées de panne à la lueur d'une bougie, rassemblés près du poêle à charbon, à une époque où l'électricité n'avait pas encore pris toute la place dans les foyers. L'électricité revenue nous trouve endormis, pelotonnés l'un contre l'autre sous la couverture..

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