Afin qu'il soit plus lisible et facile à trouver dans mon menu, j'ai rebaptisé mon atelier "Les listes d'An'Maï-Atelier d'écriture"
Des bisous d'avant Noël
An'Maï
Roi, preuve, adolescent, déguisement, promettre, réponse, romantique, accompagner, meilleur, redoutable.
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Clément
Sous le déguisement charmant et affable du jeune homme romantique, prêt à endosser le rôle du meilleur des maris et à promettre à sa future épouse de l'accompagner dans les bons comme dans les mauvais moments de leur vie de couple, se cache le véritable Clément, celui que connaît bien sa mère. Elle seule qui l'a élévé sans soutien après le départ de son mari, possède la preuve de sa véritable personnalité. Si quelqu'un de plus clairvoyant que la plupart des invités à ce mariage lui posait la question sur son fils, oserait-elle donner la vraie réponse et dire sans rougir que derrière l'apparence trompeuse de l'homme d'aujourd'hui, survivent le tyrannique enfant roi qu'il a été et l'adolescent rebelle au caractère redoutable qui l'a tant fait pleurer et a tant de fois trahi son doux prénom.
Elle prendrait presque en pitié celle qui est en passe de devenir sa belle-fille. Peut-être qu'à ses côtés Clément deviendra enfin l'homme auquel il tente de ressembler aujourd'hui. Elle n'arrive pas à se dire sereinement que ce n'est plus son affaire et que ce jour béni est celui de sa délivrance.
16/12/2024
Liste tirée du magazine Diverto :
Roi, preuve, adolescent, déguisement, promettre, réponse, romantique, accompagner, meilleur, redoutable.
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Homonymes : tante, tente, tente (tenter)
Mot : Vieillir
Les mots qu'il m'a inspirés : Années, temps, passé, avenir, hier, aujourd'hui, demain, âge, jeunesse, vieillesse, vieux, vieille, se souvenir, nostalgie, autrefois.
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Tante Judith
- Cet été je pars camper sous la tente, ça te tente de venir avec moi ? Lui lance sa tante Judith qui n'est plus de la première jeunesse !
Richard en reste baba ! Demain elle fête ses 80 ans ! Hier en faisant du tri dans son appentis, elle est retombée sur son matos de camping et voilà qu'aujourd'hui elle lui expose sans sourciller son envie de revivre ses vacances du passé, quand elle partait en Bretagne avec tonton Jacques dans leur antique deudeuche ! Celle qu'il a vue dans son garage et qu'elle refuse obstinément de vendre à un collectionneur qui le lui demande depuis des années ! Il sait qu'elle roule encore cette vieille patache mais tout de même !
Il pense qu'elle perd un peu la boule mais il n'ose pas le lui dire. II s'en voudrait de la froisser son adorable tatie ! Il n'a plus qu'elle en fait ! La nostalgie de ce temps béni d'autrefois s'empare de lui. Il se souvient ému, combien il aimait les vacances en famille au "Camping des pins". Ses parents, sa soeur Isabelle, tante Judith et tonton Jacques, les cousins, Yves et Daniel. Son oncle n'est plus de ce monde, ses parents non plus. Isabelle vit dans le sud avec son mari et leurs 4 enfants. Ils se sont perdus de vue. Daniel et Yves se sont installés au Canada où ils dirigent ensemble une gigantesque scierie. Comme lui, ces deux-là ne se sont jamais mariés. Emportés par ses souvenirs, il en a oublié Tante Judith.
-Alors, qu'est-ce que tu décides mon garçon ?
-Euh....Tu crois que le camping c'est encore de ton âge tatie ?
- Et toi, tu crois que vieillir empêche les rêves et les projets ? Mon avenir, je l'ai dans le dos mon neveu ! Je veux profiter de la vie pendant que je peux encore le faire. Je serais tellement heureuse que tu viennes avec moi! Ce sera peut-être la dernière fois.
-Ok ma Tatie ! Sous la tente alors !
- Oui , si ça te tente de partir de partir avec ta vieille tante !
-Tu es extraordinaire Tatie ! Manifestement j'ai vieill plus vite que toi ! Ces vacances vont me redonner un coup de jeune !
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Deux acrostiches
Vieillir oui !
Inévitable destinée
Être puis avoir été
Il n'y a pas d'autre choix !
Le temps passe,
La vie, c'est ainsi !
Impossible
Retour en arrière !
Alors
Vivons
Intensément
En oubliant le temps !
Il passe oui,
Lassant le corps.
Laissant des traces,
Il œuvre sans bruit.
Refusons sa tyrannie !
Exclusif, fous-rires, explorer, richesses, renouveau, menace, retrouvailles, délirant, s'engager, audacieux
Clémentine et Firmin
Je m'appelle Clémentine Durieux, je suis romancière. Ce que je vais vous raconter n'a rien d'exclusif et le faire ne constitue pas une menace pour la tranquillité d'esprit du personnage de cette histoire. Il a d'ailleurs accepté avec beaucoup de gentillesse et une grande simplicité que je vous parle de lui. Firmin est l'être lle plus adorable que j'aie jamais rencontré. Voilà ce qu'il m'a confié :
" Je ne suis pas de ces audacieux toujours prêts à partir explorer le monde ou à s'engager pour des missions périlleuses. Je ne suis pas peureux pour autant tu sais ! Si l'occasion s'était présentée peut-être aurais-je tout quitté pour aller m'installer au Canada ou en Australie. C'était un de mes rêves de jeunese Je n'en avais pas les moyens mais je travaillais dur pour le réaliser. Le fou du volant qui m'a cloué dans ce fauteuil brisant tous mes espoirs, n'a pas survécu lui ! Après m'avoir renversé, il a fait plusieurs tonneaux ! Moi, je suis toujours là et je possède la plus grande des richesses : l'Amour avec un grand A. Nos retrouvailles ont représenté le plus extraordinaire des renouveaux pour moi. Quand je t'ai revue après tant d'années, j'ai été renversé une fois de plus. Elle n'est pas pour moi ! Me suis-je dit ! Qui voudrait s'enchaîner à un infirme ? Tu as su recoller tous les morceaux et tu fais de moi l'homme le plus veinard de la terre ! J'aime chacun de nos fous-rires délirants, chacun de nos silences complices. Je t'aime Clémentine !"
Je l'aime aussi, il le sait ! Je m'appelle Clémentine Durieux. Ce que je vais écrire n'est pas un roman mais le plus belle des histoires vraies :la nôtre.
La complainte du sans-abri
« J’ai froid ! » dit l’homme seul, sur son bout de trottoir,
Tu vas pouvoir dormir bien au chaud sous ta couette…
Je n’ai pour me couvrir, qu’un carton sur ma tête,
Je ne veux pas mourir, comme un chien dans le noir,
J’ai froid…Je tends la main…Tu ne veux pas me voir
Ils sombrent dans l’oubli, les mots de l’Abbé pierre
Combien ferment les yeux, face à notre misère
Alors qu’un seul regard peut nous rendre l’espoir
J’ai froid, j’ai faim j’ai mal… je quête un peu d’amour,
Pas juste une piécette au fond de ma sébile.
J’ai tout perdu tu sais, mon toit et ma famille…
Regarde-moi, veux tu, un instant, sans détour.
Regarde-moi, j’ai froid, tu peux me réchauffer
En me tendant la main comme à l’un de tes frères
En m’offrant de tes yeux la radieuse lumière.
Je ne serai plus seul si tu sais t’arrêter.
Je ne veux pas des gens, charité ni pitié
Ce qui me fait souffrir, c’est leur indifférence
Ou qu’ils fassent semblant d’ignorer la souffrance
De tous les sans-abris qui peuplent leurs cités.
« J’ai froid ! » Dit l’homme seul sur son bout de trottoir…
Combien d’indifférents vont détourner la tête ?
Merci toi l’inconnu, pour cette cigarette,
Pour cette main tendue, pour ce regain d’espoir.
01-11-2019
©Anne-Marie Lejeune
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