14 mars 2025

Valse des mots N°10 de Nanou

 

Valse des mots N°10

Nager – femme – savoir - intelligent - sérénité - espace – énergie - lire - optimisme – pourtant.

La revanche de Fédora

Fédora nage dans le bonheur et la sérénité. En redonnant sa forme humaine à l'homme qu'elle aime, elle est redevenue une femme comme les autres. Amoureuse, optimisme, pleine d'une inépuisable énergie. Une fois de plus, son savoir et son pouvoir de sorcière bénéfique, ont fait des merveilles. Il lui suffit pourtant de fermer les yeux l'espace d'un instant, pour revoir le regard intelligent d'un adorable toutou levé vers elle, rempli d'amour,  de confiance et d'espoir. Rodolphe, son Rodolphe bien aimé transformé en chien par sa pire ennemie. Elle n'oubliera jamais la haine intense qu'elle a pu lire dans les yeux de la sorcière noire qui leur a fait tant de mal, juste avant que par un sort ultime, elle ne la métamorphose en crapaud. Désormais, elle ne peut plus entendre un croassement sans penser à cette horrible et malfaisante créature. 

«J'aurais dû.." Se dit-elle parfois. Mais non, impossible ! Une sorcière bénéfique ne peut tuer sans risquer de devenir à son tour une sorcière noire !

La punition est assez lourde comme ça ! Tabita ne jettera plus de mauvais sorts ! Crapaud elle est, crapaud elle restera jusqu'à la fin de ses jours.

-Crôaaaaa ?

Prologue du roman : Les Duals

 L'étrange poème que j'ai partagé avec vous hier, fais partie du prologue des Duals que j'ai commencé à rédiger en 2017 et que je crains de na jamais terminer.

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« Fafaouchë ëbë ëlë dïbëlë,fafaouchï ëboï neï. Nüp münlïeï ëbenï ïlï dibëleï,nüp münliä ëbä yë. Fafaouchä ëkë ëlë trivalek, ëkë ëlë brovolek. Rögä ëkë älä rögädükä. Übränä ëkë älä bräbökä. Fafaouchä ëbä yë. Dïbëlä ëbä yë. Nivor sünraï fafaouchëkä kümä yë. Nivor maoum sïrä kümä yë. Man’dek ë’ Yëowl alä vïdikä dïbak dëbä. Antë mordankä yë. Antë cüneë münlië ïmtörë Yëowl.Plörëmë moë amkë. Plörëmä yë. Kin ïmvendrë Yëowl,nivor öcraëa ëbrä yë. Prïdmë ! Ü ! Prïdmë Yëowl ! Maoumä tö yë… »

Les mots résonnent comme une mélopée dans la cabane sombre à peine éclairée par l’âtre rougeoyant.
Une femme presque aussi vieille que le chêne qui domine la pauvre masure est assise près de la cheminée. Les mains tendues paumes en bas vers les flammes elle récite la mystérieuse incantation en se balançant d’avant en arrière. Dans son œil bleu, le droit, brille une larme, D’un doigt furtif, comme prise en faute, elle l’essuie avant qu’elle ne se fraie un chemin dans les rides profondes de sa joue parcheminée. Dans l’œil gauche qui est aussi noir qu’un ciel les soirs d’orage, c’est la colère qui brille comme si elle se reprochait sa sensiblerie.
Au-dessus du feu crépitant, ses mains tremblent.
Elle a entendu les pas légers de l’enfant. Avant même qu’il n’ait prononcé le moindre mot, elle sait ce qu’il va dire. Elle entend les questions qu’il n’a pas encore posées.
Entre ses lèvres desséchées, les mots ne sont plus qu’un murmure ténu :
- Fafaouchä ëbä yë... Dïbëlä ëbä yë… alä vïdikä… Antë mordankä yë. Kin ïmvendrë Yëowl,nivor öcraëa ëbrä yë.
-Mä Kaë, pourquoi tu dis que je dois revenir ? Je ne suis pas parti ! Et pourquoi tu dis que tu vas mourir ? Dis Mä Kaë, tu ne vas pas mourir hein ? Tu n’es pas malade…
Il a utilisé le langage ancien...Mä Kaë. Elle savoure la douce sonorité de ces mots tendres dans la bouche enfantine. Grand-mère… Grand’ Ma comme il dit le plus souvent. Elle aime cet enfant bien plus qu’elle n’a jamais aimé quiconque au cours de sa trop longue existence.
Trop longue oui ! Pourtant il lui reste du chemin à parcourir avant de remettre son âme aux mânes de ses ancêtres. Long et douloureux puisqu’il passe par une terrible vérité. Il n’a pas tout compris car elle a utilisé le langage ancien-ancien. Elle est la seule à l’utiliser encore dans ses incantations. Non, il n’a pas tout compris…
Demain, il va falloir lui dire…
- Viens sur mes genoux moë sokülük que je te raconte une belle histoire.
L’enfant ne se fait pas prier. S’entendre appelé « mon trésor » par cette voix rocailleuse qui gronde si souvent les autres gamins, le fait chavirer. Il se sent si bien contre le cœur de la vieille femme. L’odeur de son châle de laine imprégnée de celle du bois qui brûle dans l’âtre le rassure.
-Maoumä yek tuyo Yëowl… Maoumä yek tuyo…Lui murmure-t-elle tandis qu’il se blottit contre son giron.
-Moi aussi je t’aime Grand’Ma
«Man’dek …Demain… » Se dit-elle. Et la goutte salée qu’elle tentait encore de retenir s’échappe malgré elle de la paupière rageusement serrée. Doucement, elle glisse et va se perdre dans les sillons de sa joue….


13 mars 2025

Conlang ? Qu'est-ce ?

 

Qu'est-ce qu'une «Conlang» pour constructed language en anglais) ?

C'est une langue construite ou planifiée (ou idéolangue), parfois dénommée langue artificielle. Une conlang peut être créée par une ou plusieurs personnes dans un temps relativement bref, contrairement aux langues naturelles dont l'élaboration est en grande partie spontanée et sans plan d'ensemble. Il est donc parfois difficile de cloisonner les langues dans ces deux catégories. Généralement, on trouve une grande part d'arbitraire et d'exceptions dans les langues naturelles, ce qui est plus rare parmi les langues construites, puisqu'elles sont généralement consciemment faites pour être accessibles, et donc exemptes d'exceptions.

La conlang peur être une une langue de fiction

La création d'une langue imaginaire (comme celle d'une mythologie ou d'une histoire) permet de donner une profondeur à une civilisation. Plusieurs auteurs ont ainsi créé des langues pour les héros de leur œuvre (par exemple les langues elfiques de J. R. R. Tolkien qui avait appris l'espéranto, ou le klingon de Star Trek)

(Source :Wikipédia)

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Pour les besoins d'un roman en cours  d'écriture depuis déjà pas mal de temps, j'ai créé ma propre conlang le dïbëlë. 
Ce langage  inventé, propre aux Duals, ne sera utilisé que dans ce roman Sa création prendra donc fin en même temps que l'écriture de leur histoire. Si jamais  j'arrive un jour à y mettre le point final.. 
Voici un poème écrit dans cette langue totalement issue de mon imagination. Il est signé de Lëewëelïn son auteur dans le monde étrange des Duals.

Dïbëlä

Kïn vëndë ëlë priündülë
Äl’ümayä ïkë ëdüpësë si, ëbä yë
Ëk'älä plëvanä ïkë ïnëdlë.

Kïn vëndë ël’ërëdek
Ël’ërë ïkë ïmkürfë, ëbä yë
Ëk'ëlë brovolek ïkë grëbë.

Kïn vëndë ëlë trivaldek
Ëlë brabek äfündëlen, ëbä yë
Ëk'ëlë trivalek ïkë lië dëlëmpilë.

Kïn vëndë ëlë nëbädek
Älä nëbä sïndëlenä, ëbä yë
Ëk' ëlë frëgül ïkë morüdë.

Yogü ëk'nigä,
Milüseyä ëk' fafaouchëkä
Ïnë mö ïdvënï.
Dïbëlä ëbä yë

Lëewëelïn

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Traduction :

Duale


Quand vient le printemps,
Je suis la fleur qui s'épanouit
Et la pluie qui inonde.

Quand vient l'été,
Je suis le soleil qui réchauffe 
Et l'orage qui gronde.

Quand vient l'automne,
Je suis l'arbre flamboyant
Et le vent qui le dépouille. 

Quand vient l'hiver,
Je suis la neige étincelante
Et le froid qui tue.

Jour et nuit,
Douceur et sauvagerie
Vivent en moi.
Je suis duale.

10 mars 2025

Atelier création de Séverine N°90


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Défi N°303 des Crôqueurs de Môts


Défi 303,proposé  par Durgalola...
Les jours rallongent, le mois de février n'est plus, et ce sera le printemps des poètes (du 14 au 31 mars) ; le thème est "volcanique" ; j'attends vos poèmes (toutes les formes permises, celles avec des vers, des acrostiches, sans, sous forme de texte également...). Possibilité d'éditer un poème volcanique d'un auteur aimé. Pour ceux qui préfèrent quelques mots pour pimenter votre texte, en voici quelques uns :
ardent - feu - Etna - rouge - lumière
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Volcanique

Pour toi mon cœur, point de mystère
En éruption, tel un volcan
Est rouge et chaud, vive lumière,
Coulée de lave et feu ardent.

Je suis jalouse, je l'assume
Mais il te faut me pardonner
Si la colère me consume
Dès qu'une autre ose t'approcher.

Je sais que je suis tyrannique
Et que tu pourrais te lasser
D'un tempérament volcanique
Souvent trop prompt à exploser.

Je suis l'Etna, le Stromboli
Ou le Piton de la Fournaise,
En moi ces volcans réunis
Sans fin font rejaillir la braise..

©A-M Lejeune



 

08 mars 2025

Evolution de la langue française

 Hier en me baladant avec mon mari non loin du canal de la Somme, nous avons évoqué ensemble la construction des grands canaux en France et  - merci Wikipédia - mon cher et tendre est tombé sur une lettre écrite par un certain Pierre-Paul Riquet à Colbert, concernant la construction du canal du Midi. 
Un joyau de la vieille langue française que voici :  


Lettre de P.-P. Riquet à Colbert, en date du 15 novembre 1662, par le secrétaire de Riquet.
Photographie de la lettre, Archives du canal, Toulouse.

« Monseigneur,

Je vous escrivis de Perpinian le XXVIII du mois dernier au subject de la ferme des gabelles du Rouissillhon et aujourd’huy je fais mesme chose de ce village, mais sur un subject bien esloigné de cette matière là. C’est sur celle du dessein d’un canal qui pourroit se faire dans cette province du Languedoc pour la communication des deux mers Océane et Méditerranée, vous vous estonnerés Monseigneur que j’entreprenne de vous parler d’une chose qu’apparemment je ne cognois pas et qu’un homme de gabelle se mesle de nivellage…
Mais vous excuserez mon entreprise lors que vous saurés que c’est de l’ordre de monseigneur l’archevesque de Tolose que je vous écris. Il y a quelque temps que ledit seigneur me fit l’honneur de venir en ce lieu, soit à cause que je luy suis voisin et omager ou pour savoir de moi les moyens de fere ce canal, car il avoit ouy dire que j’en avoit faict une estude particulière, je luy dis ce que j’en savois et luy promis de l’aller voir à Castres à mon retour de Perpinian, et de le mener sur les lieux pour lui en fere voir la possibilité.
Je l’ay fait, et ledit seigneur en compagnie de Monsieur l’évesque de Saint-papoul et de plusieurs autres personnes de condition a esté visiter toutes choses qui s’estant trouvées comme je les avois dites, ledit seigneur archevesque m’a chargé d’en dresser une rellation et de vous l’envoyer, elle est icy incluse mais en assez mauvais ordre, car, n’entendant ni grec ni latin et à peyne sachant parler françois, il ne m’est possible que je m’explique sans bégayer ; aussi ce que j’entreprens est par ordre et pour obéyr et non pas de mon mouvement propre.
Touttesfoix Monseigneur s’il vous plaic de vous donner la peine de lire ma rellation vous jugerés qu’il est vray que ce canal est faisable, qu’il est à la vérité difficille à cauze du coust mais que regardant le bien qui doibt en arriver l’on doibt fere peu de concidération de la despence. Le feu roy henry quatriesme ayeul de notre Monarque désira passionnement de fere cet ouvrage, feu Monsieur le Cardinal de Joyeuse avoit commansé d’y fere travailler et feu Monsieur le Cardinal de Richelieu en souhaitoit l’achèvement, l’histoire de France, le recueil des œuvres dudit Cardinal de Joyeuse et plusieurs autres éscrits justiffient cette vérité ; mais jusques à ce jour l’on n’avoit pas pansé aux rivières propres à servir ni sceu trouver de routtes aizées pour ce canal, car celles qu’on s’estoit alors imaginées estoient avec des obstacles insurmontables de rétrogradation de rivières et de machines pour élever les eaux.
Aussi je crois que ces difficultés ont tousjours cauzés le dégoût et recullé l’exécution de l’ouvrage mais aujourd’huy Monseigneur, qu’on trouve de routtes aizées et de rivières quy peuvent estre facillement destournées de leur anciens lits et conduites dans ce nouveau canal par pente naturelle et de leur propre inclination, touttes difficultés cesent, excepté celle de trouver un fond pour servir aux frais du travail.
Vous avez pour cela mille moyens Monseigneur, et je vous en présente encore deux dans un mien memoire cy-joint afin de vous porter plus de considérer que la facilité et l’assurance de cette nouvelle navigation fera que les destroits de Gilbratar cessera d’estre un passage absolument nécessaire, que les revenus du Roy d’Espaigne à Cadix en seroit diminués et que ceux de notre Roy augmanteront d’aultant sur les fermes des entrées et sorties des marchandises en ce royaume, oultre les droicts qui se prendront sur ledit canal qui monteront à des sommes immenses, et que les subjects de sa Majesté en general proffiteront de mille nouveaux commerces et tireront de grands avantages de cette navigation, que sy j’aprans que ce dessein vous doibve plaire je vous l’envoyeré avec le nombre des ecluses qu’il conviendra fere et un calcul exact des toises dudit canal, soit en longueur soit en largeur. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_du_Midi

06 mars 2025

Un conte pour rêver...


 La dernière fée

Au cœur le plus profond de la forêt, non loin  du petit village de Trégadec, vit en solitaire, la dernière fée du monde. Son nom, imprononçable pour un humain peut se traduire à peu près ainsi : Lleweelin. Plus aucun bois, aucune forêt nulle-part sur la planète n’abrite la moindre magie. Fées, lutins, trolls, elfes, gnomes, farfadets, licornes et autres membres du peuple féérique, ont tous fini par déserter les uns après les autres, ces lieux jadis si propices à leur existence ! Même la légendaire Brocéliande n’est désormais plus qu’une forêt comme les autres, seulement habitée par les hôtes habituels des sous-bois : oiseaux, cerfs et biches, sangliers... Des hôtes discrets et craintifs  généralement invisibles aux yeux des promeneurs. Nos frères animaux que l’on dit « sauvages » ont tendance à fuir les Humains, sûrement parce que pour eux, c’est nous qui sommes des sauvages !
Pour en revenir à la magie ancestrale, seule la forêt de Trégadec en abrite donc encore une  minuscule étincelle plus très loin de s’éteindre ! Et pour cause ! Car vous le savez bien, pour que vive la magie, il faut y croire ! Or, à Trégadec comme ailleurs la Technologie est reine ! Une souveraine froide,  impitoyable. Sans âme ! Le petit hameau oublié, perdu au fin fond de la Bretagne a  longtemps échappé à sa tyrannie, protégé qu’il était par les enchantements tissés par le peuple féérique caché dans sa forêt.  Des enchantements puissants, renforcés par l’imagination fertile de la plupart des enfants et par celle de certains adultes, férus de contes et de belles histoires qu’ils se plaisaient à raconter aux bambins pour les endormir.
Puis le progrès a fait son apparition.
D’abord, c’est la route qui est  venue jusqu’à Trégadec. Une belle route carrossable, bien loin du chemin plein d’ornières qu’il fallait emprunter auparavant pour y venir des autres villages ! Et cela sembla bel bon aux villageois, de ne plus avoir l’impression d’être isolés du arrivées les inventions de la grande cité. Les tracteurs  ont remplacé  bœufs et chevaux dans les champs. Les voitures ont remplacé les charrettes, les vélos et les pieds. L’eau courante  a remplacé les puits mais surtout, il y a  eu  de moins en moins de balades au cœur de la forêt pour aller boire l’eau de la source magique censée protéger de mille maux et favoriser la fécondité !
« Seulement censée ! Mais c’était vrai, dit Lleweelin puisqu’ils y croyaient »
Puis l’Électricité, l’arme la plus pernicieuse de la reine Technologie, est entrée dans tous les foyers ! Là encore,  cela a paru  merveilleux aux habitants de Trégadec ! Fini les bougies et autres lampes à huile pour s’éclairer ! Il leur suffisait désormais d’appuyer sur un interrupteur pour avoir de la lumière ! Magique ! Et ce n’était que le début ! L’invasion des braves soldats de sa majesté Technologie  allait se poursuivre jusqu’à la disparition totale de l’ancien mode de vie. S’installèrent en despotes dans les maisons, réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle, aspirateurs et autres petits robots ménagers pour simplifier la vie. Puis vinrent le téléphone,  la radio, la télévision, plus tyranniques encore… Adieu les veillées entre amis les beaux soirs d’été, les promenades du dimanche dans la forêt enchantée. On n’allait plus au muguet ou aux violettes le printemps venu ! C’était plus facile de se rendre en ville pour en acheter ! On n’en était pas encore aux loisirs programmés, clefs en main, mais on allait bientôt y arriver !
Les seuls qui résistaient encore à la despotique reine, étaient les anciens, fermement attachés aux  « bonnes vieilles méthodes et valeurs » comme ils s’entêtaient à le répéter !
« Indécrottables ! » Se moquaient les plus jeunes.
Et il y avait les enfants. Leur belle imagination, leurs jeux, leurs rêves d’aventures extraordinaires…Tout cela, nourri par les livres et par les histoires fabuleuses que leur contaient leurs grands-parents, en faisait les meilleurs résistants et du même coup,  des alliés de poids pour le peuple féérique de la forêt de Trégadec. Mais les derniers indécrottables  ont fini par disparaître et les enfants ont grandi en même temps que le progrès gagnait du terrain  dans le village ! Le coup de grâce a été porté par le développement brutal de l’informatique : consoles de jeux,  ordinateurs, réseau internet, tablettes, smartphones high-tech…Plus de temps pour les livres et les belles histoires. Plus de temps pour les jeux d’aventure, les cabanes dans le bois. Plus de place pour les rêves et l’imaginaire. Plus de place pour les contes !
Plus de place pour les fées…
Voilà pourquoi dans la forêt, la magie s’est peu à peu éteinte ! Voilà pourquoi Il n’y  reste plus qu’une fée, vieille, triste, désespérée. Presque moribonde.Mais pas encore disparue, non pas encore ! Pourquoi ? Me demanderez-vous peut-être. Oui pourquoi ? Parce que  qu’à Trégadec, une fillette plus curieuse que les autres gamins du village,  vient de retrouver un vieux livre de contes au fond d’une malle. Elle a soufflé sur la poussière qui le recouvrait et  l’a ouvert…
C’est un bel après- midi de mai. La forêt embaume. Assise sur une souche moussue, le livre ouvert sur les genoux, Maiwenn rêvasse, les yeux mi-clos. L’histoire qu’elle vient de lire l’a transportée dans un autre monde. Un monde féérique !  Autour d’elle, la clairière se réveille. Toute la forêt se réveille. Les oiseaux chantent à tue-tête. Un cerf majestueux, une gracieuse biche et un adorable faon s’approchent d’elle sans aucune crainte.Soudain, une douce présence la tire de sa torpeur bienheureuse. Une voix chantante comme la source magique où elle a bu tout à l’heure, chuchote à son oreille :
-Bonjour Maïwenn !
Elle ouvre les yeux. Devant elle se  tient  une  merveilleuse et extraordinaire créature. Aussi belle que la fée de son livre. Plus même ! Et vivante ! Aussi vivante que le grand cerf qui la regarde avec affection, elle en jurerait. Comme la regardent la biche et le faon. Aussi vivante que les oiseaux qui piaillent joyeusement dans les branches. Aussi vivante que les arbres verdoyants de ce  jour de printemps !
-Ohhhh ! Fait-elle, les yeux écarquillés en découvrant l’incroyable spectacle qui se déroule juste derrière la jolie dame. Une fée comme celle de son livre, assurément !
-Oui, je  le suis ! On m’appelle Lleweelin. Lui répond la jolie dame alors qu’elle n’a même pas posé sa question. Et ce que tu vois là, c’est tout le peuple féérique de la forêt de Trégadec que tu viens de réveiller. Merci Maïwenn !
Enfants du monde et vous aussi les grands, sachez que la magie ne s’éteindra pas tant qu’un seul d’entre vous continuera à y croire.

©A-M Lejeune
Ecrit le 3-06-2018 pour un défi d'Evy
NB : J'ai inventé Trégadec. Et pour le reste...


 

04 mars 2025

Mon ressenti pour l'image N°45

-Au pays des rêves
Vole  léger le ballon
De mes souvenirs-
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-Un souffle de vent
Et voilà que je m'envole
Vers ma folle enfance-
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-Souffler n'est pas jouer
Notre jeunesse envolée
Ne revient jamais-
*
-Je voudrais pouvoir
A deux mains te retenir
Enfance envolée-

Ateliers créations de Séverine N°89


Avec des cadres personnels
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02 mars 2025

La liste 98 générée par IA

 Ici et là, très régulièrement on parle des tricheries en matière d'écriture lorsqu'on se sert d'une IA . C'est tellement facile de jouer à ce jeu-là. 
Une IA peut générer un texte plausible en 30 secondes avec des mots imposés et une courte ligne directrice. Voici deux exemples générés ce matin avec ma liste 98 et avec des titres appropriés s'il vous plait,  sur ce site :   https://www.wrizzle.ai/fr/ai-text-generator, ! Ceci  en moins de temps pour les deux textes, qu'il ne m'en a fallu pour écrire cette introduction !
Je ne peux interdire cette utilisation.de l'intelligence artificielle mais je vous fais confiance pour éviter cette facilité. Merci d'avance.

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**Titre donné par l'IA : Les Ombres du Futur**


Dans un monde où la technologie et l'humanité n'ont jamais été aussi connectées, la jeune Clara se tenait devant le portrait de son père, un homme dont les idéaux avaient façonné ses premières années. Ce tableau avait longtemps été une source d'inspiration, mais aujourd'hui, il était devenu le symbole des mutations profondes de la société.
Clara vivait dans une métropole où chaque instant de vie était enregistré, analysé, et partagé. Une contrainte invisible pesait sur ses épaules, celle de répondre aux attentes d'un monde en constante évolution. Il lui était difficile d'explorer ses propres rêves, tant la pression pour s'adapter à cette réalité était forte. Mais au fond d'elle-même, elle savait qu'elle devait endosser le rôle d'une pionnière.
Ce matin-là, sentant un souffle d'urgence la pousser à agir, Clara décida de quitter son appartement et d'arpenter les rues animées de la ville. Les visages passants, tous absorbés par leurs écrans, reflétaient les enjeux d'une humanité connectée mais isolée. Elle observa les jeunes, rivés sur leur réalité augmentée, perdus dans des mondes virtuels, tandis que les anciens, tels des fantômes d'une époque révolue, regardaient avec mélancolie.
Plongée dans ses pensées, Clara se remémora les paroles de son père : "Accepter ce que nous sommes tout en ayant le courage de changer ce que nous pouvons." C’était un équilibre délicat entre la nécessité de s’adapter et le désir de préserver son essence. À cet instant précis, elle comprit que sa mutation personnelle ne passerait pas par l'intégration des normes imposées, mais par une réinvention de soi.
Elle se mit alors en quête d'un espace, fût-il physique ou mental, où elle pourrait redécouvrir sa voix. Clara entra dans une librairie alternative, un sanctuaire de mots et d'idées, loin du tumulte numérique. Ici, entourée de livres, elle ressentit une connexion authentique avec l'humanité, une pulsation vibrante qui lui rappela pourquoi elle se battait.
Les heures passèrent, et chaque page tournée lui révélait des perspectives nouvelles, des histoires de luttes et de triomphes. Dans cette bibliothèque de souvenirs, elle sut qu'accepter sa condition humaine ne signifiait pas renoncer à ses aspirations. Au contraire, c'était une invitation à explorer l'inconnu et à embrasser les incertitudes.
Finalement, Clara sortit, le cœur léger. Elle savait maintenant que l'être humain d'aujourd'hui était en pleine transformation, tiraillé entre tradition et modernité. Sa mission serait de trouver cet équilibre, de transmettre l’importance de comprendre nos racines tout en avançant vers le futur.
Ainsi, son portrait, à côté de celui de son père, ne serait plus seulement un souvenir, mais une célébration de toutes les métamorphoses possibles. Clara était prête à écrire son propre chapitre dans cette histoire collective d'être humain.
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**Titre donné par l'IA : Portrait d'une Humanité Connectée**
(Ce texte ressemble au mien  pourtant totalement sorti de ma tête)

Dans un monde en perpétuelle mutation, le portrait de l'être humain d'aujourd'hui se dessine sous des formes inédites. À l'ère du numérique, chaque individu est connecté non seulement à ses pairs, mais également à une myriade d'informations qui le façonnent et l'influencent. Cette connectivité, bien que porteuse d'opportunités, entraîne également des contraintes importantes sur la manière dont les individus interagissent et perçoivent leur réalité.
Les enjeux de cette époque moderne sont multiples. D'une part, l'accès immédiat à l'information permet d'explorer des connaissances inégalées, d'approfondir des compétences et d'élargir des horizons. Les jeunes générations, souvent qualifiées de "digital natives", se retrouvent baignées dans un univers où chaque souffle d'air semble être drainé par l'angoisse de manquer une notification cruciale ou d'être déconnecté du monde virtuel. Dans ce contexte, l'urgence de maintenir une présence en ligne devient un impératif social.
Cependant, il est important de s'interroger : quel prix l'être humain paye-t-il pour cette connectivité incessante ? Endosser le rôle de participant actif dans cette sphère numérique peut engendrer un état d'épuisement. La nécessité de se conformer aux standards imposés par une société hyperconnectée pèse lourdement sur les épaules d'individus en quête d'authenticité. Accepter cette réalité exige de faire face à des défis psychologiques, parfois insurmontables.
Les réseaux sociaux, par exemple, se présentent comme des outils à double tranchant. Ils favorisent la création de liens et permettent des échanges enrichissants, mais ils peuvent également transformer le rapport à soi et aux autres. La quête de validation à travers des "likes" et des commentaires peut masquer un profond besoin d'acceptation, transformant les interactions humaines en transactions superficielles. Ainsi, qu’advient-il de l’authenticité dans nos relations lorsque chaque interaction est désormais filtrée par un prisme numérique ?
La mutation des comportements humains face à cette nouvelle réalité soulève des interrogations éthiques. Les individus sont-ils encore maîtres de leur destin ou deviennent-ils des marionnettes, manipulées par des algorithmes et des tendances éphémères ? Loin d’être résignée, la société doit apprendre à naviguer entre ces deux extrêmes, en explorant des moyens de rétablir un équilibre entre le virtuel et le réel.
Pour répondre à ces défis, un changement de perspective est nécessaire. Il devient essentiel d’adopter une posture critique face aux outils qui nous entourent. Reconsidérer notre rapport à la technologie ne doit pas signifier renoncer à ses bénéfices, mais plutôt apprendre à l’utiliser de manière judicieuse. En acceptant les enjeux qui naissent de cette transformation, les individus peuvent redécouvrir la beauté des interactions humaines dans leur forme la plus pure.
Ainsi, le portrait de l’être humain contemporain se construit dans cet espace complexe, où chaque mutation apporte son lot de promesses et de périls. En fin de compte, il appartient à chacun de définir sa place dans ce tableau mouvant, d’endosser la responsabilité de son existence numérique tout en préservant le souffle d’humanité qui nous lie les uns aux autres. Ce défi, bien que redoutable, est également une invitation à redéfinir ce que signifie véritablement être humain à l'ère de la connectivité.


Image N°45

Image N°45
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