08 octobre 2024

Atelier N°247 de Ghislaine


Atelier 247

Sujet 1. Tentation, mission, essai, test, obscure, savoir

Sujet 2. Maintenant, pourquoi, hélas, présent, agir, faire.

Sujet 3. Texte avec des mots commençant par "" N ""



Noémie

    Noémie ne pouvait nier l'évidence, elle avait failli à sa mission, hélas ! Allez savoir pour quelle obscure raison elle avait succombé à la tentation ! Qu'allait elle bien pouvoir faire maintenant, pour noyer le poisson devant son supérieur naturellement suspicieux envers les néophytes de son acabit ?
    Elle savait bien pourtant, que cette première filature était un test, qu'elle n'était là qu'à l'essai, juste parce que son père dont la notoriété au sein du service faisait poids, avait fortement appuyé sa candidature. Nulle idée ne naissait dans son cerveau encombré de lourds nuages noirs. Son présent était sombre et son avenir dans la police plus que compromis ! Si elle avait encore eu le pouvoir d'agir, serait-elle revenue en arrière ? Non se disait- elle en attendant le verdict !
    - Pourquoi pauvre nigaude, as-tu laissé notre suspect te filer entre les doigts ? Martelait Norbert furax
    Comment lui avouer sans nuire plus encore à sa triste réputation de nouvelle, qu'en ce fameux suspect, elle avait reconnu Nicolas, son amour d'adolescente ? N'était-elle pas déjà considérée comme une nunuche notoire ? Pas la peine d'en rajouter ! L'excuse était nase, elle en avait conscience alors ne lui restait plus qu'a partir sans accorder la moindre explication à son irascible patron. Il n'aurait pas le plaisir de la virer !

07 octobre 2024

Défi des croqueurs de mots N°294

 

N°294

Pour "Les croqueurs de môts" , proposé par Jeanne Fadosi

Illustrer à votre manière (prose, vers, dessins, images)un monde où le temps serait aboli.
(Celui de l'Histoire ou celui de la météo ou les deux)


Ô temps...

Assise en haut de la dune, Julia regardait les vagues lécher paresseusement la grève. Une brise légère et iodée courbait doucement les oyats. Quelques rares promeneurs arpentaient encore la plage abandonnée par les baigneurs. Des escadrilles de mouettes criardes survolaient les derniers bateaux de pêche. L'océan turquoise commençait à se teinter de rouge et d'or. Le soleil entamait sa descente à l'horizon. Julia ne se lassait pas de ce spectacle somptueux. Elle allait en contempler chaque minute, jusqu'à l'ultime instant, quand l'astre éteindrait ses derniers feux dans le flot miroitant. Tandis qu'elle laissait glisser une poignée de sable entre ses doigts, quelque chose l'interpella. Plusieurs même à dire vrai. Les promeneurs en contrebas, paraissaient figés dans leur marche tranquille. Là-bas, à la limite des vagues, le jogger avait été stoppé en plein élan. La paisible rumeur de la marée descendante s'était tue et le mouvement du ressac avait cessé, tout comme s'était tu le criaillement des mouettes arrêtées en plein vol. Le soleil flamboyant avait d'un seul coup interrompu sa course au ras des flots. Au loin, les bateaux qui rentraient au port, ne voguaient plus. A présent, dans le scintillement désormais figé de l'océan rougeoyant, leur sillage écumant semblait peint.. Sur la dune, le vent ne soulevait plus le sable dont les dernières envolées étaient comme suspendues dans l'air immobile. Les oyats ployés ne relevaient plus la tête. Même ses longs cheveux blonds dénoués, ne voletaient plus autour de son visage Le plus étrange était qu'entre ses doigts, les grains dorés ne s'écoulaient plus, bloqués entre sa main et le sol. Inquiète, elle tenta de se lever sans y parvenir. De la même stupéfiante façon que tout le reste autour d'elle, elle était figée dans le tableau d'un sublime soleil couchant. Prisonnière, condamnée à l'immobilité éternelle. Le temps s'était arrêté. Seul son cerveau fonctionnait encore à plein régime. Alors elle se souvint que juste avant que ne débute l'étrange phénomène, les vers d'un poème de Lamartine appris au collège, avaient résonné dans sa tête :"Ô temps, suspends ton vol ! Et vous, heures propices, suspendez votre cours ! Laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours ! "
Vite, vite, retourner en arrière et effacer ces mots de son esprit avant que ses pensées elles aussi ne se figent !
Autour d'elle, le tableau s'anima, la vie reprit son cours et le temps sa course folle. Ouf ! Il était moins une !


Jeux mensuel de Cricket d'octobre

 

Homonymes : Otant, au temps, autant -autan

Mot : Valeur

Ce qu'il m'a inspiré : or argent, richesse, courage, force, amour

***

Le vent d'autan



Autant en emporte le vent

Au temps du vent d'autan

Qui souffle de la mer.

Son haleine salée

Puis frôle le rivage

Et soulève en sifflant

Le sable de la plage.


Autant en emporte le vent

Au temps du vent d'autan

Qui effleure les fleurs

Et les arbres effeuille

Ôtant au paysage

La valeur estivale

De ses mille couleurs.


Autant en emporte le vent

Au temps du vent d'autan...



***

La vraie valeur

A mes yeux, la richesse ne tient ni à l'or ni à l'argent qu'on amasse , même si ceux qui en remplissent leur coffre fort, croient posséder le pouvoir. Non ! La plus grande des richesses, c'est celle du cœur. Un coffre chaud et vivant rempli de courage, de sensibilité, de tolérance, d'amour...Voilà ce qui fait la vraie valeur et la force de chacune et chacun d'entre nous

***

Vole et va le vent

Au temps du vent d'autan

Libre il vole et va

Emportant avec lui

Une à une les feuilles.

Roule et va le temps...



***

NB : L'autan est un vent du sud-est de la France qui vient de la mer Méditerranée et sévit généralement jusque dans le Midi toulousain. Il tire son origine du mot latin altanus qui signifie "vent de la haute mer".


06 octobre 2024

Homonyme N°3 de nanou

 

Homonyme n°3

Écrire un texte avec les homonymes : lai, lais, laid, lait, laie, laye

et/ou Si je vous dis Laideur vous pensez à quoi. Écrire un texte avec ce mot et ceux qui vous sont venus à l’esprit : .âme corps; pensées, beauté, subjective, regard, voir, intérieur

et/ou Acrosticher le mot Laideur

***

Baptiste

Comme la beauté, la laideur est subjective. Les deux sont liées au regard que chacun porte sur le monde qui l'entoure. En vérité donc, la laideur, comme la beauté, est dans les yeux de celui ou de celle qui regarde. Dans l'être humain, ce qui est beau ou laid, ce n'est pas uniquement le corps qui se voit, mais l'âme ou les pensées qui elles, ne se voient pas. Ainsi, Baptiste, frère lai de son état, n'avait point reçu la beauté physique en lais. Au regard de tout quidam qui ne sait voir que la surface des choses, il était laid. Son corps, comme taillé à coups de laye, était difforme,. Des jambes courtes et tordues, de longs bras terminés par de larges mains elles aussi déformées par l'arthrose. Un visage dissymétrique à la peau plus blanche que le lait où des yeux noirs surmontés de sourcils roux broussailleux, tranchaient de façon étrange, presque effrayante. Mais cette enveloppe de laideur apparente cachait une âme belle et pure et une bonté naturelle qui attiraient à lui la faune craintive des jardins du couvent dont il assurait l'entretien. Ainsi le quidam qui ne sait voir que la surface des choses, aurait il pu découvrir une scène des plus émouvantes derrière le de hauts ifs qui entourent ce jardin : une laie -mère farouche pourtant -et ses marcassins, se laissant caresser sans crainte aucune par cet homme si laid dehors, si beau à l'intérieur.

***

Laisse-moi te regarder
Autrement qu'avec les yeux !
Il y a tant de beauté
Dans ton âme ! Et tant de bleus
Enfouis que tu me tais
Un jour, je les effacerai
Rien qu'avec mon amour.

***

A savoir :

Le lai est un petit poème narratif du Moyen-Âge

Ou : frère lai, sœur laiereligieux non prêtre, religieuse non admise aux vœux solennels et qui assuraient des services matériels dans les couvents.

Le lais est le mot ancien pour legs

La laie est la femelle du sanglier bien sûr

Une laye  ou laie, est  une sorte de hache à un ou deux tranchants finement dentelés, servant à dresser la pierre tendre.

04 octobre 2024

Mon ressenti image 35

Les allumeurs d'étoiles


En chaque enfant sommeille

Un monde de merveilles.

Ils cueillent des lucioles

Qu'ils mettent en bouteille.

Petites girandoles

Jusqu'au soir enfermées

Elles sont libérées

Lorsque revient le soir.

Ne vous faites pas voir

Mais ouvrez grand les yeux

Alors après la lune

Vous verrez les étoiles

S'allumer une à une

Sous la voûte sans voile.

Si vous faites un vœu

Vous serez cet enfant,

Ce rêveur éternel,

Cet allumeur d'étoiles

Au cœur du firmament.

04/10/2024

©A-M Lejeune

03 octobre 2024

Ma liste 88


Maillon, grinçant, disponible, composer, drôlement, timidité, fraîche, mensonges, résister, beaucoup
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Les mensonges d'Oscar

"Vous êtes le maillon faible ! Vous êtes viré" Lance froidement le directeur. Oscar croirait entendre le ton grinçant de l'animatrice de l'émission du même nom lorsqu'elle signifie son élimination du jeu à un candidat malchanceux. Il l'imite drôlement bien monsieur Michel ! Sauf que lui, ce n'est pas la malchance qui cause son renvoi  de chez  "Michel & Co".
Trop de mensonges pour justifier ses nombreuses absences et ses perpétuels retards. Et surtout, beaucoup trop d'erreurs sur son poste de travail ! Ses colis mal emballés lui ont valu le triste Oscar du pire préparateur de commandes de l'année !
- Monsieur, j'ai besoin de ce boulot ! J'ai une femme et trois gosses à nourrir ! Je vous promets d'être plus disponible à l'avenir ! Geint il, jouant à merveille une timidité qu'il est loin d'éprouver.
Face à ce parangon de l'ordre et de l'exactitude, il est prêt à résister et même à composer avec sa naturelle fainéantise pour garder sa place.
La réponse du directeur est fraîche et sans appel :
-Je vous ai laissé plus d'une chance que vous n'avez pas saisies. Ce matin était la dernière. Cherchez vous un emploi à la hauteur de votre incapacité ! Dehors Oscar ! Au fait, bien le bonjour à votre femme et à vos trois gosses, ! Lance-t-il avec un demi-sourire glacial qui en dit long sur ce qu'il sait de la véritable situation familiale de son employé pas modèle.
Oscar doit bien se l'avouer, de tous ses mensonges celui-là était le plus gros !

 

01 octobre 2024

Proposition N°98 de Nanou

 

Proposition n°98

- Phrases : forme de violence muette - capot d’une voiture - salon du livre – mais pourquoi non ? - hausser les épaules - un regard noir - une tasse de café.

- Mots ou expressions : futur – guerre – mourir – sombrer – fanfare.

- et/ou Thème : Injustice

Anabelle

"La vie est d'une injustice ! " Pensait Anabelle assise devant une tasse de café en train de refroidir. Lasse à mourir, elle n'était pas loin de sombrer dans la déprime. Son futur d'auteure à succès était lui aussi en passe de sombrer ! Les maisons d'édition avaient toutes refusé son premier roman, un récit d'anticipation intitulé "La quatrième guerre des mondes". 850 pages et des mois d'écriture. Mais pourquoi non ? Avait-elle insisté chaque fois. "Trop long pour un premier ouvrage et pas dans l'air du temps ! Lui avaient unanimement répondu ces maudits éditeurs !
En lisant leurs froides fins de non recevoir, elle aurait pu hausser les épaules et passer à autre chose mais elle ne s'en remettait pas. Elle avait été si sûre qu'au moins l'un d'eux aimerait son histoire ! C'était décidément trop injuste !
La télé était allumée. Le journal de 13 heures passait un reportage qui retournait le couteau dans la plaie. On y voyait un célèbre écrivain qui posait pour les photographes et les reporters spécialisés devant le capot d'une voiture hors de prix ! Le salon du livre de Paris allait l'accueillir en fanfare lui ! Elle lui jeta un regard noir à travers l'écran. Une forme de violence muette inutile, elle en convenait.
"Je ferais mieux de me remettre à écrire plutôt que de ressasser ma déception  et de crier à l'injustice !"
Elle allait pondre un de ces romans que les maisons d'édition s'arracheraient et justice serait enfin rendue à son talent d'écrivaine, foi d'Anabelle Moriarty !

Liste N°88

Coucou les plumes
Vous trouverez la récapitulation des participations à la liste 87 :
 ICI
Bisous
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Liste 88

Liste composée aléatoirement  à partir du programme Diverto
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Maillon, grinçant, disponible, composer, drôlement, timidité, fraîche, mensonges, résister, beaucoup

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"Les mots de la vie" Chez Ghislaine

"Savoir se défendre" Chez François

"Les mensonges d'Oscar" Chez moi

"Le maillon faible" Chez Claudie

"Le voyage d'une vie "Chez Annick Lotus

"Jules n'en est pas un" Chez Jill Bill

"Marie" Chez Nanou

"L'automne des souffrances" Chez Emma

"Journée d'automne" Chez Colette


28 septembre 2024

Planète Ekla, bye bye !

 Cette migration qui n'en finit pas  me gave ! ! Où va t'on, je n'en sais plus rien ! J'ai l'impression qu'on nous promène et que les décisionnaires eux-mêmes, ne savent pas  vraiment où ils nous emmènent. En conséquence de quoi je pense m'installer sur Blogger où j'ai déjà gardé mon blog de défis.

Je viens d'y recréer un blog de créations qui va remplacer celui-ci.   

Son adresse : https://anmaimisticcreations.blogspot.com/. J'y publierai désormais mes tubes et mes participations à l'atelier de Séverine et à celui d'Arlette si elle consent à revenir

C'est juste dommage qu'on ne puisse importer le contenu de nos blogs Ekla sur Blogspot, du coup ça me pose un problème pour mon blog d'auteur déjà bien rempli. Je vais pourtant le recréer également sur Blogspot

Mes blogs Ekla resteront ouverts avec ce qu'ils contiennent mais je n'y publierai plus

Voilà , c'est décidé et advienne que pourra !

Bisous à toutes et tous

24 septembre 2024

Valse des mots N°5 -Anagramme N°3

 

Comme pour l'atelier de Ghislaine, je tenais à honorer tes deux derniers défis, puisque j'étais absente pour la valse des mots N°5

***

Valse des mots n° 5

Aventure – Boire – Cailloux – Nature – Oreille – Vieux – Rire - Fleur

 

Je partirai

 

Je partirai à l'aventure

Et je boirai l'eau de la source,

Je m'enivrerai de nature

A bout de souffle, à bout de course.

Je fatiguerai mes godasses

Aux cailloux de tous les sentiers

Et lorsque je serai trop lasse,

J'irai enfin me reposer.

Dans la forêt feuilles et fleurs

Seront mon lit, quelle merveille !

Aux bruits du bois sans nulle peur

En paix je prêterai l'oreille.

Un arbre vieux m'abritera,

J'écouterai battre son cœur

Tandis qu'il parlera tout bas

Pour que je m'endorme en douceur.

Ce que je dis va faire rire

Les incrédules cartésiens,

Qu'importe ce qu'ils peuvent dire

Sereine je vais mon chemin.

La vie pour eux c'est marche ou crève

Sur des routes bien balisées,

Pour moi c'est plutôt marche et rêve

Même perdue dans mes pensées.

Je partirais si je pouvais,

Jusqu'aux confins, vers la Grande Ourse

Et l'Univers m'accueillerait

A bout de souffle, à bout de course

***

Anagramme n°3

Nombreuses

J'ai trouvé ces mots mais je ne les ai pas tous utilisés : Nom, nombre(s), ombre(s), ruse (s) brume(s) robe, orbe, bure, sures, rues, murs, bons, morne(s); bornes, sermons; semons, berne; nouer, nouées roues, rousse, ourse, sème, sens (verbe sentir), sons, une

L'armée des ombres

La morne et noire armée des ombres

En robe de brume et de bure

Sème la mort dans les rues sombres

Sur ton cou sens-tu sa morsure ?

Ces soldats -là n'ont pas de nom,

Les sons, la vie, le temps s'effacent,

Se taisent aussi les sermons.

Sitôt que leurs cohortes passent.

Nombreuses les âmes succombent

Leur orbe pâlit puis s'éteint,

Alors une à une elles tombent

Dans l'enfer d'une nuit sans fin.

Si tu croises ces noirs soldats,

Rase les murs, deviens une ombre

Si de leurs rangs tu ne veux pas

Venir trop tôt grossir le nombre

24/09/2024